mercredi 13 avril 2016

MATTES - 1948

Parce que je viens de sortir de la comptabilité 2015, je souffle, et curieusement, dans un vieux carton, je retrouve le bilan comptable de Mattes de 1947-1948.

Livrons nous à quelques actualisations.


L'année comptable était du 1° septembre au 31 aout, ce qui permet de coincider avec la récolte. Pour cette année là, les ventes ont été de 4.534.193 ff (soit 157.000 € de 2015), et correspondent à 1200 hl de vin.

soit un prix moyen voisin de celui d'aujourd'hui.

Mais on voit dans les recettes les brebis et les agneaux, pour 180.000 ff  (soit 6.000 €), mais j'ignore la quantité ou le poids correspondant.

Dans les dépenses, les frais de personnel atteignent le total de 1.860.000 ff, soit en rapport des ventes, le même ratio qu'aujourd'hui. Des dépenses inconnues aujourd'hui : le fourrage, la nourriture cheptal pour 210.000 ff, le bourrelier et le mécanicien, l'entretien mécanique, pour 523.000 ff, la grêle pour 30.116 (soit 1.000 € d'aujourd'hui). Cette année, Groupama coûtera 6 fois plus cher..

La principale dépense hors personnel est "frais réfection digues" pour 631.320 ff (soit 22.000 €), et je ne vois pas à quelle digue cela correspond, mais l'autoroute a changé la configuration des lieux.

Heureux temps pour M. GATTAZ, les charges sociales et les impôts étaient ridicules : 46.940 ff et 72.103 ff respectivement ! soit 1630 € et 2.502 € pour l'année. A vue de nez, les charges sociales 2015 sont actuellement de 78.000 €, et les impots tout compris (dont la TVA inexistante a cette date), taxes en tous genre, redevances, dans les 54.000 € !! oui, les choses ont bien changé.

Le bénéfice de l'époque fut de 627.000 ff (soit 22.000 €). C'est dans les chiffres d'aujourd'hui. Mais en 1948, sur une période de deux siècles, les prix de l'immobilier sont a Paris les plus bas. Ce bénéfice, 22.000 € donc,  correspondait en parité de pouvoir d'achat, à l'achat d'un appartement de  150 m² à Paris !! toute chose qui fait rêver aujourd'hui !

Oui, les temps ont bien changé !!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire