jeudi 31 janvier 2013

M comme MATTES et MICROECONOMIE

Parce que hier, j'ai payé les impots fonciers de Mattes pour 2012, la somme de 11.358 €, ce qui paraît énorme à l'auvergnat  dont la grand mère vivait avec moins de 200 FF par mois,  j'ai pensé qu'il serait bon de donner quelques chiffres pour apaiser l'imagination comptable des éventuels lecteurs, et leur situer les choses du point de vue microeconomique.

Cela a aussi un intérêt disons "historique", et documentaire, dans la mesure où très peu de "confrères" publient leurs chifffres, et donnent des éléments. Quant aux Centres de Gestion, ils ont arrêté leur boulot documentaire il y a quelques années...bref, je pense que les chiffres peuvent intéresser quelques uns, parce que souvent on ne les trouve nulle part.

Je terminerai par quelques remarques sur les mesures dites de compétitivité, à l'aune de tout cela, prises récemment par le Gouvernement.


1°) Mattes

Le domaine a actuellement 63 ha de vignes, en majorité AOC, emploie a temps plein 3 personnes (sans compter les non salaries..dont je fais partie), a un apprenti, et emploie régulièrement des saisonniers pour des travaux divers. Il a aussi recours à des entreprises spécialisées (vendanges, plantations), pour quelques travaux importants. Sa production est d'environ 2500 hl, ses stocks sont d'au moins une année récolte, sinon deux.

Mattes n'est pas nécessairement représentatif de la viticulture francaise. Il se situe d'ailleurs dans une appellation que beaucoup qualifie de "derniere de France" par les prix et l'expansion. Sa taille est d'ailleurs supérieure, presque deux fois plus, à la moyenne des exploitations françaises. Globalement, les Corbières, c'est 200 fois Mattes, et la viticulture française, 10.000 fois Mattes, en surface ou production. L'âge du chef d'exploitation est dans la moyenne, ce qui veut dire que dans dix ans, en principe, il aura pris sa retraite..

Voyons plus en détails ce 1/10.000° de la viticulture française.

Tout d'abord, il y a plusieurs choses qui déterminent le chiffre d'affaires d'une exploitation, son appellation, tout d'abord, ensuite le fait qu'il vende en vrac, ou en bouteilles.

Pour situer les choses, et dans le cas de Mattes, en 2012,

- s'il vendait tout en bouteilles, toutes choses égales par ailleurs, son chiffres d'affaires (CA) aurait été de 1.800.000 €
- s'il vendait uniquement en vrac, idem, son CA aurait été de 248.000 €

soit un multiple de 1 à 7 !!!

Mais la région, c'est à dire la rente ! fait le prix de la bouteille. En Bourgogne, le prix de la bouteille départ domaine peut dépasser 65 €, et plus à Bordeaux. A Mattes, le prix de la bouteille moyenne avoisine 4.00 € HT. Voila qui peut multiplier d'autant le chiffre d'affaires.

Mais dans les régions réputées, le prix du foncier est invraisemblable, et augmente d'autant le prix de la bouteille. J'avais décortiqué l'achat du château de Vougeot par un chinois, et il est probable qu'il y mangera sa culotte, alors que le metayer va faire une petite fortune.

Un ha, vers St Emilion, se vend, en 2010, de 100.000 € à 1.000.000 €
http://www.logiqueweb.fr/upload/vignobles-saint-emilion/files/prix%20hectares%20%20vignes%20de%20france%202010.xls

L'exemple serait transposable ailleurs.

1 ha, c'est au maximum 60 hl, soit 8000 bouteilles. Pour que l'hectare soit rentable (ou remboursé à la banque), il faut qu'il "dégage" au moins ses frais financiers sur ce foncier, disons 8 % l'an,  soit en moyenne sur 20 ans 80.000 €,pour un prix de 1.000.000 € l'ha (Champagne, St Emilion)  soit déjà 10 € par bouteille de coût du foncier. Dans un endroit précis, ou prestigieux, le foncier peut représenter assez facilement 50 € par bouteille..

Dans les Corbières, l'ha de vignes se négocie à 10.000 €, c'est aussi son prix de revient (plants + plantation + main d'oeuvre). Son "coût annuel financier" se situe donc à 800 € par hectare, soit 0.1 € par bouteille. La différence est considérable, avec les exemples précédents.

Ce point posé, revenons à Mattes.

Le chiffre d'affaires (les ventes pour simplifier) est voisin de 400.000 € pour 2012, donc un chiffre intermédiaire entre le pur vrac et le pur bouteilles.

Quelles sont les grosses dépenses, ou en terme micro, les inputs ?

- 90.000 € de salaires
- 45.000 € de charges sociales
- 12.000 € de taxes diverses, notamment les fameuses "cotisations volontaires obligatoires" sic et resic, les cotisations d'appellation, toutes dépenses qui pourraient être "effacées" dans un pays libre.
- 11.358 € donc d'impots fonciers.dont 7.000 pour les seules vignes, et 4.000 € pour les batiments agricoles, en principe exonérés..
- 40.000 € donc d'amortissements (les plantations, les matériels type tracteur s'amortissent annuellement, puisqu'il faut les remplacer. A titre d'exemple, en 2013, nous allons acheter un tracteur neuf 35.000 € en 2013, et planter 2.5 ha, la valeur normale pour un tel domaine, cout 25.000 €, pour remplacer la mortalité. Les autres matériels sont importants aussi : barriques, cuves, etc.
- 4.000 € comptable.
- 4.000 € fuel et essence.
- 12.000 € dits de transports sur ventes, c'est à dire le port pour les envois de vins.
- 20.000 € de récolte mécanique, la vendange.
- un embouteillage (fournitures et main d'oeuvre) revient à environ 20.000 € pour 20.000 bouteilles.
- 5.000 € de frais d'emprunts, ou frais financiers, mais l'exploitation, en phase de maturité, a peu d'endettement. C'est un poste qui peut monter très rapidement.
- 18.000 € de produits phytosanitaires par an.
- l'entretien et la maintenance, suivant les difficultés, l'âge du matériel, le terrain, peut varier entre 10.000 et 20.000 € par an. Le gel de 2012 par exemple a coûté 3.600 €
- assurances : 4.000 € pour les normales, et doubler si on veut ajouter le gel, la grêle.
- frais bancaires : outre les frais financiers, les banques ont eu tendance ces dix dernières années à multiplier les frais de tous ordres : commission pour les cartes bleues, frais de ci, frais de ca, compte pro, frais de mouvement, un total de 4.000 €. Une banque a osé me facturer 628 € l'année dernière pour frais de cloture de compte !!
- EDF 4000 € par an. Le teléphone a diminué, mais pour un paiement CB, le terminal doit appeler un numéro spécial et c'est 0.40 € par appel, et 800 appels par an, si j'ai bien compté..soit 320  €.
- travaux . quand nous avons un peu d'argent , nous faisons des travaux, déjà d'entretien, ou d'embellissement. Les prix là aussi ont bien changé. Je suis en train d'examiner des devis pour le "fameux moulin" élément du paysage

sans vouloir le refaire à l'identique, mais juste le maintenir en état . Deux devis, un de 10.000 €, l'autre de 20.000 €. A votre bon coeur !!

Mais je vois qq part que de telles dépenses, l entretien courant,  sans compter celles que nous faisons nous mêmes "pour rien", ont representé quand même 116.000 € sur dix ans, soit en moyenne 12.000 par an.

enfin, contribution propre TVA, même si elle est payée par le consommateur, puisqu'elle est assise sur la valeur ajoutée que crée le vigneron, et que prend l'Etat : 20.000 (ne serait ce que quand il accroit sa qualité, sa mise en bouteilles et vend plus cher par rapport à un produit standard).

En conclusion, après tout cela,  le résultat fiscal 2011 de Mattes fut de 12.000 €. Il y a plusieurs façons de le considérer : négligeable par rapport au capital engagé, au temps passé (je n'aurais pas gagné 10 € de l'heure). Ou satisfaisant.

Car d'autres facteurs peuvent intervenir. Ansi, si la vente bouteilles atteignait les 1.800.000  objectifs, les dépenses supplémentaires seraient de l'ordre de 500.000 €, mais le résultat fiscal approcherait le 1.000.000 € !!! ce qui est considérable. Mais n'est pas invraisemblable. La viticulture a toujours connu des crises (1929, 1907), mais sait on que dans les années 50-70, le bénéfice d'un domaine, pourtant en vrac, approchait les 30 % du CA d'affaires, et qu'une récolte alors valait plus que le prix d'un grand appartement parisien ? bref, les choses et les chiffres évoluent au fil des ans. En 1860, l'hectare de vigne le plus cher de France était Narbonne !!

2°) autres régions.

Il ne suffit pas de vendre beaucoup en bouteilles pour dégager des bénéfices significatifs. Car des régions ont des coûts de production plus élevés. J'avais étonné de voir qu'un château fameux, vers Pauillac, de même surface que Mattes, employait plus de 60 personnes, 20 fois plus !! certes les prix ne sont pas les mêmes, mais les habitudes aussi.

A Mattes, nous sommes obligés à des efforts de productivité considérables. Qu'il est difficile de mesurer. A mon arrivée, en 1985, sur une surface plus petite, 52 ha, la production était plus grande, 4500 hl, mais le personnel plus nombreux, 6 permanents,  et le cout main d'oeuvre /  les ventes supérieures à 50 %. Si, actuellement, les prix de vente vrac sont les mêmes qu'en 1998, soit il y a déjà 14 ans, c'est parce que la productivité a été la seule variable d'ajustement. En dix ans, nous avons diminué la surface de 90 à 63 ha, soit 30 %, mais la production n'a diminué que de 10 %, et le personnel est passé de 6 à 3.  C'est un effort considérable, pour une activité dite traditionnelle.

Deuxième idée reçue, que l'agriculture serait une activité qui n'a pas besoin de capitaux ou d'investissements.

Dans une année "normale", le poids des investissements à faire  est élevé : plantations, soit 25.000 €, matériel, environ 15.000 € comme un minimum, et autres, notamment stocks, soit au moins 50.000 dans une année faible, et 100.000 en année "chargée" type 1996-2002. C'est supérieur à 10 % du CA, et sur longue période, voisin de 20 %. C'est considérable, voila pourquoi le rôle des banques dans l'agriculture est vital. Voila pourquoi aussi les nouvelles installations sont rares. Refaire une cave comme celle de Mattes, en modernisant bien sûr, mais sans luxe, coûterait au bas  mot 3 millions (et certains atteignent 10 millions sans forcer..). Faire une plantation sur une garrigue, partir de rien, c'est 30.000 €, sans compter la possible irrigation.

3°) les mesures dites AYRAULT ou GALLOIS dites de compétitivité.

Par curiosité, j'ai voulu savoir l'impact sur Mattes de telles mesures, qui paraissaient obscures. Tout n'est pas lumineux encore, puisqu'il faudra attendre septembre 2014, mon troisième tiers, pour en mesurer rééllement l'impact..

La somme pour Mattes devrait réprésenter 3000 € par an, pour réduction de charges salariales (à noter que ce montant est voisin de la hausse annuelle du fait de l'inflation, pour une masse salariale MS de 90.000 €) . En revanche la hausse du taux de TVA coûtera environ 1000 €. Si bien que l'impact réel de l'aide à la compétivité serait de 2000 € par an (3000 - 1000), soit 2.000 €, c'est à dire 1.5 % des couts main d'oeuvre, ou 0.5 % de notre chiffre d'affaires.

Sans vouloir faire injure à M. AYRAULT, à qui je souhaite le plus grand bien par ailleurs, même si Matignon doit maintenant "bruler" du gros plant nantais, ceci n'est rien. Comme je l'ai dit, l'impact est peu pres le meme  que  la hausse annuelle des salaires. La seule hausse de l'Euro en un mois de janvier (à peu pres 6 %) sur nos exportations 2013 projetées a plus d'impact (3000 €, voire 9000 en belle année...).

Si j'étais lui, je chercherais plutot du côté des cotisations chomage. Dans mon enfance, cela portait le beau nom d'assurances chomage !! c'est vrai qu'au fil du temps, on est passé pour tout d'un aspect "assurances" au terme "cotisations" qui a un caractère d'impots.

Pourquoi, pensée révolutionnaire, les entreprises qui embauchent, qui créent de l'emploi, ou même qui ont un personnel stable, donc sans risque de chomage, paient pour un risque qui n'existe pas dans leur cas ??? est ce qu'un automobiliste s'assure pour une voiture qu'il n'a pas ? un paysan, un vigneron peut s'assurer, et auprès de la compagnie de son choix, pour la grêle, le gel (cas de Mattes, environ 4.000 €), mais il le fait librement, en évaluant son risque !!

Actuellement, toute entreprise paie de son côté 4.30 % sur les salaires, et le salarié se fait enlever 2.40 %, soit un total assez significatif de 6.70 % du salaire. Cela réprésente 6.000 € par an (soit 4.000 € pour l'employeur et 2.000 € pour les 3 salariés) .On voit qu'un salarié "indirectement" paie autant en assurance chomage que pour sa voiture, en moyenne .

En termes de risque, de statistique, quel est l'enjeu ? Mattes sauf accident ne diminuera pas son personnel, c'est même contraire a son intéret. Les salariés peuvent bien sûr quitter l'entreprises, mais que garantit Pole Emploi ? dans le meilleur des cas, Pole Emploi, s'il ne fait pas faillite d'ici là, garantit 70 % du salaire pendant deux ans (globalement), soit en quelque sorte 1.4 la masse salariale annuelle, soit 140.000 € aux salariés. Globalement, nous payons autant par an pour ce risque que pour tous les autres risques (vols, incendie, catastrophe, véhicules) qui représentent un capital beaucoup plus important !! une anomalie.

On pourrait très bien imaginer un système mutualiste ou même assurance privée qui couvrirait ce risque. je pense que cela coûterait moins de la moitié.

Ce ne sont pas les seules cotisations sociales auxquelles s'attaquer. Les allocations familiales sont une anomalie 60 ans après la libération !!Elles pèsent uniquement sur les salaires français, alors qu'elles sont l'expression d'une volonté nationale.et qu'elles alimentent les importations, en partie.

Il conviendrait donc d'abord de les réserver à ceux qui en ont besoin, ou de les réintéger dans le revenu imposable, car elles atteignent parfois des montants élevés. Ensuite, de les asseoir sur une autre base fiscale (TVA?).

Oui, une autre anomalie. Pourquoi les exploitants individuels ne paient pas de CSG sur leurs revenus d'exploitation ? seuls les salariés et les actionnaires à ce jour en france paient la CSG, mais ni les retraités, ni les exploitants individuels, et tres peu les revenus fonciers...

Les AF représentent 5.40 % du salaire brut, à la charge exclusive de l'employeur.

Autre stupidité, la formation, dont personne ne voit jamais le jour. Ou finit elle cette taxe ? salarié pendant 30 ans, à un haut niveau, je n'en ai jamais bénéficié !! pourtant j'ai dû cotiser au moins 15.000 € !! 0,5 % de formation !!

Enfin il y a tout ce maquis de cotisations syndications et promotionnelles obligatoires, qui en 25 ans ne m'ont pas convaincu de leur utilité..plus de 10.000 € par an...rabotons !! et laissons chacun décider de ses dépenses. Si on veut être plus subtil et moins brutal, autorisons les vignerons à imputer sur ce montant les dépenses qu'ils préfèrent (voyages de prospection , publicité, sites web, aménagements), choses impossibles pour l'instant.

Ne parlons pas de la MSA, dont la gestion ferait rire Kafka. Certes, le système est assez pervers pour créer ses propres poisons !! parallèlement, l'Europe qui n'a pas été capable de laisser opérer le marché des vins entre chaque pays a une politique de gribouille et sans doute ruineuse : subvention des arrachages d'un côté, primes aux plantations de l'autre !! si bien que tout perd pied, n'a plus d'équilibre, et marche à l'envers, sans pouvoir remonter sur la tête !! et taxes aix frontières, comme jadis aux octrois des villes !

Et l'on voit l'Europe libérale en principe proner d'abord la fin des droits de plantation (invention française de temps de crise.....en 1929), puis ensuite l'inverse, leur maintien..

Bref, dans ce monde du Vin, au moins, les mesures Gallois, qu'on a tant célébrées, ne sont que de l'eau tiède, et ne sauveront pas la France...Y a t'il eu  au moins un technocrate pour faire ces calculs que n'aurait pas négligés Colbert ? Qu'il lève le doigt, et il aura sa caisse de vins.

Et "puisque tout recommence toujours", je ne résiste pas au plaisir de mettre ici une longue citation :

"Les finances d'un Etat sont un centre ou aboutissent une multitude innombrable de canaux ; tout part de ce centre & tout y revient ; & quand le désordre s'en est emparé, la dangereuse influence de la confusion des finances parcourt tout le royaume & s'étend tellement au loin, qu'on perd souvent cette cause de vue dans le temps même qu'elle produit les plus funestes effets: mais un observateur attentif (souligné par moi) retrouve aisément les rapports et la filiation qui échappent à la plupart des hommes"

Début du discours du Directeur général des Finances, aux Etats Généraux, en ...........1789...après l'Histoire s'est emballée, et le Roi qui crut bien faire en voulant équilibrer un budget impossible (la lucidité est là, le discours complet du Directeur des Finances le prouve,  mais ni le Clergé, ni la Noblesse ne voulurent céder, et finalement perdirent tout),  le Roi perdit sa tête ! Si j'étais prudent, je ne parlerais jamais d'Etats Généraux, ni de faillite de l'Etat.
























samedi 19 janvier 2013

FRANCOIS ADHEMAR DE MONTEIL

En 1991, une de nos premières cuvées CHEVREUSE fut dédiée à ANNE JOSEPHINE DE SABRAN, propriétaire du domaine de 1787 à 1848, pendant donc 61 ans, un bail !! Elle meme l'avait hérité de son mari, FRANCOIS LOUIS AYMAR de MONTEIL (1725-1787), qui le tenait de son père. Lui même en fut propriétaire de 1762 à 1787.

Ce personnage m'était inconnu, le hasard a fait que je m'intéresse à lui, par une question à moi posée, et j'avoue que son Destin fut loin d'être médiocre, il est même étonnant à bien des égards.

Voici son histoire, qui s'enrichira au fil du temps.


François-Aymar de Monteil descend de la famille de Monteil, une famille noble du Dauphiné, dont l'origine remonte au XIIIe siècle[2]. Il est le troisième fils de Balthazar Aymar de Monteil, marquis de Durfort, seigneur du Pouzin, baron du Lac, et de Marie-Françoise Faure de La Farge. Ses parents se marient le 4 novembre 1715. De cette union naissent :

  • Charles-François-Just de Monteil, marquis de Monteil, baron du Lac, maréchal des camps et armées du roi, ambassadeur de France en Pologne
  • Anne-Antoine de Monteil
  • François-Louis de Monteil , seigneur du Lac, Ville-Falze, Mattes, Roquefort et Montpezat
  • N... de Monteil, vicomte de Monteil, capitaine, colonel des Gardes suisses, , il épouse une Mlle de Lévis-Mirepoix.

Carrière dans la Marine royale


Monteil entre jeune dans la Marine royale et intègre une compagnie de Gardes de la Marine en 1741, à l'âge de seize ans. Il est promu au grade de lieutenant de vaisseau en 1756, au début de la guerre de Sept Ans. Il reçoit un brevet de capitaine de vaisseau en 1762. Il participe à la bataille d'Ouessant, le 27 juillet 1778, en tant que commandant du vaisseau Le Conquérant, de 74 canons. Son vaisseau est le troisième dans la ligne de bataille française et il est blessé au cours de ce combat. Il est promu chef d'escadre en 1779. En avril 1780, il commande Le Palmier au combat de la Dominique. Il est le matelot de La Couronne (80), le vaisseau amiral du comte de Guichen.

Lorsque le comte de Grasse retourne en France, pour raisons de santé, suivi du comte de Guichen - au mois de juillet 1780 - de Monteil se voit confier la responsabilité de la flotte française dans les Antilles, et reçoit le commandement d'une escadre de neuf vaisseaux. En août de la même année, toujours à bord du vaisseau Le Palmier (74), Monteil prend le commandement de la flotte française dans les Indes occidentales, et reçoit pour mission d'inciter les autorités espagnoles présentes sur place à prendre un rôle plus actifs dans les combats contre la Royal Navy britannique.

Il commande une escadre française composée de cinq vaisseaux de ligne : Le Palmier, son vaisseau amiral, L'Intrépide (74), Le Destin (74), et Le Triton (64), ainsi que de deux frégates. Il accompagne les 10 navires espagnols transportant des troupes placées sous les ordres du général de Galvez et débarque 700 soldats français, contraignant la garnison anglaise à capituler rapidement à Pensacola.

De Monteil commande Le Languedoc (80), capitaine du Plessis-Parscau, et dirige l'arrière-garde française lors de la bataille de la baie de Chesapeake, également appelée bataille des capes des Virginie. En septembre 1781, les vaisseaux sous ses ordres s'emparent de deux bâtimens anglais le HMS Unicorn, une frégate de 28 canons et le HMS Gayton, un brick de 18 canons, en plus de deux embarcations américaines qui avaient été capturées par des corsaires.

Il est fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit en novembre 1781. Il se distingue à nouveau pendant la capture de Saint-Christophe en janvier 1782. Il est promu lieutenant général des armées navales le 8 février 1783. Il s'agit alors du deuxième grade le plus élevé dans la Marine, en dessous de celui de vice-amiral. Il meurt le 10 septembre 1787, au château de la Couharde (La Queue-les-Yvelines), à l'âge de 62 ans

(extrait WIKIPEDIA).

BILAN 2012


Commercialement, 2012 a bénéficié du volume important de la récolte 2011. Nous avons commercialisé 3100 hl, contre 2230 l’année précédente. En volume, les ventes en bouteilles réprésentent un volume de 500 hl, mais plus de la moitié du chiffre d’affaires, qui devrait atteindre en 2012 un record, autour de 450.000 €


Sur le plan commercial, les ventes bouteilles, après avoir chuté fortement en 2010 en particulier à cause des marchés export en crise (USA) ou du déstockage, ont marqué une amélioration en quantité (+26%), sans rejoindre encore les années antérieures. Avec un prix moyen de 3.95 € contre 4.60 € en 2011. Ceci traduit un certain redémarrage des ventes export (15 % en 2012), qui avaient fortement chuté en 2011, du fait de la crise au USA et au Japon. Pour la première fois, des ventes significatives ont été faites en Chine. Les ventes en France 4° trimestre ont été résistantes et satisfaisantes.
 

Les prix vrac sont encore inférieurs à ce qu’ils étaient en 1998, même s’ils ont marqué une légère hausse en fin d’année. Les conditions de commercialisation ont été difficiles jusqu’à fin septembre, quand il est apparu que la récolte 2012 ne serait pas ce qui était espérée chez beaucoup. En une courte semaine, fin septembre, apres 9 mois de patience active, nous avons commercialisé 1400 hl, à des prix convenables. Nos stocks sont en légère baisse, et représentent un peu plus d’une année récolte à ce jour.

 
Dans ces conditions, il nous a paru opportun d’engager dès fin septembre un programment d’investissement significatif, incorporant une nouvelle plantation pour 25.000 €, un tracteur pour 35.000 €, des cuves inox pour 25.000 € notamment. Cela permettra de conserver un fort niveau d’investissements et d’amortissements avant le défi des années à venir, et de subventions intéressantes. Le niveau actuel des taux d’intérêts et le niveau de l’endettement LT sont autant d’encouragements. Soit un montant global d’environ 100.000 €. Oui, la viticulture a besoin de capitaux importants.
 
Les cuvées 2012 ne sont pas encore prêtes, mais les premières dégustations laissent entrevoir des blancs excellents, avec une bonne acidité, et pour les rouges, un côté fruité, vif, assez complexe, qui devraient permettre des assemblages intéressants.