dimanche 25 septembre 2011

DROITS DE PLANTATION

Ce qu'il y a de pénible avec les blogs, c'est que c'est l'ordre inverse d'un livre. On voit ici d'abord ce qui fut écrit en premier,  la fin , donc il faut prendre l'histoire à l'envers.

Ami lecteur, donc descends au message suivant, pour trouver le début de l'histoire.

Toujours à propos de 1929, de ce dossier archives, , oui, la pub, la crise, une tranche du passé...comme si rien n'avait changé. Comme si cette maison parlait, me mettait dans ses pas, et me faisait remonter dans le passé, pour mieux comprendre le présent. 1929, la Grande Crise.

Oui, j'y trouve la loi sur la viticulture de l'époque...face à la surproduction (partiellement les vins d'algérie), et à la mévente (la crise économique), les technocrates font une loi simple (et claire, ce qui n'est plus le cas), avec la création des droits de plantation...tout cela pour limiter les plantations nouvelles, et donc la surproduction...

Je ne me souviens plus du premier ministre de l'époque, mais je vois que les remèdes n'ont pas changé....ni les méthodes.............quand dans cinquante ans, ou un siècle, on examinera notre système INAO ou autres, on le trouvera plus "ancestral" que le système des corporations sous l'ancien régime, sous colbert tant décrié, car Colbert, ou Richelieu avant, n'ont jamais entendu contrôler les quantités produites, ou pire, les limiter. Avant la lettre, ils favorisaient la qualité, et la "maitrise", si bien que toutes ces maîtres orfèvres de l'ancien temps, ces ébénistes issus de ce système, léguèrent des chefs d'oeuvre inégalés que nous ne sommes pas capables d'atteindre aujourd'hui. Que ce système de 'maîtrise" permit de faire avancer l'industrie française, et et d'exporter ces biens demandés, draps, laines, meubles, vins.

Bref, il ne s'agit pas de limiter la production par des droits à produire, mais d'assurer par un controle objectif et intelligent la haute qualité des produits (le chef d'oeuvre de maitrise...), sinon de celle du producteur.

Aujourd'hui, paradoxalement, à force de modifications de la loi, des pressions des lobbies, les vins sont sévèrement réglementés, mais jamais dégustés, ou disons dégustés parfois, dans des systèmes opaques, et que cette dégustation n'est pas la clé pour la mise sur le marché (sauf pour les vins de pays d'Oc...). Pas du tout. Les taux de refus dans les appellations sont des anedoctes. Si bien, qu'au fil des ans, il n'est pas rare de trouver sur le marché des vins souvent indignes, et même dans les appellations les plus prestigieuses !! On marche sur la tête, sans que le bon sens ne reprenne sa place. Inversement, des vins excellents qui pourraient être produits ne le sont pas, ceci au nom des règles !!! Oui, on marche sur la tête, et la viticulture française réclame la sauvegarde des droits de plantation, au lieu de faire le ménage dans ses produits.

Certes, le système des appellations n'est pas absurde et constitue une certaine protection du consommateur sur l'origine. Mais que signifie aujourd'hui Origine ?? et même la typicité ? certes, Mattes n'est pas la Bourgogne, mais le chardonnay de Mattes est il mauvais ?

Raisonnons encore plus strictement. S'il n'y avait pas d'appellations en France, rien, comment sélectionnerions un vin ?

On regarderait l'adresse du producteur, seul élément mentionné. Comment alors plutot choisir un vin du Gard ou de St Emilion ? a part l'expérience acquise.  On acheterait alors un vin, plutot qu'un autre, pour son goût lui même, et non pas parce qu'il est St Emilion, Bandol, ou Gevrey Chambertin, plutot que Corbières. La preuve en est la ruée chinoise dans les dernières années sur le Bordeaux, qui fait nom magique internationalement.

Mais s'il n'y avait pas d'appellation, comment choisir alors son vin !! supposons que je cherche un vin typé cabernet. J'aurais alors, avec surprise peut etre, la possibilité de choisir entre un vin du Midi, de Provence, et  de Bordeaux. Plus librement. Et surtout chaque vigneron devrait "mieux faire", car impossibilité de s'abriter derrière une appellation, si prestigieuse fut elle. D'ailleurs fait on autrement pour la viande, et le boucher ? On préfère le charolais, la Blonde d'Aquitaine à la vache de réforme, non ? Mais ensuite, la localisation précise du charolais, son origine, importent peu.

Eh bien, notre système Vins, si un oeil critique le considère froidement, est celui ci, le pire de tous.. L'étiquette fait les 90 % des achats, la qualité intrinsèque n'intervient pas au premier chef...donc si on y réfléchit bien, à quoi sert l'appellation ? Dans une même appellation, combien de qualités différentes, de l'infect à l'exceptionnel, l'échelle est large...qui ne le constate ?  Mais supposons une degustation aveugle sur des vins de toute la France, que donnerait le classement ?

Ceci m'amène à dire qu'un des prochains vins de Mattes sera non AOC, car il incorpore un cépage pourtant excellent le cabernet sauvignon, mais que ce cépage n'est pas "reconnu" dans l'appellation. Pourtant ce sera un Grand Vin, sans nul doute, que je vais améliorer année après année. Les vignes sont encore jeunes, on peut sans doute améliorer l'assemblage, et le côté élevage en barriques (plus de chauffe ?). Oui, ce vin que j'aime déjà ( le slogan  simple BF je t'aime) témoigne qu'il faut innover, chercher, esssayer, et faire de son mieux. Oui, crise, mais aussi Renaissance et Metamorphose, pour mieux affronter l'avenir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire