dimanche 23 septembre 2012

MONDIALISATION

En 1985, quand nous démarrâmes le domaine, certes existant, mais sans avoir aucune expérience pratique, ni du vin, ni de la gestion au jour le jour, mon horizon se limitait au canton voire à l'appellation. La cave à laquelle nous apportions les vins étaient à 5 km, et même aller prendre des idées en dehors du "coin" passait pour franc tireur......A la Clape, à 20 km d'ici, ou Gasparets, 15 km.

Certes, les californiens plantaient du cabernet dans la Napa Valley, mais ceci paraissait un monde lointain. Même les autres appellations, Provence, Côtes du Rhone, Espagne, en naissance, l'Italie, largement ignorée.

Je ne saurais dire quand les barrières tombèrent, sans doute progressivement. Une grosse coopérative performa, sic, sur le marché britannique à partir de 1989, suscitant des envieSs. La menace vint ensuite des négociants locaux, qui se mirent à nous faire peur encore avec des importations qui esgnoles et parfois italiennes, et nos prix de revient. Ils parlerent pour nous emoustiller des vins chiliens, argentins, qui en effet commencaient à arriver à Paris. il y eut ensuite la médiatisation des vins néo zélandais, australiens, d'ailleurs lancés par Pernod-Ricard, puis le succès des grands crus classés aux USA, dans le sillage de M. PARKER, tout cela avant 2000.

Mais le Languedoc à part le marché britannique n'avait pas toujours la réputation qu'il mérite. Le  Champagne n'est ce pas réussit bien davantage à être en avant.

Tout cela rendait donc bien inconcevable, même en 2000, qu'un jour les frontières tomberaient, que les Chinois boiraient du vin (même si je me souviens avoir bu en 1989 un vin taiwanais, blanc, ma foi fort convenable), et en voudraient si fort. Que les allemands et les danois s'installeraient en masse dans notre Languedoc venté, dont l'immobilier et le pittoresque restaient accessibles, et qu'enfin aussi, un jour, ils n'hésiteraient pas à franchir la porte de nos caveaux.

Désormais, je ne suis plus étonné de voir de nouveaux visages et nationalités, si je devais citer pour cet été, et une courte présence : 3 australiennes, un qatari, des danois, des allemandes, belges, suisses, des espagnols à la recherche de Carcassonne, deux splendides blondes russes, et pour conclure la saison, emmené par le même "tour agency" de Barcelone, lui même russe, deux autres russes, certes non mannequins !!!

Mais ils apprécient souvent les mêmes vins, et voici donc la grande confraternité des assoiffés du gosier qui s'agrandit !!


Leur air satisfait n'est il pas notre meilleure publicité ? Qui a dit jadis que le communisme serait soluble dans l'alcool ? et encore à cette époque les vins français n'allaient pas jusqu'a là.

mercredi 19 septembre 2012

VENDANGES 2012

Elles ont finalement commencé le 4 septembre, par un temps frais, apres un mois d'aout disons assez chaud, variable, et assez venté.

Les blancs bien sûr. Déception quant au chardonnay, malgré une vigne dont l'apparence séduisait..peu de belles grappes, et au final, un jus maigre. Meilleur comportement du viognier, qui en général est capricieux, mais cette année fut convenable. Quant au sauvignon, il est maigre lui aussi.

Cela semble être général chez tous les producteurs. Sans doute un printemps tardif et court, après un froid historique et long, ont provoqué une mauvaise sortie et une floraison médiocre. Les rouges s'en ressentent aussi. J'avais redouté longtemps la sécheresse de cet hiver, et même celle de l'été. Je me suis trompé. Les peaux (au moins syrah, grenache, mourvèdre) sont fines, et le jus est abondant, bien présent, simplement les grappes sont moins nombreuses, et souvent moins grosses.

Dans le Var, au contraire, les peaux m'apparaissaient épaisses, et le jus faible. Pourtant la météo fut voisine, avec ces alternances.

Mais l'état sanitaire est bon, le raison sent bon, le jus est là, la cave s'emplit.

RV dans quelques semaines pour plus de détails, mais le degré sera moins élevé en général, et les vins frais.

A ce jour, 18 septembre, restent à rentrer le mourvèdre, les cabernets, qui sont des cépages tardifs, et le traditionnel carignan, qui aime être cueilli à point.