dimanche 21 avril 2013

DEGUSTATION DE NOUVEAUX VINS EMBOUTEILLES RECEMMENT

Depuis le changement de cuisinière, je suis plus souvent "volontaire désigné d'office" le dimanche matin, avec quelques regrets, car cela me mange une partie de mon dimanche matin, en général bien réglé. Bref, contre mauvaise fortune....


Aujourd'hui, une vieille recette berrichone, le pâté de pommes de terres, un sauté de volaille avec des légumes (fenouil, poireau, carottes), facon bressane, une mini crique lyonnaise, enfin une gênoise, qui cette fois (2° essai) n'est pas restée "montée" comme la semaine dernière, sans doute le choix de la farine, plus compacte ? Mystères de la pâtisserie.

Par curiosité au moins professionnelle, j'avais préparé deux bouteilles récemment embouteillées, et disponibles, le Rosé Duc de Narbonne 2012, ainsi que le CLOS REDON 2011.

a) rosé.

Je l'avais goûté bien des fois depuis les vendanges, mais le découvrir en bouteilles, "fini", m'a surpris. La couleur est très "provencale", légère, et très pâle, comme je l'aime. Au nez et en bouche, il a des notes d'agrumes plaisantes, type pamplemousse, une bonne attaque, et la persistance est bonne. Immédiatement, je me suis senti transporté ailleurs, sur un coin du Var ensoleillé, pour un pique nique improvisé. Tres bien.

b) le clos redon 2011.

Là aussi, surprise, car ce vin, je l'avais goûté des dizaines de fois, notamment pour décider de l'assemblage, car il vient de deux cuves différentes de syrah..sur les 4 produites en 2011 à Mattes. Et pourtant, un vrai choc, jeudi dernier à l'ouverture, où je le jugeais "dans la ligne" des millésimes précédents, mais "sans génie", pensant même m'être trompé, ou victime d'un accident entre la dégustation de jadis et la bouteille du jour. Peut etre j'y pense aussi, parce ce même jeudi, en même temps, j'ouvrais aussi une bouteille arrivée en meme temps, le DIONYSOS 2011. Et celui ci me surprit en bien, une sorte d'exaltation, "magnificat anima mea", avec un nez très spécial, oriental, épicé, pas garrigué, très curieux, un bon équilibre, une fraîcheur, et surtout ce qui m'amusa, avec une légéreté remarquable pour un vin qui fait 14.8°C. On lui en aurait donné 12°. Pas du tout le côté lourd et chaud des grands grenaches du Roussillon et de Châteauneuf, mais une légéreté "transparente", un gaze de dentelles..17+

Bref, j'avais goûté le CLOS REDON, mais sans crier gare. Ce n'est que dimanche, donc presque 3 jours après, qu'en reprenant la bouteille à demi entamée, que je retrouvais le côté unique que j'avais perçu à l'assemblage, réglisse, souplesse, nez et goût, assez uniques, longeur..Bref un très grand Vin, mais qu'il conviendra soit d'attendre 10 ans, soit d'ouvrir longtemps à l'avance, si on veut l'apprécier dans sa plénitude aujourd'hui. Là aussi, le fruit l'emporte, mais c'est une des syrahs les plus intéressantes, et de haut niveau, que Mattes ait produites. Je serais bien curieux de savoir ce qu'il sera dans 20 ans. 18+/20

A votre santé,

 La vraie recette berrichonne, à la pâte feuilletée, mais un filet d'huile olive sans doute serait aussi OK




 En provenance de la maison LARNICOL (MOF), chocolatier et biscuitier, un essai "grains de raisin".

Ca ressemble à des petits oeufs de Paques, mais ce sont probablement des raisins de corinthe, macérés dans du vieux marc dont je ne connais pas la provenance, ou un mélange d'eaux de vie, probablement, ensuite enrobés de sucre glace et chocolat, ca croque, c'est fin , "ca se mange sans faim", et ca laisse un gout agréable en bouche, point trop sucré. 18+/20

Bref, des smarties de vigneron !! par contre les moules, nougatines habillées de chocolats, ne m'ont pas emballé. Très moyen. 11/20










jeudi 11 avril 2013

TRANSPARENCE ET ROUGE QUI TACHE !! 1O avril 2013.

Il y a des jours où la folie est sans limites, où les choses les plus évidentes deviennent déraisonnables, et un torrent bouillonnant s'empare des esprits, ravageant tout sur son passage, dans une course à l'échalotte où UBU est roi.

S'il y a une chose que je garde justement intacte depuis l'enfance, c'est la capacité à m'étonner des faits que l'on me sert, des évidences où l'on me pousse, des grenouilles qu'on nous fait avaler. Toujours j'ai semblé accepter ce que l'on me montre, ce que l'on me présente, mais toujours aussi mon esprit s'en empare, le triture, cherche des contradictions, une faille, échafaude, projette dans le futur, cherche dans le passé, pour finalement garder ou rejeter le plus souvent la pépite présentée.

Avec une foule, le malaise est pire, car la passion enflamme les coeurs, pousse aux excès, aux simplifications, voire aux simplismes dont le moindre défaut est que la vérité discrète s'enfuit.

Une cave coopérative de mon voisinage, jadis fameuse et prospère, porteuse d'une Appellation reconnue et ancienne, vient de "sauter". Même si j'ignore son histoire en détails, elle s'était faite à la force du poignet, à la sueur du front des vignerons, qui dans notre région, passait pour les plus consciencieux, et les plus riches..bref, avait valeur d'exemple, au bout de 50 ou 60 ans.

Etonné de ses succès, notamment commerciaux sur le marché britannique, je cherchais dans les années 2005 à l'approcher. Oui, Mattes ne vendait rien en Grande Bretagne, alors 3° marché du monde, et pourquoi ne pas suivre le sillage d'un paquebot.

Je croisais alors non pas le Bonaparte de cette bataille, mais un premier ministre aux allures de Jésuite espagnol, l'air casuiste, la mine austère, et le propos court. Nous eumes deux entretiens, et rien n'avança. Souvent, au cours des péripéties ultérieures, je regrettai que la mariée ne lui ait pas paru belle !!

Arriva 2007, où la cave se lança dans des investissements que je jugeais pharaoniques à mon échelle. Etaient ils raisonnables ? je ne sais. Toujours qu'en 2008, avec la crise, le marché UK s'effrondra.

Il apparut aussi que des hommes - et soyons paritaires, des femmes aussi - avaient "abusé de la bête, et peut être de la b...agatelle - avec du Feydeau transporté dans les vignes, et même si Jerôme Savary - paix à son âme voisine - n'eut pas imaginé pareille scénario.

Bref, deux plans sociaux sont passés par là, les vignerons je crois vont sauter deux récoltes, l'ex président fait l'objet de vindictes et parfois d'actions revanchardes dans un pays où régnaient la paix et l'harmonie, il y a dix ans.

C'est dire qu'un succès est fragile, et que l'effort, plus que jamais s'impose, comme s'impose aussi un travail d'intelligence et de patience.

Par bien des aspects, l'affaire CAHUZAC est voisine, confiance trompée, cupidité des uns, aveuglement des autres, et le Mamamouchi n'a plus de barbe. Ce sont pourtant des oeuvres humaines, mais rien n'est plus facile à éviter si la vigilance et le bon sens sont là.

Une autre coopérative de mes voisins, nommons là, PORTEL, eut un jour, pendant plus de 20 ans, un grand directeur, M. SOLER. Grand non par les études, il commenca sa vie comme ouvrier agricole à Mattes, mais par son ardeur, son bon sens, et l'intelligence qu'il avait de tout un chacun, ce qu'on appelle le jugement. Sous lui, PORTEL prospéra à un dégré inégalé...mais il savait choisir et les hommes et les actions.

Donc il n'y a pas de fatalité. Il s'agit simplement de regarder où poser les pieds, et si possible sans regarder la lune. Dans cette affaire, ce qui est grave, c'est que ceux qui savaient n'ont rien dit, et ceux qui pouvaient n'ont rien dit. Je trouve même étrange que ce chirurgien soit devenu par une faveur suspecte président de la Commission des Finances durant un septennat précédent. Je trouve plus qu'étrange qu'il ne soit pas trouvé un journaliste pour le localiser et l'interviewer, et mieux encore, puisqu'il il y a délit parait il, que deux gendarmes ne l'aient pas interpellé, comme un gamin voleur à la sortie de Monoprix...Vous allez me taxer de mauvais esprit, et vous aurez sans doute raison, ami lecteur. Mais je me dois de vous livrer mes plus récents étonnements. Ils ne sont que de hier, sans conclusion encore.

a) la BCE, notre mère financière a tous, notre mère nourricière dans ces temps difficiles, avec sa planche a billets,le temple de la Raison ou de l'Argent fait Dieu  vient de trouver une chose si étonnante que je vous la livre dès a présent. Elle a voulu classer les européens par richesse, par le patrimoine en quelque sorte. Bingo, savez vous qui est le plus riche suivant sa machine ??? Cherchez cherchez...non, vous ne l'auriez pas imaginé, c'est le chypriote avec 516.000 €...le second serait le maltais, avec 220.000 €, et le plus pauvre, mais oui, l'allemand, avec 51.000 €. Quiconque qui comme moi s'est promené en Europe pendant trente ans, de Malte à Munich la prospère, à Hanovre, comparerait-il Sliema à Dusseldorf ? la BCE a t'elle mis les pieds dans la rue principale de Malte, aux bus hors d'age ??? a t'elle vu la splendeur de la Konigsallee avec ses boutiques de luxe, et les mercedes rutilantes. Oui, la BCE a sa toise rendrait Neuilly jaloux de Nanterre !!

b) je suis aussi saisi d'inquiétude profonde pour la "représentation nationale". J'ai eu lundi la surprise d'entendre M. FILLON, cet archange de la passion raisonnable et froide, ce fils de notaire bien assis dans la Politique depuis 1978, la même année où je suis rentré dans la vie active, à un poste obscur, sans autre viatique que mon loyer réglé d'avance pour deux mois, et 500 FF, oui, j'ai entendu M. FILLON me dire qu'il était plus pauvre que moi !! Ce fut ensuite un déballage ininterrompu, une mise a la chandelle, dont le record descendant s'arrête à 20.000 € d'Harlem Désir !! Seul un député obscur, inconnu, et réunionnais de sûrcroit, s'avoue millionnaire. Il est vrai qu'un autre fameux, gauchiste de surcroit, et compagnon de route d'Harlem Désir si j'ai quelque mémoire, n'avait pas de patrimoine non plus, jusqu'au jour où ses montres de luxe apparurent à la surface...

Cela devient inquiétant. Ferez vous confiance pour l'avenir à des gens qui n'ont même pas pensé à leur futur, à leurs vieux jours, et ne semblent rien avoir ? S'ils dépensent tout de ce que leur octroie généreusement la République, avec plusieurs fiches de paie le plus souvent, alors oui "il s'agit bien de paniers percés",

Il serait temps, proposition digne d'UBU ROI, face à ces résultats tragiques ou comiques, de rendre les vignerons députés. Cela ferait plaisir au moins à M. DE SULLY, 

Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France.
Phrase historique de Economies royales
 
Mais cela ne serait pas pire que les billevesées qu'on entend partout. Il existe déjà un Parquet Financier, mais ses moyens ont été coupés quasi par deux en cinq ans, suivez mon regard...Il existe déjà une obligation de déclaration du Patrimoine des Elus, mais personne n'a le droit et la volonté de la contrôler...Il existe des lois susceptibles de prévenir les conflits d'intêret, ou les pantouflages abusifs, mais elles sont mises de côté..


lundi 8 avril 2013

8 avril 2013.

Ciel toujours gris a Paris, et temps froid. J'essaie de me souvenir du temps d'il y a 40 ans, lors de la mort de Picasso, mais rien ne me revient de ce souvenir là. Même en descendant dans l'échelle des années, rien ne me reste, sauf des choses fragmentaires, comme en 1998, je crois sans être sûr, du muguet à Paris dès début avril.

C'est d'autant plus surprenant que d'avoir retrouvé un fragment de temps, le jour de Paques, où il fit si froid, ici, sous la forme d'une bouteille de SABRAN 1998, sur le gigot pascal.

 C'est un vin dont je me souviens assez bien. C'etait la première fois qu'on assemblait de la syrah à grande échelle, notre première plantation étant de 1988, donc après dix ans de patience. Certes, il y avait eu 1996, ou nous avions fait une première cuvée de syrah pure, mais moins de 1.000 bouteilles, dont je conserve encore quelques unes.

Mais 1998 fut la première "grosse" cuvée de SABRAN, comme ce fut la première "grosse" cuvée de CHEVREUSE, et qui eurent, dès le depart, un succès immédiat et important, notamment la SABRAN à l'exportation vers les USA. La SABRAN eut un succès important aux concours, et donna les premières médailles à Mattes.

Sa couleur a un peu changé, vers brique toulousaine, mais le nez est aisément reconnaissable. Un bouquet riche. Un chevreuse qui se serait complexifié naturellement. Le temps a remplacé la barrique. Le nez de la syrah domine, le grenache s'est adouci, l'ensemble apparait différent des vins d'aujourd'hui, plus riches, plus concentrés, plus mûrs aussi. car alors on vendangeait moins mûr, "moins techniquement, et moins précisément"

septembre fut exceptionnellement beau, pourtant, le souvenir m'en reste par la visite à Paris de Jean Paul II, alors que dans le jardin, fin septembre, 25°C était habituel.  Ce vin, donc de 15 ans, mon objectif, est encore plus que buvable, même s'il est tres différent des vins qu'on peut rencontrer. Il faudrait le comparer à un bordeaux de la même année, ou d'autres appellations...je chercherai.