mardi 20 janvier 2015

Des évènements, de la gastronomie, de l'Histoire, de faits.

Ces dernières semaines, l'hiver s'y prêtant par ces longues soirées, j'ai lu abondamment, un peu au hasard, mais un hasard presque ordonné, en suivant le chemin d'une souris. Ce fut d'abord le journal de Josée de Chambrun, la fille de Pierre Laval, que je découvris la veille de Noel je crois dans le calme de la maison Gallimard, et acheté sans doute en même temps, le cas Eichmann, suivi de Vichy et les Juifs, Vichy et les catholiques - peu connu, mais très intéressant - ainsi que pour terminer avec Vichy et l'Etat Français, la 2° édition de Paxton. On pourrait craindre l'indigestion, mais ce ne fut pas le cas, car ces livres sont intéressants, parfois synthétiques, et l'ensemble forme une "masse globale" très intéressante. Dans l'Histoire, apparaissent souvent des fêlures, voire des cassures anciennes, qui expliquent certaines choses d'aujourd'hui. Cela m'a frappé, parce que cette époque, quand j'avais dix ans finalement, et que les gens autour en parlaient a mots couverts, était vieille de seulement 15-20 ans, comme si l'on parlait aujourd'hui des évènements de 1990-1995......c'est à dire hier.

Ce qui est le pire, dans tous ces personnages, c'est que l'on y voit des gens ordinaires, banals presque, sans doute de différentes conditions sociales, mais de bords très opposés. Et le mystère est que certains ont fait le bien, tandis que d'autres ont fait le mal ABSOLU. Demeure un gigantesque Pourquoi ?

Au sein même de l'église catholique, d'un côté le Cardinal Baudrillard, de l'autre, le Père Chaillet. Pour ne pas citer Monseigneur Mayol de Luppé, dont le château n'est pas très loin de ma montagne natale. 

Et voila que je passe à un second mystère, là aussi a la fois dicté par les évènements, et alimenté par le hasard des rayons d'une librairie. Lettre à des français, par ABD EL KADER...il se trouve que le hasard fait que je prends aussi les mémoires d'ESCOFFIER, le célèbre cuisinier, je commence par la, car c'est bien écrit et intéressant...et je tombe alors sur un menu servi par lui a ABD EL KADER, en 1864, au premier Moulin Rouge, à l'origine avenue Montaigne. C'est très intéressant, et succulent sans doute :

Melon Cantaloup arrosé de vieux Frontignan
Bisque d'écrevisses
Paillettes diablées (qu'est ce ?)
Truite saumonée pochée au vin de la Touraine
Pommes Bergerette
Selle d'agneau de Behague poëlée
Petits pois à la française
Laitues farcies au riz
Fricassée de poulet à l'ancienne en gelée
Salade de pointes d'asperges Rachel
Aubergines au gratin
Bombe Nelusko
Gaufrettes bretonnes
Peches et raisins Muscats
Café Mode Orientale
Liqueurs
Grande Fine Champagne
vins : Champagne parfumé à la fraise des bois 
Château Yquem

Je ne peux pas m'empêcher de penser que l'ancien ennemi de la France, le combattant farouche et vaillant, le descendant du Prophète, appréciait les vins et les liqueurs donc.....donc que s'est il passé en 150 ans pour que ....un second mystère à éclaircir, après les vers d'OMAR KHAYYAM, l'iranien sur la magie des vins, en l'an 1000.

 

samedi 3 janvier 2015

BILAN 2014 SUITE FIN ET VOEUX




            Cette année n’aura pas manqué d’évènements nombreux souvent inattendus.

            Tout d’abord une certaine sécheresse au printemps, qui a gêné une croissance régulière de la vigne.

L’été fut aussi marqué, moins à Mattes, par une fraîcheur certaine, et entrecoupé de quelques pluies.
            Mais les orages furent particulièrement importants à partir de début Octobre, avec les épisodes sur l’Hérault, le Gard, et enfin l’Aude, début décembre, qui vit les inondations à Sigean, et naturellement sur nos vignes en amont, notamment le chardonnay qui a souffert beaucoup.
            Toujours dans le domaine des évènements déplaisants, les sangliers dévorant en une nuit la parcelle de muscat.

            La récolte 2014 se situe dans la moyenne décennale, et naturellement en recul sur 2013.
            Quant aux ventes, si l’on a observé une reprise très vive aux USA, les autres zones sont atones voire nulles, Japon, Chine, Danemark. Mais enfin, les prix se sont raffermis, tant en vrac qu’en bouteilles, d’environ 10 %, pour la première fois en quinze ans, et la seconde en trente ans (1988).

            Certes, nos ventes bouteilles ont subi une légère érosion, en ce qui concerne les expéditions alors que le caveau a évolué de manière plus favorable. Nous avons manqué de rosé, et les vins blancs seront bientôt en rupture. Nos stocks vins sont au plus bas, et les cépages ont été vendus rapidement.

            La clientèle recherche des vins bons, de qualité, agréables, pas trop forts, à prix intéressants, voilà notre cœur de cible, alors que les grands crus s’envolent, et que la concurrence s’accroît. Dans une zone de prix de 5 à 10 €, parfois légèrement plus, pour des vins exceptionnels.

            Tous nos vins se situent actuellement dans cette zone-là, les rendant accessibles et intéressants au plus grand nombre.

            C’est notamment le cas du CLOS REDON, qui n’a sans doute pas d’équivalent syrah dans toute la vallée du Rhone, du CHEVREUSE bien meilleur que de grands Crus Bordelais, pour un prix dix fois moindre, du rosé à l’heure ou les Provencaux lancent un peu trop loin le cochonnet, du viognier qui rejoint ses aînés.

            Encouragé par cette conjoncture clignotante, nous avons accru nos investissements, garants de l’avenir. D’abord, 3 ha de nouvelles vignes (30.000 €), un pressoir (60.000 €), des cuves inox (15.000€), sans compter les investissements courants, type barriques (19.000 €). Les taux d’intérêts le permettent, l’avenir le justifie.
            2015 devrait voir un programme important sur les bâtiments (toit cave, gîtes), et la continuation des plantations, au moins aussi important.

            D’ailleurs que serait tout le Midi de la France sans le Vin et la Vigne ? ou trouve t’elle de meilleurs terroirs ? C’est une carte importante à l’heure de la mondialisation, et de l’occidentalisation des habitudes alimentaires. Il est courant de voir arriver des Russes au caveau. Et contrairement a ce que beaucoup pensent en haut lieu, il n’est pas si simple de faire de bons vins, d’avoir le personnel expérimenté, et l’industrie parallèle (tracteurs, etc). Castel qui plante ex nihilo des vignes en Ethiopie s’en rend compte.

            Les résultats comptables sont à venir, ils devraient j’espère positifs, malgré les complications administratives qui se multiplient et pèsent de plus en en plus lourds. Se rend on compte que les impots fonciers pèsent 12.000 € par an, que les cotisations « volontaires » obligatoires, les taxes en tous genres, dépassent 10.000 €, sans compter la surcharge transport qui n’a pas disparu…..Nous sommes plus chargés que l’âne de la Fontaine, et la collectivité a long terme n’en tirera pas profit…


            Meilleurs Vœux pour 2015.