samedi 10 mars 2018

10 MARS 2018, apres le SALON de l'AGRICULTURE

Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.

Beaumarchais !

 

Dans une vie apparement sans relief, morne, boring, comme on dirait maintenant, les émotions et les indignations ne manquent pas. Je vais en livrer quelques unes à votre sagacité.

Tout d'abord, un mystère !! comme chacun sait, la récolte de vins a été dans le sud, disons trois bassins, Bordeaux, Provence et Languedoc, inférieure à celle de 2016 inférieure de 15 à  20 %. C'est quand même énorme !

 Les lois de l'offre et de la demande auraient laissé penser à un esprit rationnel type ... que le prix des vins devait augmenter ! aussi sûrement que la dernière peinture de Léonard da Vinci, par sa rareté, atteint des sommets.

 Voyons les faits. A Bordeaux, en moyenne, les prix ont augmenté de 17 %. Pour la Provence, citons des propos officiels :

La petite récolte de 2017, inférieure de 12 % à celle de l’année précédente, a inquiété les importateurs soucieux de s’assurer des volumes. De quoi échauffer les esprits et faire monter les prix. « Le prix du vrac a flambé de 26 % en janvier 2018, par rapport à l’année précédente, pour atteindre 2,6 à 2,7 euros le litre », affirme Brice Eymard, directeur du CIVP.

 EN Languedoc, il y a eu des tentatives de hausse, de grandes discussions, mais le message officielle des coopératives et des esprits relayés bien sûr par les acheteurs était prudence, engagement triennal, sauver les marchés, sous entendu, si hausse, tout s'effrondre.

 Résultat : les prix des vins de cépage n'ont pas bougé d'une année sur l'autre, à l'exception peut être du chardonnay. Le cabernet, qui part pour une part sous des cieux plus rémunérateurs, et était très demandé - nous l'avons vendu en deux jours - est resté stable.

Pour ce qui est AOP, là aussi, les marchés ont été rapides, en janvier, mais les prix n'ont quasiment pas bougé..disons le cout de la vie, quand l'acheteur fait partie du Cartel (les gros metteurs en marché, soit 3 à 5 groupes), et beaucoup, 7 à 15 % pour les négociants plus petits ou independants. 

Or, si on observe sereinement les choses, on voit bien que dans les bassins Bordeaux et Provence, les grands groupes type CASTEL, GCF, JEANJEAN et autres, n'ont pas ce pouvoir qu'ils ont dans notre région. et que les gens en face sont davantage des vignerons indépendants capables de vendre par eux mêmes, dont les marchés sont porteurs.

La conclusion est claire. POurtant, je persiste à penser que plutot que de se battre par le bas, notre région devrait se battre sur une qualité, et la faire reconnaitre.

C'est ce que j'ai voulu faire dès 1989, 1992, devant patienter jusqu'en 1998 pour tourner le volant, virage que j'avais préparé - ah l'audit de 1992 par le père Dubernet fut decoiffant - en plantant de la syrah, etc.

Le résultat est clair. Le Corbières vrac 2017 sortant de Mattes a été payé en moyenne 136 € par hl, alors que notre voisin et ancien metteur en marché payait 70 a ses coopérateurs...si l'on estime à 10 -15 € les frais de vinification, la différence est claire ! et si on inclut nos ventes bouteilles, le prix moyen de l'hl de vin vendu par Mattes monte à 206 €/hl

Il y a quarante ans - il faudra que je fasse un historique - les vins de Provence étaient sans doute aux memes prix que les vins du midi - aujourd'hui l'écart est du simple au double, un peu comme la France à l'Allemagne.


Deuxième épisode !!

Comme vous ne le savez sans doute pas, il existe un concours des vins de Corbières, dont le retentissement ne doit pas dépasser les portes de Boutenac, même si les échos en arrivent à Sigean.

Par contre, vous avez sans doute entendu parler des concours type CONCOURS GENERAL AGRICOLE ou MACON, qui ont pour eux l'ancienneté, et l'audience, bref un intérêt plus évident.

Je vous livre des choses étonnantes à méditer profondément, à l'heure où la Corée silencieuse semble avoir plus de résultats que les pantalonnades de M. TRUMP.

Nous avons présenté - ô faiblesse - les mêmes vins au Concours des Corbières, et au CGA, dont les dégustations ont eu lieu à un mois d'écart, certes pas par les memes dégustateurs !! 

Le Clos Redon et le Chevreuse ont été éliminés aux Corbières, et ont récolté deux médailles d'Or à Paris. 


 

 

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