mardi 28 juin 2016

DU BREXIT et de l'AVENIR

Depuis que je suis dans le Sud, et sous le soleil, la bonne humeur est revenue. Ai je eu de bonnes nouvelles depuis ces 15 jours ? pas vraiment, en cherchant bien. Mes poches sont encore vides, ah si j'ai bu un excellent blanc 2002, de M. Gavoty, un vermentino ! Il faudra en replanter à Mattes ! son frère sarde n'était pas si concentré, ni si beurré. Bien sûr, retrouvé la pâtisserie du Sud, mais je tiens un blog "vins" et pas "gâteaux" quoique.......

Oui, le grand évènement, le Brexit, dimanche, presque en direct. A minuit, je m'etais couché avec les chiffres donnant gagnant le In. A 4 H, un peu nerveux, je me suis réveillé, et cherchant des chiffres, que le Figaro semblait ne pas publier - tout le monde devait dormir - j'allais sur la source en direct, BBC TV.

C'est là que j'ai vu d'abord un légère avance du Brexit, de l'ordre de 250.000 voix sur 20.000.000. Puis au fil du dépouillement, l'évolution. A 6 H, tout était plié, un million de voix d'avance, et donc la sortie.

Personnellement, je suis incapable de voir les conséquences pour Mattes d'une telle décision, à l'heure où je demarche intensivement le marché britannique. J'observe néanmoins une chose : le marché européen des vins n'existe pas, chaque pays ayant gardé ses taxes antérieures qui font que les vins circulent mal, comme si les frontières - et les taxes - existaient toujours. Voila Pernod Ricard a popularisé les whisky écossais en France, en en faisant le premièr marché mondial.

De plus haut, sur un plan politique, et fondamental, la Grande Bretagne n'a eu de cesse depuis 1958 de créer un grand marché en Europe, d'abord avec son AELE, qui n'a pas marché, et alors en essayant de joindre la CEE, qui en était à ses premiers balbutiements, mais qui marchait effectivement. De Gaulle, qui avait une ambition plus élevée que l'Europe des marchands, lui refusa la porte. Un référendum médiocre en 1973 lui en donna les clés. Elle n'eut de cesse dès lors d'avancer son ambition, le grand marché. Cela se traduisit par un élargissement rapide et peut être nocif, passant en 30 ans, de 6 membres à 28. Et non par un approfondissement, à part l'Euro, qu'elle ignora d'ailleurs, gardant la livre comme monnaie. Bref, un pied dedans, un pied dehors, tout en essayant de rentrer par la fenêtre. 

Mais n'est ce pas Cameron qui réclama un référendum et obtint pour ce faire un compromis honteux - qu'il fallait refuser, tant sur le plan des principes que par clairvoyance - un dimanche de printemps qui le rendait triomphant et souriant ? 

Ce qui est frappant - et inquiétant - c'est que personne ne semble quoi devoir faire après ce scrutin, comme s'il avait été un rêve, et pas du tout préparé !!! Voila plus de 30 ans que le peuple britannique réclamait un référendum sur cette Europe, qui l'éloigne de son fonctionnement centenaire, par Westminter ! 

Mais face à l'évènement, on voit ces temps ci toutes sortes de réponse : le déni - ce sera au suivant d'actionner l'article 50, on fait un second référendum, les Communes ne voteront pas cela, , la patience - Bruxelles ne changera rien - et des choses étonnantes se faire jour, comme par exemple l'Ecosse vouloir rester dans la Communauté, et donc pour cela prendre son independance. Des deux, l'indépendance ou l'Europe, quel est le vrai objectif ?

Oui, oui, depuis lundi matin, on a tout entendu sur les possibles solutions. J'ai entendu peu de choses intelligentes, sauf une, de revenir aux principes fondateurs, c'est à dire l'Union. Mais il faut aussi que cette nécessité soit une volonté dépassant le passage libre des frontières, ou la circulation des capitaux. Ne parlons pas d'une politique "commune" envers les réfugiés, mais bien sûr d'une Europe de la Défense, de l'Economie, et pourquoi pas plus ? La confédération ne m'horrifie pas, si on y gagne en efficacité. Or, aujourd'hui, sur de nombreux plans,  l'Europe est inefficace, ou n'existe pas, et donc renforce le  sentiment hostile des populations, qui voit les inconvénients sans éclairer les avantages.

Cet évènement m'a aussi fait prendre conscience d'un fait inquiétant : plus les évènements vont vite et frappent - ce matin, un attentat sanglant à Istanbul - plus les dirigeants semblent incapables de réagir et d'agir. Cameron semblait incapable de la moindre action, l'opposition autant, etc. Or les évènements par leur vitesse semblent indiquer la nécessité d'une action ou réaction rapide qui n'intervient pas, et tout semble paralysé en attendant l'évènement suivant.. Bref, va t'on vers un monde ingouverné et sans direction choisie calmement ? Richelieu, réveilles toi, ils sont devenus fous.


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