dimanche 31 mai 2015

FETE DES MERES ET HASARD PARKER // DES VINS DES CHANGEMENTS ET DES MODES

Le 26 mai, dans l'article précédent, je vous parlais justement des changements que j'ai observés disons en 50 ans dans les vins, et en particulier dans les grandes appellations. Sans doute pour des raisons de rendement, les bourgognes rouges sont devenus (en general) plus fluets, moins concentrés, quoique parfois plus alcoolisés, et d'une façon generale, se prêtant moins à la garde. Les grands bordeaux ont suivi eux en general la tendance Parker, depuis les années 1985. Tres concentrés, tres chauds, très murs, tres boisés, pour simplifier, à l'exception peut être des margaux et de certains appellations (Fronsac). Dans la Vallée du Rhone, on trouve toutes les évolutions et divergences. Je me rappelle par exemple d'un Gigondas 1976 mémorable, ma vraie entrée dans le vin, qui est maintenant une bistrouille vendue chère, sans relief, au nom justement de la naturalité.


Le hasard ou plutot le calendrier a voulu que je sois aujourd'hui en cuisine, et donc je suis parti à la recherche des vins pouvant être servis avec des pigeons, avec une sauce liaison recette Michel Guerard aux foies, et j'ai pensé d'abord a un Bourgogne d'antan. Je n'ai pas identifié cela dans la cave, et le hasard m'a conduit à un vin que j'ai jadis bcp aimé, l'Hermitage. C'est un 1988.

Le bouchon est intact, un vin non identifié, issu du Savour Club où il était encore Rothschild. C'est vrai que c'est un choc en le dégustant, un bouquet superbe, identifiable entre tous, de sous bois, de truffe. La couleur est relativement faible, comme les premières syrahs de Mattes. Le degré est 12°5, ce qui est relativement faible pour une année qui fut superbe.

Il est très représentatif justement de cette école d'avant Parker, c'est à dire des vins de degré modéré, dont la concentration n'était pas forcée, presque légers, en tout cas pas lourds, ni riches, mais tres aromatiques.

Inversement, le BF, ce cabernet superbe de 2008, très mûr voire sûrmuri, digne d'un sassicaia italien, est opulent, riche, concentré, avec un boisé désormais plus discret et plaisant. 

Pour ma part, j'ai apprécié les deux, en pensant quand même qu'ils se situaient aux antipodes l'un de l'autre. Peut être le BF convenait mieux sur cette viande riche, gouteuse, a la sauce parfumée.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire