Cela m'a fait réaliser que le point n'était pas la controverse entre progressistes et conservateurs, entre Gauche et Droite, car il y a des points mêlés en chacun de nous, si on examine bien. Par exemple, le mariage version moderne, avec 70 % de divorces, constitue t'il vraiment un progres ? est ce que finir sa vie a l'hopital, loin de sa famille, de sa maison, constitue t'il un progres ?
Melenchon, défendant le code du travail version ante Khomeiri, est il un progressiste ou un conservateur ? sans doute le code du travail ancien est il très protecteur, et c'est bien, pour les salariés, dans la plupart des articles. Mais est il applicable ? est ce que le licenciement est de convenance personnelle ? est ce que cela facilite les embauches ? inversement le stage généralisé - je vois une boite de 34 salariés, ou il y n'y a que 4 CDI - n'est il pas un abus ?
De même, peut on penser raisonnablement que le libéralisme, même version française, constitue t'il une solution à tout ? Imagine t'on la concurrence généralisée (nos appellations contre les vins espagnols) être la solution optimale ? le champagne contre le prosecco ?
Bref, la ligne est tenue, et s'affirmer ou de Gauche (notre ex gouvernement a t'il accueilli autant de réfugiés que l'Allemagne conservatrice ?) ou de Droite, est un exercice risqué . il y a des impératifs auxquels nul n'échappe.
Il en est de même du Progres, et des choses qu'il faut préserver, voire conserver. La cuisine actuelle, la nourriture, les aliments sont ils en progres ? ou la merde s'est elle généralisée, et même dans des restaurants renommés ? la vérité est sans doute plus complexe. Et l'Ecole ? et l'Etat ?
Il en est de même en viticulture, est ce qu'un vigneron traditionnel serait il meilleur ? j'ai été étonné il y a quelques années de voir dans des vieux livres que les "recettes" des bons vins sont connues depuis longtemps : choix des parcelles, les côteaux, l'exposition, la maturité, etc , l'élevage, tout était dit. Est ce que c'est suivi ? tous les vins sont ils de valeur. Je persiste à dire et penser que les Bourgognes de mon enfance, années 60, étaient bien meilleurs et moins chers.
Un Président a moins de temps qu'un vigneron. 5 ans, c'est très court. De 1985, ou Mattes était en quasi faillite, à 1990, qu'ai je pu faire ? sans doute tracer un chemin, mais l'essentiel restait à faire, j'avais juste entamé une longue démarche. IL faut quasiment 20 ans pour forger un vignoble, la même chose pour une cave, avoir le matériel adéquat. Un argent plus abondant n'aurait pas tout fait, car il faut du temps. Les limites sont là. Celles des plantations par exemple, difficile de faire plus de 5 ha par an, et de "suivre". se posent ensuite la question des financements a "éponger". etc, le personnel, l'oenologue.
Il en est de même pour la France. Imagine t'on résorber un endettement public de 2000 milliards en 5 ans ? l'IR rapporte 80 milliards par an, et couvre bien d'autres dépenses. La TVA 200 milliards. Combien faudra t'il de temps pour résorber 50 ans d'école défaillante ?
Pourtant c'est notre dernière chance de faire un effort, important, comme en 1958. Sans doute M. Macron n'est pas le GENERAL DE GAULLE, mais il convient de s'atteler. Oui, il faut bien sauver le soldat MACRON, sinon le pire est à venir, avec le cortège des extrêmistes de tous poils.
Ce sera très difficile, mais pas impossible, car en 1958, et j'allais dire comme en 1914, La Nation marchait d'un seul pas, dans la même direction. Désormais, les individualités et les refus de l'effort ont pris une part importante, trop importante dans les vies. Mais Petain disait déjà : "l'esprit de jouissance l'a emporté sur l'esprit d'effort". Hier, je lisais dans le journal qu'en Normandie, des patients ne trouvent plus de médecins, car ceux ci veulent une vie de famille, prendre des vacances, ne pas dépasser 40 heures, ne pas se déplacer. Et Je me souviens de ce vieux médecin, couvrant tout un canton, toujours impeccable et disponible, qui etait seul sur tout un canton, qui visitait ses patients à l'hopital lointain, et pourtant quelle vigueur !! de tels hommes existent ils encore ? that s the question. Mais en 3 ans, de 1958 à 1961? a part le problème algérien, la France était redevenue la France. et il fallut 2 ans à Jeanne pour faire sacrer le Roy. Soyons optimistes, sans illusions.
Je sais bien que le travail n'est plus une valeur, ou de moins en moins. Mais ne serait il pas temps d'ouvrir les yeux ?Qu'enfin l'instinct de survie, et la Raison, reviennent. C'est la meilleure façon de dépasser ce défi, de moins souffrir.