vendredi 24 juin 2011

SAUT A MATTES, 20 JUIN 2011.

Un peu par nécessité, j'ai fait un saut à Mattes 4 jours, du 20 juin au 24. Lundi matin, il pleuvait à verse sur Paris, ou le froid régnait. 12°C le matin. Routes de campagne et pluies jusqu'à Vierzon. Le loiret malgré ses pépiniéristes semble souffrir de la sécheresse. Troncais, sa forêt, le soleil, 25°, le Larzac, une route bien chargée, puis la descente sur Lodeve, avec 34°5, un vent chaud, vers 17H. Enfin le raccord des deux autoroutes est terminé. Mattes, dans le marin, mais Mattes embelli, plus vivant que jamais, plus fleuri en ce mois assez humide.

Très fort orage dans la nuit, faible pluie. Le mardi matin, les assemblages 2009, avec la dégustation finale puis les décisions d'assemblage. Et surtout le choix final pour le dionysos 2009, et du Chevreuse 2008. C'est ce vin qui donne le plus de difficultés, apres l'Apollon qui viendra plus tard. Il faut bien sûr la "patte" chevreuse, ceci a partir de plusieurs lots de vins assemblés ou purs, en barriques. Mais il faut aussi une bonne attaque, une structure en bouche, et naturellement une finale longue, agréable, pour répondre aux exigences. Et que cela donne "un vin qui parle" (à l'imaginaire, après avoir satisfait le gosier).

Après différents essais, et comparaisons, M. TAVALLO et moi sommes d'accord, bref l'assemblage est décidé. Résultat le 10 aout, ou plutot quelques jours après, car le vin doit se reposer.




Par contre, pour le BF, nous décidons de remettre les choses à plus tard, puisqu'il n'y a pas urgence. Quant aux vignes, je les trouve belles, vertes, vigoureuses, les arbres aussi sauf les pins semblent avoir retrouvé de la vigueur. Les amandiers sont pleins de coques. Et merveille des merveilles, Mattes a maintenant un mini zoo, loin de la réserve africaine de Sigean par le choix. C'est bien banal à la fois, et aussi inhabituel : 5 poules, 4 canards, 3 oies, qui crient beaucoup. Bienvenue à vous, Mesdames et Messieurs (si si il y en a). J'espère que M. RENARD vous laissera la paix.

lundi 6 juin 2011

VINS ET PLUS.

Le 4 juin, nous sommes allés à la campagne, sèche, chaude, déjà aoutienne, voir la forêt de Compiègne. Auberge de campagne, la Croix d'Or, à Attichy, qui en remonterait par la qualité de sa cuisine à bien des restaurants parisiens : creme renversée au foie gras, un délicieux chutney inconnu, sans doute tomates et mangues, une aiguilette de canard, et une poire belle hélène, dans une nouvelle composition. On sent les efforts, la créativité, la volonté de choisir de bons produits, des émotions gastronomiques. Mais pourquoi les vins ne sont ils  pas à la hauteur ? ce n'est pas typique de ce restaurant, mais de combien d'autres. Dans combien de resto français ai je été déçu par les vins, leur sélection, leur qualité et leur prix ??? en italie, le moindre vin en carafe est souvent mémorable. Ici, le sauvignon, sans doute du pays d'Oc, était citron, agrume, pas du tout sancerre, et manquant de maturité. Quant au pinot, qu'en général  j'adore comme cépage, à 38 €, il était chaud, pas fin, lourd, chargé d'alcool, et sans émotion, bref, je suis ressorti pestant contre les vins d'ici. Il faut dire que la carte était courte, et ne contenait aucun vin du languedoc. Toutes nos élites qui nous sucent pour faire des campagnes de promotion aux  amériques feraient mieux d'enseigner les bons vins du languedoc aux restaurants, qui à leur tour convaincraient les clients, qui en acheteraient. Mais mon combat est celui de Don Quichotte...Oui, ce canard aurait été parfait avec un chevreuse ou un dionysos. Amis restaurateurs, réveillez vous !!!

D'ailleurs je ne lui jette pas la pierre, sauf si son palais ne s'éleve pas aux vins. La veille, nous avions ouverte pour mon anniversaire une bouteille de Mumm cordon rouge - ce n'était pas mon choix - et ce fut tout sauf agréable. Ou sont les bons champagnes ??? ca manquait de finesse, de maturité, d'élégance, bref, ....

Après tout ce périple, dimanche, je me suis satisfait et ô combien de SABRAN 2009, sur un travers de porc grillé, mais surtout sur des saucisses comme  jadis, achetées à Pierrefonds, qui ont trois qualités essentielles : elles ont le goût du frais traditionnel, le porc semble être de bonne origine, elles ne sont pas dégraissées comme les herta anonymes, et en outre, ne sont pas plus chères que leurs pauvres soeurs industreilles de chez DIA !!! ah bouffe, que de crimes on commet en ton nom !! du goût, du bon, mais des efforts.

Certains d'entre vous pourraient me trouver injuste dans mes appréciations gastronomiques. Que nenni. Il y a toujours à Pierrefonds, à 88 km de Paris, sous l'ombre du château de Napoléon III, une excellente boulangerie pâtisserie, juste derriere la mairie, au coin de la rue principale, une boutique qui ne paie pas de mine, dont les millefeuilles valent ceux de M. HERME tout en étant trois fois moins cher, et une spécialité aux amandes, le lorrain, qui ressemble à une tropézienne, à 1.45 €, qui fait oublier beaucoup de ses imitations méridionales touristico abusives. Troisième visite, qui vaut une confirmation.