vendredi 19 juillet 2024

FOLIES

 Il existe une phrase célébre en latin, dont je ne connais pas l'origine sans doute ancienne : " QUOS VULT PERDERE JOVIS DEMENTAT "

dont la traduction plus parlante est : Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre. Hier, dans la léthargie de l'aprem midi chaude, j'ai eu soudain conscience que la folie, telle une inondation gigantesque, envahisssait de plus en plus notre monde, à tous les niveaux, et que la garder éloignée, ou survivre au milieu de celle ci serait une tâche presque herculéenne.

Oui, conscience de cette invasion de la Folie active en permanence. Je ne parlerai ni de Trump, l'homme aux putes qui remercie Dieu de l'avoir sauvé, de Poutine qui a un territoire gigantesque dont il ne sait que faire et veut malgré tout s'offrir avec déjà 60000 soldats russes morts une Urkraine voisine, de Melenchon qui crie sa volonté de devenir Premier Ministre, alors que personne n'en veut, sauf quelques illuminés, mais cette semaine, si j'ose dire, nous avons été gâtés, après les révélations sur l'Abbé Pierre, sur deux rugbymen français en Argentine - pourquoi ne se sont ils pas payés une pute ou simplement masturbés - 

Pour ma part, et le domaine, j'ai vu cette semaine une chose que je n'aurais même pas imaginée, sauf dans l'Allemagne nazie. 

La DDTM plus tôt dans l'année nous avait obligé à changer l'exploitant de Mattes - pour quelle utilité , dites moi - ce qui fut long, laborieux, et coûteux, disons dans les 2.000 € en formalités. Long ? oui, car commencée le 14 mars, je n'en vins à bout que le 11 juin, après un tour de france. C'était sans compter sans le zèle et la folie, j'ose l'écrire, d'une Banque "le bon sens près de chez vous".

Le 11 juillet, je reçus un appel telephonique. La fameuse banque avait eu le nouveau KBis, je n'étais plus gérant, je n'avais plus accès au compte...et bien sûr ne pouvait plus faire de chèques - je n'argumentais pas que j'en avais fait du 11 juin au 11 juilllet.... - il fallait que le nouveau gérant me fasse une procuration, pour en quelque sorte, j'ai le droit de mettre les pieds chez moi.

Non seulement ces mesures furent très brutales, mais elles furent immédiates. Dès le 15 au soir, alors que les alternatives n'avaient pas été mises en place, et ne pouvaient pas l'être immédiatement, je n'avais plus accès au compte internet. La continuité de l'exploitation était menacée, au profit de quel intéret supérieur ? Je pense que les services juridiques de la Banque au bon sens ne savent pas que les associés d'une SCEA sont indéfiniment responsables (même sur leur propre capital). donc à quoi bon ces mesures couperets ?

Exemple des tourments auquel un citoyen lambda est soumis au nom de ? . J'y vois pour ma part un signe de folie, comme je le pressens aussi pour  ces préparatifs des Jeux Olympiques où on ne peut plus accéder a Paris, ou les hotels et restaurants qui attendaient les touristes les voient fuir, sans qu'on s'en etonne en haut lieu, tout à la poursuite de ce flambeau olympique dont le Tour de France doit coûter des millions, pour quelle utilité ??? ce n'est pas un investissement, un pur gaspillage.

Folies inexplicables aussi, que l'incendie mis à Nice, et qui fait 7 morts. Ces attaques de forcenés contre les forces de l'ordre ! ou ces drames familiaux. Pourquoi des personnes mis en asile pour avoir tué en 2018 sont libérées et tuent de nouveau ? Folie des juges et des experts qui n'ont pas soupesé les risques ?

Mais parallèlement, joie de voir le dernier embouteillage, avec ce nouveau BB, essai de cabernet franc en barriques, du 2016 élevé 7 ans !! quel quintessence ! un nouveau Chevreuse, du BF, de l'Apollon, tous vins élévés en barriques, envers et contre tout, puisque ce n'est pas la tradition de la Région. Ma folie ? 

Je terminerai ce mot par une maxime de la Rochefoucauld "Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit". Mais il va devenir vital d'apprendre a agir dans l'irrationnel le plus total. Le bon sens a complètement fui le monde.







dimanche 12 mai 2024

12 MAI 2024

 Quand je relis parfois les pages précédentes, comme je viens de relire celle du 17 mars, j'y vois je ne sais quelle énergie, quelle lucidité aussi, comme si je n'avais rien à ajouter aux pages précédentes. Mais la vie n'arrête pas de couler, et comme le disait qqun de fameux : "

            A mesure que l'âge m'envahit, la nature me devient plus proche. Chaque année, en quatre saisons qui sont autant de leçons, sa sagesse vient me consoler. Elle chante, au printemps : quoi qu'il ait pu, jadis, arriver, je suis au commencement ! Tout est clair, malgré les giboulées ; jeune, y compris les arbres rabougris ; beau, même ces champs caillouteux. L'amour fait monter en moi des sèves et des certitudes si radieuses et si puissantes qu'elles ne finiront jamais !

        Cette année, le magnolia n'a pas encore fleuri, mais les roses sont là, le jasmin aussi. Il a plu enfin a Mattes, après deux ans de secheresse presque total : depuis avril 2022. J'ai été heureux de partager cette pluie, étant sur place !! Que de km pour qq formalités ! mais cela me fait sortir de ma tour d'ivoire et de mon bureau. Découvrir la banlieue de Toulouse, qu'en ce 1° mai, le seul restaurant ouvert est une pizzeria, certes sympathique ! fronton et ses vignes, et bien sûr le massif central. Mattes, le lundi, où il pleut toujours, ou l'on voit bien que les vignes sont chétives, comme des enfants de Gaza. Le mardi, avec Guillaume, nous ferons les assemblages de la future Chevreuse, de l'Apollon, et d'un vin neuf. Je n'aurais pas fait grand chose dans ma vie, mais au moins ai je convaincu qq uns que le vin élevé en barriques, n'était pas une lubie de gaulois, mais un vrai plus.

    Dans Narbonne, les prix des restaurants sont équivalents à ceux de Paris, la fameuse différence n'existe plus. Mais quelle idée d'y servir une syrah argentine !! un crime ! 2 jeunes chats sont trouvés dans la maison. En un an, une dizaine de chats sont apparus.

Plonger dans la réalité des choses m'a fait du bien, comme s'il fallait encore petrir, attendre, faire. Des jeunes en week end, l'un de Nantes, l'autre de Paris, viennent au caveau. Que le monde a changé et change encore. Les routes depuis Paris étaient pleines, les aires d'autoroute surchargées. et encore le GO atteint 2 € le litre.

Paradoxalement, les embouteilleurs sont maintenant pleins, presque 2 mois pour programmer un embouteillage. les marchés sont mous.

J'ai gouté par hasard le cabernet franc 2016, en barriques depuis 7 ans. Je comprends pourquoi le poète persan parlait du divin apporté par le vin.

dimanche 17 mars 2024

De la dureté des Temps, et de l'Epoque.

 Hier soir, j'avais au téléphone un vieux monsieur, 98 ans, et nous parlions de tout et de rien. Cet ancien fonctionnaire a vu bcp de choses pourtant, la guerre, puis l'independance du Maghreb, puis l'arrivée du Général, et bien sûr la guerre d'Algérie, puis, ensuite, beaucoup de crises, guerre des balkans, la situation en Palestine.

Eh bien, il me disait que jamais les choses n'ont été aussi complexes, difficiles, et imprévisibles, pouvant tourner dans tous les sens, sans savoir à quoi s'attendre. La torpeur de l'Allemagne, les USA plus tièdes sinon refroidis dans un soutien à Israel, la perte d'influence des lobbys juifs aux USA, et surtout l'inutilité de la guerre actuelle à Gaza.

C'est vrai que la question "que retrouvera le Fils de l'Homme quand il reviendra sur Terre" est de plus en plus présente. Hier, parcourant Paris, je me suis demandé pourquoi tous ces travaux et maintenant, alors que les Jeux approchent. Le plan de circulation de Paris est une hérésie. La végétalisation de la Place du Trocadéro une lubie. Ne parlons pas de la dernière de Trump. 

Quand j'étais jeune, disons 20 ans, et malgré les difficultés de l'heure, chomâge, commencer à zero, trouver un appartement, venir a paris, tout m'apparaissait simple. Il suffisait de faire des efforts le moment voulu pour avancer. j'imaginais comme un paradis terrestre certain  de pouvoir à 60 ans avoir quelques belles cravates, déjeuner dans une auberge près de la rivière, traverser les Alpes. Maintenant, tout parait inacessible, et surtout imprévisible. La santé déjà ! un de nos amis vient à 40 a de subir un mois d'immobilisation tres douloureuse, entre sciatique et hernie. Pourtant, il est sportif, fait du vélo, etc.Que sera le Monde dans un an, dans dix ans, avec la folie des hommes. comme si les drames n'étaient pas encore suffisants.

J'ai d'ailleurs pris un coup de bambou très fort sur la tête cette semaine. Sortant de la secheresse, affrontant la crise des vins, j'ai reçu un très mauvais coup de l'Administration : parce que j'aurais plus de 69 ans, que je touche déjà ma retraite de salarié, l'exploitation n'aurait plus droit aux aides de la PAC; Quel rapport entre mon âge , ma situation personnelle, et le destin d'un domaine qui approchaine son bicentenaire ? c'est une ressource indispensable par les temps qui courent !

Il est vrai que l'Administration parfois inoccupée et brassant du vent aime créer des moulins a vent, dont on ne sort pas. Deux exemples récents : les zigzags de la Prime Rénov, 7 réformes en cinq ans, et le problème de l'aide à la voiture électrique.

Je pourrais citer mille exemples de cette volonté normative, cette doxa...seulement on en arrive aux réalités : aujourd'hui, faute de réformes, d'agréments, de volontés, par exemple, 38 domaines des Corbières sont à la vente, et aucune jeune ne s'est installée en 2023. Que trouvera le Fils de l'Homme quand il reviendra sur Terre ?

Je ne sais pas si Dieu existe, mais le Diable existe très certainement !!

dimanche 11 février 2024

DE LA STUPIDITE DES APPELLATIONS ET DE LEURS CONSEQUENCES

 Hier, de façon instantanée, ai eu une révélation immédiate, totale, sans appel : le système français des appellations est le plus stupide du monde. il enferme des vins parfois très bons dans une case avec un nom donné, et stupidement, les clients achètent ce nom, comme ils achètent Gucci, Prada, LVMH, Chanel pour le nom, alors qu'une aussi bonne maroquinerie serait dix fois moins cher. et bien sûr, cela ne fait qu'enrichir quelques uns.

Un ami m'écrit de Suisse que le Château Beau Séjour Bécot est composé de cabernet franc, comme d'ailleurs la Gaffelière. Notre cabernet franc, le BB à Mattes, est excellent, mais il n'a ni le nom du Bordeaux ni la réputation d'Olga Riffault ! conclusion, il se vend 3.50 la bouteille, au lieu de x euros. 

Quels que soient les mérites du vigneron !! son destin dépend de sa case initiale. Moi qui ai le malheur d'être dans la plua mauvaise appellation française, en plus mal géréé, pas sélective, qui ferait bouger sa place au fil des ans, j'ai vécu hier une histoire intéressante.

Ces jours ci, le domaine et moi, travaillons sur un assemblage pour le CLOS REDON 2022; Bcp d'essais, d'efforts, sur plusieurs jours, pour trouver un vin qui se vendra à 6€ HT. Doutant un peu, je me dis regardons une syrah de référence, et je pense au Crozes Hermitage de mon adolescence, qui valait en 1976 dans les 8FF la bouteille, donc doit se trouver dans les 8 € aujourd'hui, car ce vin n'a pas la réputation des Guigal, Chapoutier et autres vedettes.

Je vais donc chez Nicolas, à deux pas, et j'en achete une bouteille, 2021; 16,30 €, soit plus que mon Apollon de bonne facture.

Le soir, au dîner, j'ouvre la bouteille, bouchon cheap, capsule cheap, mais belle contre etiquette. Nous goûtons. Ma femme apprécie cette bouche de fruits frais, de cassis à mure. Je le juge acide, car manquant de maturité, peu concentré, peu dense, bouche et longueur faibles. Je regarde le degré : 12.5°; C'est à dire le degré minimal de nos IGP Languedociennes. Elle parle de vin de bistrot, mais je n'oserais pas servir cela à un dîner réunissant des amateurs, et pourtant à ce prix.....

J'ai compris donc que la malédiction du nom faisait tout ! et que le système était stupide, complètement hors sol. On condamne la sélection objective, et on favorise des prix hauts, pour des gens réputés, mais infâmes. et cela aboutit à un abaissement général de la qualité moyenne, car soit on a la rente, soit on ne l'a pas ! En 30 ans, des vins assez bons sont devenus presque infâmes en tout cas très chers. Et quel vin prendre dans un restaurant dans ces conditions ? alors que le prix est souvent multiplié par 5 !



 Je me demande dans quelle mesure la publicité comparative (mais les journaux specialisés sont ils suicidaires ?) n'aiderait pas au renouvellement de tous ces rois sans gloire

On s'étonne que le marché des vins rouges diminue de 5% par an, mais quels efforts pour combattre cette tendance suicidaire ? les appellations ne font souvent pas de dégustation d'agrément, à l'inverse des pays d'Oc. Et c'est général ! ou sont les vrais bons vins ? 

2 H plus tard, pour une convive de 94 ans, gourmette, mais pas oenologue, je suis descendu à la cave, et ai trouvé une vielle bouteille, 1981 exactement,

Tout d'abord, j'ai constaté qu'il n'y avait pas de contre etiquette, ni de degré, bref rien de ce qui emmerde le vigneron à rédiger, mais qu'au moins Dieu Parlait très clairement, et confirmait mes propos de ce matin : oui, le bouchon était un peu abîmé, mais il était de bonne qualité, la capsule était de plomb, comme jadis, et le goût, oui, le gout, était celui des vins d'avant, et quel bouquet.  la vieille dame, ayant goûté les deux, n'a pas hésité une seconde, et m'a même rattrapé quand j'allais par erreur lui reverser le 2021; le 1981 etait parfaitement mûr, quant à lui.

Oui, le renom tue, la facilité s'installe, et le vigneron produit de la merde..................guidé par le seul profit.

jeudi 11 janvier 2024

ANNEE COMMERCIALE 2023

 

       D’une façon générale, on se souviendra de 2023, comme une année de sécheresse marquée et durable dans notre région, ainsi que par une crise des marchés du vin, résultant essentiellement de la mauvaise réputation générale du Languedoc sur le plan qualitatif, de la décroissance de la consommation, enfin d’une inflation assez marquée, qui peut laminer certains revenus, donc leurs achats. Le Champagne en témoigne. Les marchés exports sont aussi en panne pour bcp de produits (vins aux USA, Chine, cognac).

 

                Hélas, pour être objectif, il conviendrait d’avoir les chiffres d’exploitations similaires, ou plus d’informations. Ces deux points marquent les limites de l’exercice en ce qui nous concerne.

 

                                                        PRINCIPAUX FAITS

 

a)     Ventes directes

Elles se sont élevées à 344.150 €, contre 381.000 € en 2022 ; mais point positif, les ventes bouteilles sont en hausse, ont représenté 57 % du CA, contre 41% l’année précédente, avec

2778 caisses vendues, contre 2011. Il est vrai que l’année dernière, les bouteilles manquaient, mais cette année représente la première année de hausse depuis la baisse continue depuis 2018. Les exportations (71.687 €) ont été correctes,  et les ventes caveau ont légèrement baissé. Le prix moyen de vente de la bouteille est de 5.36 € , et le prix  moyen de vente tout confondu vrac et bouteilles ressort à 222 €, contre 189 € en 2022.  Conséquence que nous avons limité les volumes vrac vendus, et rien porté à la distillation. Soit au total 1536 hl vendus, contre 2056 hl en 2022.

        

b)    Parallèlement, la récolte 2023 fut de 1031 hl, contre 2294 hl l’année précédente. Les stocks au 31.12. sont de 2600 hl contre 3089 précédemment, chiffre inférieur à la moyenne des années précédentes.

 

c)    Il est encore trop tôt pour chiffrer le produit d’exploitation, car d’une part, j’attends des précisions sur les indemnités d’assurance, très inférieures à mes attentes, enfin les paiements soit CEE soit Etat sont en retard cette année (primes de plantation, de palissage, etc).

 

d)    Nos investissements ont été « moyens » c’est-à-dire renouvellement du vignoble pour 2.50 ha. Par contre, nous avons décidé d’arracher sur 2024 8.50 ha de vieilles vignes aux rendements insuffisants.

 

e)    La trésorerie est restée  inchangée, avec 70.000 € à recevoir. L’endettement a légèrement baissé, avec 183.589 € de dettes contre 198.537 € l’année précédente.

 

g)    Sur ces bases, et compte tenu qu un client vrac important  n’achete plus, en raison sans doute de ses difficultés sur le marché chinois, la direction à suivre est relativement claire 

-       Poursuite des efforts et du développement bouteilles, notamment pour le caveau qui a bcp souffert du harcèlement administratif incompréhensible (signalétique)

-       Contrôle des dépenses d’exploitation.

-       Alimentation en eau. Le 11 Octobre un gisement important a été trouvé en bord de domaine. Il convient maintenant de lui faire alimenter notre réseau ancien à sec, et d’envisager d’irriguer des parcelles de la plaine. C est un investissement conséquent, évalué a 30.000 € pour le moins. 9000 € ont déjà été réglés pour le forage. Toutes ces sommes donnent le vertige !!

 

 

mercredi 18 octobre 2023

DE LA RECOLTE 2023 et DE NOMBREUSES QUESTIONS

 Cette année aura été éprouvante à bien des égards. Certes les cépages 2022 sont partis vite et bien, assurant une bonne trésorerie sur le premier semestre.

Mais les AOP ont traîné, voire même stoppé durant toute l'année. Effet des stocks ? de l'état du marché ? de l'inflation ? tout a semblé bloqué a partir de mai.

Pour ne rien arranger, aucune pluie depuis mi 2022, sauf des petites arrosées, qui ne rentrent pas assez profondément. Les vignes ne pouvaient grossir, surtout après la floraison. Très typique de Mattes, et de la bande côtière, de Perpignan à Narbonne. L'arrière pays (type Limoux, les plateaux du Larzac, carcassonne) avaient leur dose.

Pour Mattes, pas d'eau de la ville. IL a fallu acheter une citerne, et courir en general trois fois par semaine la remplir à Portel pour avoir qq chose. Pas de locations de gîtes cette année.

Pourtant, les vendanges se sont étalées de la même façon, de fin août à début Octobre ! certes moins intenses, moins de rotations de tracteurs, mais aussi remplies.

Au total une récolte du tiers de la normale, soit 800 hl. Toujours des tensions et des hausses de prix sur les matières sèches. Entre mars 2023, notre premier embouteillage, et fin octobre, les fournitures ont augmenté de 0.50 € par bouteille, ce qui est considérable, et nous oblige a relever nos prix. Mais les clients suivront ils ? J'ai su par ailleurs que ce mouvement est général, Allemagne, Suisse, mais ils frappent davantage les vins bon marché comme nous.

Climat, le vrai, celui des affaires, tout devient très compliqué. Sans que se dessine une solution nette et franche. Les taux d'intérêt flambent, et empêchent le recours à l'endettement . Oui, bcp de nuages s'accumulent à l'horizon. Que seront les ventes de fin d'année ?

Mais une satisfaction, une parmi d'autres. Alors qu'il nous a fallu six mois d'attente pour qu'un forage soit fait, le lundi 10 0ctobre, la machine était là, et trouvait deux heures plus tard de l'eau, et pas très profondément. L'été, nous avions fait des recherches, et vu qu'un puits ancien existait, et l'eau en était a 7 m de la surface.



 Je suis étonné, comme individu, que les gens semblent dépenser - les resto convenables sont pleins, le boucher de sigean vend du filet de boeuf par kg, les routes sont pleines, les trains aussi - et que le caveau n'ait pas eu la clientèle habituelle. L'Allemagne semble souffrir de la conjoncture, l'immobilier recule. Bref, la situation semble assez hermétique.

En vue des plantations à venir, j'ai goûté pas mal de vins blancs, Provence, etc, d'ici, et j'ai été frappé par des prix assez élevés (disons 25€ la bouteille) et une qualité souvent médiocre. Une statistique : seules 3 bouteilles sur une trentaine m'ont paru valables. que se passe t'il ?

Notre région a de plus en plus de friches !! mais les arbres plantés en 2000 commencent à être magnifiques.


lundi 28 août 2023

 28 aout 2023

 

Cette récolte aura été la plus difficile de mes  38 ans de présence à Mattes. Non seulement la conjoncture est mauvaise pour les vins rouges, avec des prix jamais atteints en Corbières - en dépit des statistiques officielles dont je doute désormais - une distillation lancée, mais largement insuffisante, enfin et surtout une sécheresse qui a changé tout le regard sur la récolte.

D'abord, depuis le printemps, il faut s'approvisionner en eau par citernes ! il faut a peu pres 2 heures pour amener 3 m3...en outre, les vignes ont souffert a tous les stades, et la récolte sera pitoyable, eu egard au travail fourni.

Les vendanges ont commencé la semaine derniere, le 21, par la petite surface de muscat, qui elle ne semblait pas avoir trop souffert, et ont continué ce matin par le chardonnay du bas, et peu à peu avanceront.

Jamais je n'ai vu un temps si bizarre en France, où les températures ont navigué dans tous les sens. On a vu des poussées à plus de 40°C (Carcassonne par exemple), suivies de chutes de plus de 20°C en un jour. 

Les pluies ont abreuvé le bordelais, leur donnant le mildiou. Les orages de la vallée du rhone ne semblent pas avoir fait de miracles si j'en crois les images de Chateauneuf. Bref, comment produire normalement dans un monde aussi instable ?

Mes yeux se tourneront vers l'Espagne, dont la Rioja est seche et très chaude. Que font là bas les vignerons ?

Pauvre peuple, qui souffre, qui marche, qui s'éreinte !!