lundi 16 décembre 2013

MATTES 1996, ouvert le 15.12.2013

Les hasards de la cave m'ont fait ouvrir le dimanche 15 décembre une bouteille presque oubliée aujourd'hui, à savoir l'essai 1996 de la cuvée CHEVREUSE. à savoir la cuvée HONORE de LAREINTY.

Cet essai, sur lequel je n'avais pas mégoté, achetant 2 foudres de 40 Hl, en bois, "pour faire comme à Bandol", fut moyennement concluant.

Il s'agissait en effet de pur mourvèdre, qui est resté un peu plus de 12 mois en foudres de chêne. Cela devait faire environ 4 ou 5 ans que je n'avais regouté ce vin. Le dernier essai mourvèdre pur fut en 2000 la cuvée François MAURIAC.

Ce vin a donc 18 ans.

Le bouchon, un Trescases, pourrait tenir encore 20 ans je pense, il est souple, entier. C'est du liège naturel.
Le vin lui même n'est pas passé. Sa couleur est celle d'un vin vivant, le nez aussi. La bouche est encore fraiche, non passée, et toujours typique. Le reproche qu'on peut faire à un tel vin est qu'il est évident que le mourvèdre n'a pas été ramassé à maturité, donc un certain déséquilibre. A l'époque, nous ramassions le mourvèdre beaucoup trop tôt, vers le 15 septembre.

Mais le vin est très buvable, agréable même. En le dégustant, je mesure les progrès faits, car à l'époque, un tel vin apparaissait comme un phare. Aujourd'hui, à part son âge, et d'avoir tenu, il serait considéré comme médiocre ou moyen. Enfin j'exagère un peu, et suis injuste, car bu sur deux jours, à bonne température, il révèle des arômes délicats de cerise confite, et a un bouquet assez extraordinaire, typique des vieux mourvèdres, confiture cuite.
sur cette photo, apparaissent les deux foudres maintenant vieillissant au soleil.

dimanche 8 décembre 2013

MILLESIME 2013

Certes, a travers des observations faites sur le terrain, des nouvelles glanées ici ou là,journaux, téléphone, discussions,  le déroulement du film météo depuis le printemps, dans toutes les régions, oui, on peut se faire une idée de ce qu'est la récolte française, vers la fin d'Octobre.

Néanmoins, il y a tant de cas, de particularités que l'on a besoin d'une synthèse autorisée. Elle est venue hier, et je vous la livre,


VITISPHERE
VITIJOB
VINOKAZ
INTERVIGNES
VINSENVRAC
VINDEXER
VIAVITIS













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EDITO

2013, le millésime qui crée la surprise,

Les déclarations de récolte sont closes. Il faut attendre le total officiel et se contenter de chiffres provisoires. Pour la France 2013 est une petite récolte (43,2 millions d’hl) qui suit une très petite récolte (41,2 millions d’hl en 2013). Quelle niveau qualitatif pour ce millésime surprenant ? On a beaucoup parlé avant les vendanges. Les vins sont dans les cuves, le silence est revenu. Bien sûr, on a pû goûter les vins nouveaux, mais pas suffisant pour une évaluation globale. Les différences sont grandes entre les Régions. Le Sud-Ouest, le Val de Loire, la grande Bourgogne ont été durement touchés par des conditions climatiques défavorables. Le savoir-faire, l’expérience du vigneron ont sauvé quelques situations. Dans le Sud Est, en particulier en Côtes du Rhône et en Provence, la récolte est peu abondante, mais la qualité des vins est jugée bonne. Pour deux régions au moins, en Champagne et en Languedoc-Roussillon, quantité et qualité concordent et révèlent une bonne surprise… Alors 2013, l’année des vins du Languedoc et de la Champagne ? 

jeudi 21 novembre 2013

MARATHON................

On croit que la fin des vendanges signifie le début d'une longue hibernation pour le vigneron, entrecoupée seulement de tailles des ceps, et de quelques dégustations..

Nenni..dès que les vins ont fini leur fermentation, on s'attelle à une autre tâche, les vendre...commence alors un marathon différent, les vendre...c'est une autre tâche, qui quand même est importante, sinon vitale, car sinon comment faire fonctionner la boutique ?

Et quand on commence ce marathon, on ne sait pas quel temps il va durer, ni ou il va conduire. Parfois, il s'acheve en dix jours, parfois il est bouclé fin mai suivant, voire fin septembre (cas de la recolte 2011). Il faut être endurant, car les pressions sont multiples, les acheteurs peu nombreux, difficiles, et les vendeurs, innombrables.

Cette année, nous l'avons commencé le 12  novembre, par l'offre suivante, diffusée



12 Novembre 2013


LOTS  PRESENTES AU MARCHE


VINS DE CEPAGES , à labelliser Vins de pays d’Oc

ROUGE
Cabernet Sauvignon 2013 – 300 hl – 14° – « nez déjà bien ouvert de Cabernet bien mûr, la bouche est solide et pleine avec une bonne finesse des tanins ».

BLANCS
Chardonnay 2013 – 178 hl – 12°7 – « typique du cépage, la bouche montre un bon équilibre, une bonne vivacité en bouche qui apporte de la fraîcheur »
Sauvignon 2013 – 99 hl – 13°2 - « nez fin, frais, avec des notes d’agrumes, la bouche est pleine avec une bonne vivacité acide »
Viognier 2013 – 135 hl – 14°4 – « joli nez, avec des notes abricotées, une bouche pleine et ronde,avec une bonne acidité ».
Viognier 2012 (solde) : 75 hl – 13°7 « nez caractéristique du cépage, bouche agréable, typique »

*commentaires du rapport de M. DUBERNET, notre œnologue, en date du 25.10.2013

VINS AOC


Les vendanges se sont déroulées du 8 septembre au 16 0ctobre, sans problème majeur, sauf un temps variable. L’état sanitaire était bon, les maturités aussi.

AOC CORBIERES ROUGE, 2013 (éventuellement LANGUEDOC pour 150 hl) : Nous aurons au moins 1500 hl à la vente  avec production totale de 2100 hl).
En volume, la récolte 2013 de Mattes est  finalement supérieure à la moyenne quinquennale, et voisine de celle de 2011. Il faut dire qu’il n’y a pas eu de coulure de grenaches, et que les syrahs ont bénéficié d’un temps frais.

AOC CORBIERES ROUGE 2012 :  1555 hl, dont 600 en négociation assez avancée, et 500 hl autrement disponibles pour le marché, le solde couvrant nos besoins propres.

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et finalement ce soir, 21 novembre,  environ 1.500 hl, les plus urgents, sont vendus. On n'est jamais satisfait des prix obtenus, on voudrait avoir obtenu plus, ou essayé telle piste...mais il y a aussi le soulagement d'avoir franchi cette étape délicate entre toutes.

Mais cela ne m'empeche pas de penser qu'une bourse, ou les demandes et les offres seraient transparentes, serait le meilleur de rendre service aux vignerons, qui travaillent avec un baillon sur les yeux, comme il y a deux siècles. Mais quel professsionel la demande ? Le marché, c'est l'agneau les yeux couverts au milieu d'une forêt noire avec cinq ou six loups, c'est 5.000 agneaux, pour 5 loups, pour simplifier.


mardi 5 novembre 2013

NOUVELLE ETAPE

En 1993, voila déjà 20 ans - mais qu'il fut à la fois court et long ! - devant les réalités, je décidais qu'il fallait "aller vers la qualité", et changer notre façon de penser, et surtout de travailler, et de produire. Ce n'était pas évident, car derrière ce simple mot, c'était une révolution, contre les habitudes, les facilités, le confort. Il fallait changer par exemple la taille, les cépages privilégiés, les matériels de cave, la facon d'assembler. Mais y avait t'il un autre choix ?

Retrospectivement, ce virage fut pris in extremis . 10 ans plus tôt, Mattes aurait été dans les précurseurs...10 ans plus tard, hélas, nous aurions été morts..Pourtant, 20 ans, ce virage m'apparaît simple, et facile à mettre en oeuvre. Il fut rapide aussi, car du niveau moyen de 1993, en 1998, nous avions une médaille d'Or au Concours General Agricole de Paris, et aussi un coup de Coeur du Guide Hachette, pour notre syrah 1996. 1998 vit aussi la première "vraie" cuvée vieillie en barriques, changement là aussi, avec la CHEVREUSE 1998, baptisée SIMONE BERCHON.

La vie, pour dure qu'elle fut à l'époque avec les difficultés de l'heure - succession du domaine, départ de la coopérative de Portel, plan d'investissement en cours de 120.000 €/an pendant cinq ans - m'apparaît maintenant simple par rapport à aujourd'hui, les ventes directes se développaient rapidement, à + 20 % par an, et le Corbières vrac, ami lecteur, oui, le corbières vrac se vendait plus cher qu'aujourd'hui !!!

Je décidais alors intuitivement qu'il fallait se fixer un nouveau cap, "les grands vins", et reprendre une marche en avant. Par "Grand Vin", j'entendais "bon vin, vin de qualité, capable de se garder 15 ans", et pour multiplier la difficulté, je décidais aussi qu'il fallait aller vers les blancs, car qui vinifie bien les blancs peut vinifier les rouges, qui sont plus faciles. Un grand blanc, c'est être vigneron. Le rouge, c'est souvent avoir de la chance.

 Dimanche dernier, nous ouvrimes une bouteille du vin de cette année là, 1998, pour voir. Le vin n'est pas passé, il est agréable, une bonne longueur, il ressemble d'ailleurs à la cuvée barriques 1998, mais en plus frais, comme si l'oxydation avait été moindre. La couleur est encore fraîche, et l'on sent bien sûr la syrah présente. Pourtant, des défauts apparaissent, à nos yeux de 2013, ou plutot à ma bouche, la structure est un peu faible, la simplicité l'emporte sur la complexité, l'attaque n'est pas brillante et unique comme dans un Grand Cru.
Paupiette de veau, girolles, et ravioles du Dauphiné
C'est en buvant ce vin que se cristallise dans ma tete une intuition que j'ai depuis 2010 sur les progrès à faire. Il faut accroître la complexité de nos vins, en renforcer le côté unique voire exceptionnel. C'est vouloir passer de la qualité à l'exceptionnel. Beaucoup de facteurs entrent en jeu, l'âge des vignes, nos assemblages, notre élevage, la date de la mise en bouteilles, et bien sûr produire de tres bons produits à la base.

Mais confusément, je sens deja que le virage est amorcé. Le CLOS REDON 2011, par exemple, est un assemblage de quatre lots relativement uniques et différents, qu'on a assemblés au bon moment, et mis en bouteilles, je pense, à la date optimale..même si j'ai pris beaucoup de risques. l'APOLLON 2008, et le BF ont été aussi des prototypes, ou des essais plus exactement, dans le vieillissement. LE DIONYSOS 2011 a un caractère "unique", et de finesse notamment, plus fort qu'en 2008, ou 2009. En Blanc aussi, le CLOS DU MOULIN 2010, toujours disponible, a marqué aussi un virage, qu'on verra apparaître au fil du temps.

Le défi, le challenge de cette 3° étape est sans doute plus difficile, car il implique tout à la fois  un travail fin en caves, de la sélection, de la mémoire olfactive, de sélectionner les bonnes cuves au bon moment, puis de mettre en bouteilles sans trop attendre, car le vin évolue. Bref, de faire une sélection "dynamique" (dans le temps, car le vin évolue), et prévisionnelle, car il faut aussi deviner comment l'assemblage évoluera !! Mais la première condition est de disposer de cuvées irréprochables, et même ayant "un caractère", un coté unique. Voilà qui rend plus hasardeux notre approche, car les paramètres sont multiples et aléatoires, à partir d'un certain niveau (le temps, jour de la vendange, cuvaison, levures, élevage, etc). C'est comme la grande cuisine, avoir de très  bons produits de base, et ensuite cuire exactement, ou combiner. Le Génie du cuisinier. Sauf que le vigneron doit maîtriser des quantités x millions de fois supérieures !! et qu'il est jardinier avant de passer a la cave.

Ce sera le défi des dix prochaines années.


vendredi 1 novembre 2013

LES TALENTS DE M. A....

Monsieur A. a tous les talents. Né chti dans une  famille de promoteur immobilier nous inondant de sa publicité dans les années 1970, il a été par ses mérites intronisé X. Il a surtout bien compris la finance moderne, rasant les Willot, qui eux mêmes avait tondu les restes de Boussac, qui s'appelaient sauf erreur, Christian Dior pour le plus fameux. Il surprit ensuite une famille de malletiers et de cognassiers (non, il s'agissait de producteurs de cognac) par ses audaces dignes du John Galliano qui fut son employé. Le voici non seulement propriétaire de Yquem, mais aussi de Cheval Blanc, ses fêtes sont courues par le Tout Paris autrefois chiraquien, balladurien, sarkozien..Boit il de ses breuvages, lui qui garde une mine austère et qui semble se suffire du piano de son épouse.

Hélas, ce monsieur aux multiples talents a aussi repris le Bon Marché, la mode a augmenté et ses maisons sont bien présentes. J'ignore les résultats du Bon Marché, que j'espère flamboyants !!! Hélas, trois fois hélas, ce monsieur est un sinistre pâtissier !! "On devient cuisinier, on nait rotisseur"......Quid de la pâtisserie...

Aujourd'hui, en ce jour de Toussaint, j'ai goûté la pâtisserie de Monsieur A.......un éclair supposé au chocolat...un gâteau nommé Pavlova...J'ai refusé un petit st honoré vendu en principe pour deux à 9.20 € mais qui était de taille normale..

Je n'ai pas goûté depuis les changements les vins de Monsieur A............sont ils bons ? excellents comme sous les Lur Saluces...Je sais simplement que sa pâtisserie est indigne d'un magasin qui se veut en pointe sur le plan national et international !! Il en va du prestige de la France, dans ce magasin fréquenté par tant d'etrangers...

Oui ces gâteaux à prix d'or étaient loin d'atteindre non seulement les niveaux de l'Ecole Ferrandi, a deux pas de chez vous, Monsieur A.... et de chez moi !! ils sont de loin inférieurs à ceux de patisseries modestes, ignorées, que je veux citer car modèles d'excellence, qui ont réjoui mon été : la patisserie BAUD à Portel des Corbières, et la patisserie EXPOSITO, à Hyeres, aux devantures modestes, sinon introuvables, mais dont les productions sont de mémoire !! quelles différences.......quels gouffres entre l'un et les autres..

Ah oui, j'oubliais un point, entre ces travailleurs d'excellence, qui innovent, inventent, surprennent, font de la joie, et sans doute peu d'argent...Monsieur A. est amateur d'art moderne, cela me suffit, faites le patissier !!

Comme j'ai un peu de temps, et suis gourmand, et surtout parce qu'il est difficile de faire plus mal, j'offre à Monsieur A. d'oeuvrer gratuitement pour remonter ce puits sans fond qu'est devenu la pâtisserie sous son règne !! nul doute que le prestige de sa maison y gagnerait et la France aussi.

mercredi 16 octobre 2013

15 OCTOBRE 2013, FIN DES VENDANGES.

C'est le jour de la fete d'une sainte espagnole, remise en avant cette année, par le Pleiade que se sont terminées les vendanges, par le Cabernet. Il est encore trop tot pour connaitre la qualité globale, ou la quantité, mais cela semble etre dans "les clous".

mercredi 9 octobre 2013

MARDI 9 OCTOBRE.

Les vendanges étaient interrompues depuis le 30 septembre, une semaine. Depuis, le temps est devenu ensoleillé, chaud même, juste un épisode orageux le vendredi 4 Octobre, jour de la st françois, assez violent certes, 50 mm à Mattes, mais qui ne m'inquiete pas, malgré les appréhensions des professionnels de mes voisins. Mais Lampedusa est hélas plus redoutable qu'un orage, et surtout plus honteux, oui, honteux est vraiment le mot à dire. Et ensuite le silence non pas des espaces infinis..mais de ces professionnels de la politique !! 

Samedi matin, le temps est de nouveau beau, le marché de Port la Nouvelle, ou près de l'église vous croiserez un jeune pépiniériste de Salses, qui a des merveilles à des prix d'autrefois. Je lui ai acheté notamment un cyprès à 8 €, un mètre, pour compléter ceux plantés en 2002, et qui commencent à faire une allée à la cave toute florentine. Mais il faudra que j'aille voir cette pépinière de Salses.

Dégusté aussi le vendredi apres midi - c'est lui qui a a amené l'orage - avec M. DUBERNET, notre oenologue, les blancs déjà fermentés. C'est pas mal. Les rouges sont encore en fermentation, mais les cuves de syrah ont ces notes que j'aime.

Dimanche, direction Fitou, ce village devenu opulent, avec ces caves particulières prospères, et des restaurants en nombre. Cuisine excellente, comme j'aime, même si cette fois, j'ai moins aimé les vins pourtant sélectionnés par moi. Mais le choix était là.

Lundi le soleil continue, mais nous devons partir. Restent à vendanger le carignan, le mourvèdre, et les cabernets. Finalement, le calendrier va s'accélérer, et les carignans, 8 H, seront vendangés le mardi. Il semble en plus que les commandes redémarrent. Un dernier tour des gîtes pour voir les travaux à envisager, un tour des barriques pour s'enivrer (de parfums) avant la route (syrah, cabernet, etc) et chardonnay 2012, et bientot l'autoroute, ou les camions citernes d'Espagne sont nombreux, environ 7 jusqu'a à Montpellier).
Mais même tardives, les plus tardives de ma vie, les vendanges auront gardé le beau temps.



le chateau de Fitou
 les hauteurs de Fitou, dans la lumière de l'apres midi

 le pépiniériste de Salses
 le cabernet avant la récolte, samedi 5 Octobre
cuve de carignan, mardi au conquet




C'est d'ailleurs curieux que pendant cet orage du 6 Octobre, claquant fort et faisant sauter le courant, comme dans mon enfance dans la vieille maison, me soit revenue une sorte d'antienne que récitait maman, après l'avoir sans doute appris de sa tante Augustine.

Elle m'est revenue dans la nuit suivante, sans doute la première synapse fut donnée par le saint du jour, sainte Fleur.
Sainte Barbe, Sainte Fleur
La couronne du Seigneur,
Quand le ciel tonnera
Sainte Barbe nous protégera

Aidé par Google, je constatai avec surprise que c'est une tres vieille prière française, qui connait des variantes suivant les régions, Vendée, Val de Loire, et les époques, mais très populaire, jusqu'à apres guerre (comprendre 1945), contre la foudre.

Curieusement, cet orage m'a rafraichi la mémoire de plus de 50 ans !! Il n'est pas toujours besoin de lire M. PROUST et Guermantes pour se souvenir de loin.

dimanche 29 septembre 2013

LUNDI 30 SEPTEMBRE

 Jeudi, vendredi, samedi, les vendanges en rouge ont commencé par un temps gris, voire un brouillard gras, et mouillant, mais pas froid, avec un marin très humide venant de la mer. Cela semble être des conditions assez locales, car il fait beau dans le Var, et même à 20 km, à Narbonne, le temps est bien meilleur, presque clair.

Deux machines opèrent en même temps, pour rentrer les syrahs et les grenaches. Les maturités semblent être homogènes. L'oenologue dit qu'aucun domaine ne travaillera en même temps. Travail pénible, incessant, de l'aube jusqu'a l'aurore presque, mais les cuves se remplissent.

Tenant le conquet, j'observe avec délices ce qu'un vigneron anglais de Limoux appelle la biodiversité...et dont il fait un atout marketing pour convaincre ses clients de la "vraie nature"........je vois passer pas mal d'escargots, une mante religieuse, une gigantesque sauterelle, et samedi soir deux rainettes surprises,


Biodiversité, donc

la cave se remplit, presque silencieuse, une cuve de syrah, samedi soir, ..

avec une visite imprévue samedi soir, veille de la st michel !!!

logée dans la porte d'entrée !!

vendredi 20 septembre 2013

20 SEPTEMBRE, 23 H

Enfin, hier, le 19 septembre, les vendanges ont débuté à Mattes, par un beau temps frais. Le sauvignon a été rentré hier, le chardonnay aujourd'hui. La semaine prochaine, est annoncé un beau temps chaud sur toute la france. St Vincent semble donc avoir intercédé. Il faut dire que c'était aujourd'hui les assises ou les "journées de la transition énergétique" (quel jargon !!!), et que rien ne vaut le soleil pour la peau des raisins, en cette saison, comme pour nous.

vendredi 13 septembre 2013

2013

Je réalise qu'en plus j'écris ce texte, un vendredi 13, a presque 23 h.

Il y a de quoi être désorienté par la météo de cette année, et par les vendanges, qui n'ont pas (encore) commencé. Ce sont mes 29iemes vendanges, et je n'avais jamais vu non seulement des vendanges si tard, mais aussi retardées et cela dans toute la France; en outre, à ce jour, a cette heure, ne pas savoir quand elles commenceront.

Le mois de septembre où je suis -  dans le sud - est relativement beau, mais moins chaud que les années précédentes, c'est clair, et surtout marqué par un vent changeant et variable, en direction, intensité, chaleur, je vois avec effroi ce temps horrible au Nord (comprendre au dessus d'Avignon, que ce soit dans le Val de Loire, Alsace, et meme Bordelais, Bordeaux où il fait 13°C lundi dernier, avec de la pluie. Ne parlons pas de la Bourgogne...

A Mattes, normalement, les cépages blancs commencaient autour du 25, parfois le 22, parfois le 31, et les rouges entamaient leur ban vers le 7. Nous sommes le 13, et c'est le grand calme. Certes le temps se maintient, et le soleil est encore là. Mais les températures diminuent, le soleil aussi, et se rapproche la période dangereuse des équinoxes, que je crains depuis 1987, 1992, ........

Que se passe t'il dans le ciel de France, pour que le réchauffement dont on  nous bassine, a droite, à gauche, soit dans les faits si peu dans la réalité ?? Je me souviens de 1996, année splendide, ou j'étais à Paris fin septembre dehors dans le jardin, avec des températures proches de 30°C. Là, depuis novembre dernier, on a l'impression d'une gigantesque panne de la machine météo, et de sa programmation. Cherbourg aujourd'hui était plus chaud que Toulouse !!!

mardi 3 septembre 2013

DE SEPTEMBRE, De QUELQUES AUTRES CHOSES de QUALITE. LES TRESORS CACHES

Les choses f................ telllement  le camp de partout, et plutôt en mal, que je me dois de saluer publiquement deux artisans, petits artisans, qui loin des lumière de la célébrité, et des encens de la presse aveugle, font des merveilles............même trois, mais le troisième, et même un quatrième, deux viandiers, viendront plus tard..

Voila quelques années, qu'un peu par harsard, je découvris le boulanger patissier de Portel, qui a maintenant un magasin neuf, pres des citernes géantes de la coopérative..Oui, sans doute, plus de cinq ans. Mais là, les 15 derniers jours auront constitué ma mise à jour vers l'excellence pâtissière. Voilà un garcon qui fait simple, bon, et frais, pas cher, j'allais dire comme le château de Mattes. Il sait, ce qui est rare, faire des gâteaux perdus, de simples éclairs, des religieuses, des babas au rhum, des tartes aux fraises d'anthologie, des jésuites, des fromagettes, et je dis sans hésiter que ces croque-monsieurs sont les meilleurs de France, loin de tout ce qui existe meme dans les établissements réputés. Le fromage en est bon, et la sauce doit avoir une pointe de vin blanc..

Il a aussi des gâteaux qu'il est seul à faire, et j'aime particulièrement celui ci, à base de génoise, et de crème jaune, un peu kirsché

 Mais je m'apercois que je suis pauvre en photos de sa production récente. J'espère que septembre réparera tout cela. pour parler de son gâteau caramel, de ses choux chantilly si frais, et si gouteux !!

Un deuxième artisan méritant le trois étoiles est une modeste boulangerie pâtisserie de Hyeres, M. ESPOSITO, 24, rue de Verdun, mais qui me donne j'allais dire quotidiennement des plaisirs renouvelés, tant pour les gâteaux dits traditionnels que pour des créations dignes de Fauchon et même meilleures.Je suis assez traditionnel, en vins comme en pâtisseries, la simplificité parfaite me suffit, à savoir une bonne pâte à choux, une creme patissière, un éclair, une tarte aux pommes, une tarte aux fraises, un baba, un millefeuille..chez M. ESPOSITO, selon les jours, je trouve tout cela, et surtout, région d'origine, une tropézienne, que je juge parfaite ! brioche frâiche, et sentant la levure, et la pointe d'orange, une crème gouteuse et assez riche pour rester en bouche, bien vanillée, pas banale, bref, avec M. ESPOSITO, j'apprends et la dégustation et la perfection. Il me fait même aimer les tartes au citron, ce qui n'est pas rien,  et sa femme m'a fait découvrir en insistant une nouveauté, que je refusais, sur l'apparence. Mais j'avais peur de persister, car c'est un délice. Un fond de biscuit spéculoos, un appareil de fromage blanc, mais bien loin des recettes de ELLE, car goûteux et vrai, et enfin, sur le tout, un coulis de framboises, qui n'est pas sorti d'un laboratoire de NESTLE. Tout du vrai, et du simple, et ca fait du tres bon !!!

 A noter pour les difficiles que les pissaladières sont aussi d'anthologie, tant pour la pate a pain que pour les oignons, et le prix .

Et pour les médisants, comme dirait un tonton flingueur, depuis deux mois et demi a ce régime (??) quotidien, j'ai perdu 5 kgs..............comme quoi, les bonnes choses ne font jamais grossir........ah si Paris recelait de tels trésors !! et s'il existait un gastroadvisor crédible, que de trésors on découvrirait........Il est quand même invraisemblable de constater que la petite friture de mon enfance non seulement n'existe plus dans le rhone, ou la Loire, mais sur une mer comme la méditerranée, je pense qu'à part Sète, il est impossible de trouver un bon bistrot servant une bonne friture, de St Tropez à Perpignan.. Comme je le disais, tout f....le camp. Raison de plus de constater cela.

lundi 26 août 2013

MATTES, du 15 aout au...........................

Parce que l'on oublie les observations quotidiennes, je me dois de noter ce qui m'a frappé

1°) météo

le temps est vraiment spécial cette année. Mattes, dans mes "jeunes années", était le pays du temps plus frais, c'est à dire d'un air sec, du vent du nord plutot stable, parfois de marin (vent de la mer, plutot humide), que celui de la Provence que je connais mieux.

La, en dix jours, nous avons connu tous les temps, le 15, un marin plutot sec, et 29°, le 16, un temps frais du nord, presque pluvieux, le 17 un temps couvert et lourd avec 28°, ensuite une période plutot chaude, sans vent, presque 30°C, puis depuis vendredi un temps frais, du nord, avec 23°C et un soleil souvent nuageux. Globalement, c'est plus frais que ces dernières années...c'est même le temps de fin septembre. Cette nuit, il a fait 18°C, ce qui est frais pour la saison, le temps de début octobre. que seront les vendanges ?

 Mais des gens ont vu déjà des cicognes le 15 aout, ce qui n'est pas bon signe !!


2°) caveau.

il est certain que la crise marque, les achats sont plus rares, et seuls les etrangers ne semblent pas se restreindre. Juillet a été dans la moyenne.........que sera aout ? ma semaine a été moyenne, avec 3 jours sans une visite, et tout à coup, 9 visites, le vendredi, jour a vrai dire froid et couvert, et bonnes ventes. Mais on voit de nouveaux visages, bcp de russes venant de Barcelone, les allemands, les suisses, moins de danois que d'habitude, les français plutôt aisés.

3°) tourisme,

difficile à dire, bcp de monde à Port la Nouvelle, le samedi, la plage noire de monde, malgré le vent.

vendredi 23 août 2013

FEDEX, SUITE.................22 AOUT 2013

Cela ne mériterait pas d'être raconté ici, si ce n'était révélateur d'un monde, qui n'est plus le mien, où tout arrive de l'extérieur, par ordinateur, sans que l'individu ait son libre arbitre, puisse faire preuve de bon sens, bref à l'heure ou l'on est envahi de toutes parts, par mille choses émises par des machines ou des individus, et comme si on se sentait aux prises d'une pieuvre géante aux tentacules incontrolées !!!

episode précédent. Mon destinataire danois a recu (comme venant de moi) un colis qui n'est pas celui que je lui ai envoyé !! Fedex est supposé faire des recherches et récupérer ce colis pour l'envoyer au vrai destinataire, en principe USA, si j'ai bien compris.

épisode du jour - jeudi 22. C'est un temps gris, avec des nuages venant de la mer, un marin gras comme on dit ici. Beaucoup de clients au caveau, puisque les gens ne peuvent aller à la mer. Un luxembourgeois, qui me parle des grands ducs (les siens, pas les oiseaux), des allemands qui veulent "juste voir", des allemands qui achetent, des parisiens en famille nombreuse qui viennent avec le guide Hachette sous le bras, etc.

Dans ce flot, arrive vers 15H une camionnette Fedex. J'ai un colis pour vous ! vous avez retrouvé le vin ? je ne sais pas mais j'ai un colis. Ouvrant la camionette, j'ai qq doutes, par le volume. Ensuite, l'emballage n'est pas le mien !! je vois enfin que l'expéditeur est mon danois !! forcément, il ne m'a pas réexpédié mon vin, naturellement. enfin, je vois sur des plastiques déchirés BUCHER VASLIN à Rivesaltes, et destinataire USA. La mention est très claire, même pour un analphabète, mais mon livreur doute !! je dois le convaincre.

Je comprends que c'est la fameuse coupe de métal (en réalité un réservoir ou une pièce de pressoir) envoyée
par BUCHER VASLIN à Rivesaltes, mais que Fedex m'envoie à moi !!! personne n'a lu les mentions sur l'emballage !! personne n'a suivi la consigne de récupérer l'envoi, mais de le renvoyer sur le vrai destinataire !! et non moi ! bref, le colis a fait perpignan-danemark-perpignan, et revient à son point de départ ! enfin presque...parce que si je l'avais accepté, le colis aurait bien été "livré" !!

tout ca parce que les gens se fient à leurs écrans de telephone, machines, pcs, sans regarder ou jeter un oeil sur un colis, et exercer leur oeil critique !!! machinalement !!

Quelle monde prépare t'on !! a ce propos pour ce jour, la météo avait dit le matin "ciel dégagé l'apres midi, contre mon impression" . Eh bien mon impression fut meilleure.


jeudi 22 août 2013

VIE QUOTIDIENNE ET PARANOIA VIGNERONNE !! POSTE ET AUTRES

Jours suivant le 15 août, présence au domaine, sur place, avec la charge de la vie quotidienne, et ces mille choses qui vous "bouffent" le temps........o temps modernes.

qq exemples

1°) la poste.

Sous Napoléon III, à l'époque ou les facteurs marchaient à pied, ou le courrier était véhiculé par voitures à cheval ou au mieux le train, une lettre postée à Charleville (Ardennes) était remise à son destinataire à Paris le lendemain.

Entre Hyeres et Mattes, mais j'ai de multiples autres exemples, à l'infini hélas, une lettre postée la veille peut arriver le lendemain, deux jours plus tard, trois jours plus tard, le record si j'ose dire étant la semaine.

C'est particulièrement gênant dans le cas des choses à payer à date fixe (charges sociales). Mais ce qu'il y a de plus étonnant c'est qu'un chronopost posté avant 16 H, coûtant 25 €, qui suit sans doute le circuit postal historique, garanti livré "partout en france le lendemain avant 13 h" mit lui même deux jours............


2°) FEDEX

Nouvel exemple de ce que les services nouveaux sont chers, et pas toujours efficaces.

Dimanche dernier - eh oui, il y a parfois des fantaisies - un distributeur de vins étranger m'appella, avec un mois de retard pour moi, car il aurait pu réagir avant, mais donc en toute urgence de son côté, pour me faire expédier 4 x 2 bouteilles comme échantillons.

Oui, oui, me dit il, FEDEX livre le lendemain.

Le lundi matin, néophyte, j'appellais un serveur vocal bien compliqué, mais payant, 0.12 € la mn,  dont la réponse se limita à me donner un numéro de réservation, en me précisant que le produit sera ramassé avant 17 H.
Je courus à Narbonne acheter les emballages idoines, préparais les bouteilles, tout était prêt à 14H, et en effet le paquet était ramassé à 15H.
Ouf ! j'étais satisfait d'avoir franchi la première étape, et rempli la tâche.

C'était sans compter avec le démon !! ou plutôt les chaînes multiples d'emmerdements du monde complexe, qu'un rien fait dérailler.

Le lendemain matin, je vérifiais en effet que le produit était bien dans la ville de destination, et qu'il serait livré avant 13 H.

15 H, appel affolé du distributeur ! e mail de confirmation !! il a recu un paquet FEDEX en effet à 13H, mais il contient une gigantesque coupe de métal, envoyée par un vigneron du val de loire, à semble t'il un distributeur américain ???? HEIN ??? DE QUOI ??? (prendre l'accent COLUCHE).

Naturellement, re serveur FEDEX, payant, qui me confirme ce que je sais, mais n'a pas d'explications, le commercial FEDEX, qui me dit d'envoyer un mail de protestation sur une adresse dédiée (sic), mail, reponse de reception standard, on m'appelle deux heures plus tard, rien de nouveau. Je crie quand même haut et fort qu'il n'y a aucune explication logique à ce qu'un colis A, avec l'adresse précise, un code barres, soit perdu, et qu'un autre soit livré à sa place...

Ami lecteur, patiente, nous en sommes qu'à la moitié de l'histoire...........Devant l'urgence, on m'accorda de faire un second envoi "non facturé" sic.

Mercredi matin, re appel sur le serveur payant, re réservation, re voyage à Narbonne pour prendre emballage special, re préparation des échantillons, etc, tout était prêt à 13H. L'attente commencait........15H, personne, 16 H, toujours rien, à 17 H, personne. à 17HO1, j'appelle encore le serveur vocal, on me confirme bien ma réservation , et apres quelques attentes, on me dit que le ramassage sera effectué à 17H30.
Patience......17H30, appel, par miracle, ou hasard, je prends l'appel car disponible et pres du téléphone. "Ah Monsieur, votre réservation a été annulée...on a cru que vous aviez fait une erreur...que c'etait le chargement de lundi ??? Hein ? montée d'adrénaline...........Je fais une réservation ce matin ? et le chauffeur par lui même l'annule , alors que c'est urgent, et que j'ai attendu toute l'apres midi pour une affaire urgente, que vous avez deja perdu l'envoi précédent ? re montée d'adrénaline, plus forte........." Monsieur, je vais voir ce que je peux faire ...attente....monsieur, pas de camionnette disponible, votre envoi sera ramassé demain..........3° étage de mon ascension....Vous êtes ou ? l'avion part quand ? nous sommes à perpignan, la navette part à 18 H20..

Bref, à 17H40, me voici parti à triple galop de mon cheval allemand pour Perpignan....sans aller trop vite, car victime de la malchance, mon capot avait tendance à vouloir s'ouvrir.........Mais à 18H20, j'etais à Rivesaltes, et la personne, d'ailleurs aimable et de bonne volonté, me dit qu'il avait pensé à une erreur, en faisant la liste pour le sous traitant ramasseur , devant l'afflux des demanes de ce jour !!!! restait à éclaircir la raison du mauvais premier envoi !! pas sûr, mais à Paris, sic et resic, les adresses d'expédition sont re saisies, et une erreur a pu être commise à ce moment !

Vive la modernité, les emmerdements, et les gens saturés sans recul ! 

3°) CLOUD COMPUTING, ou la modernité encore !

comme si un ennui ne suffisait pas, mardi, je recus un appel disant que le site de Mattes n'était pas accessible..techniquement, le site est hébergé par un serveur français, un spécialiste, ovh, dans des ordinateurs situés dans le nord !! Oui, c'est vraiment l'informatique dans un nuage !! Mais difficile de parler a ce Ciel, et d'obtenir des réponses..

En effet, vérification faite, le site n'était pas accessible. Je pensais naïvement que cela venait que j'avais pas encore réglé le renouvellement à échéance du 2 septembre....car ils m'avaient déjà coupé une fois le robinet.

Je me saisis donc du problème, allais sur le site de paiement, et réglais avec la CB du domaine, au nom de ma femme !! pensant que cela serait suffisant.............

Une heure plus tard, deux e mails d'ovh en réponse !! l'un envoyant la facture à récupérer par un lien (admirez la simplicité), l'autre disant que mon paiement ne serait accepté (sic et resic) que si je faisais la preuve de l'identité du payeur !! (refaire a ce moment le HEIN ? QUOI ? COLLUCIEN), en renvoyant par e mail, ou par fax, on me laissait le choix, 

- le K bis de la société
- la copie de la carte dont on cacherait certains numéros (sic et resic)
- la carte d'identité du signataire !!

Je crus rêver !! comment une sté traitant par internet, comme le fait n'importe quel vendeur, comme le fait Mattes lui même, oserait envoyer une telle demande stupide ? au pire dans le doute, ils peuvent appeler le nom qu'ils ont !!

Je mis deux mails , l'un incendiaire, l'autre disant que leur demande était impossible à remplir, tout en joignant copie du passeport de madame (aurais je dû demander avis de réception ? ou l'article du code civil autorisant cette vérification d'identité ?)

Deux heures plus tard, le site n'était toujours pas accessible !! je contactais le service commercial (telephone payant, 0.34 € par minute). J'eus deux personnes, à qui il fallut décliner chaque fois l'identité complète de l'appelant, mail, telephone, etc), et la dernère me confirma que "tout était apparemment normal". Mais pourquoi le site n'est pas accessible alors ??? Monsieur, il faut appeler le service technique..........

Re serveur vocal, à 1.35 € l'appel + 0.34 par mn + le cout d'un appel mobile (sic et resic) ! au bout de 4 mn, une voix me répondit, à qui j'expliquais en mots simples mon probleme, après avoir recliné completement mon identité, mon identifiant que sais je !! j'aurais entendu une réponse en zoulou que cela aurait été plus clair. Vous avez quel type de serveur ? mais mon site est hébergé chez vous !!!!! etc..après d'autres échanges du même type, je reçus le conseil de faire un restart ou un bling (sic !!) ou un DNS, qu'il n'y avait aucun problème chez eux, même si le site était "effectivement coupé". Je préférais abandonner, Il était 19H30, et j'avais passé plus de 2 H, en démarches, et téléphone payants.

Voila, au moment où l'on parle de la "simplification de la vie des entreprises" quelques épisodes peu glorieux mais réels du quotidien plus que fréquent, débordant de mes trois dernieres journées.........

dimanche 11 août 2013

SUITE ET FIN - GUERMANTES - 11 aout 2013

Deux choses finalement auront marqué cet été, dont je me souviendrai. La température, qui dès 10 H bien souvent, me faisait suer comme une éponge, et la peinture des bordures, qui s'est avérée être un exercice terrifiant !!! je me faisais une difficulté de recoller les bordures décollées, ce fut simple !! très simple, juste de remettre les choses dans l'ordre, et de faire attention. Mais la remise en peinture fut un exercice de patience. La peinture à l'eau d'abord ne tenait pas...la peinture à l'huile elle tenait, mais je ne retrouvais plus le gris pastel 19 DULUX, à nuance bleue, mat et brillant, que j'avais achetées il y a quelques années, dont je n'avais pas assez.

Ensuite la plus petite des bordures faisant moins de 2 cm, le geste devait être précis ou répété. Ensuite fond ou baguettes d'abord ? aucune vérité, les deux sont nécessaires, simplement il faut revenir des fois et des fois sur les bords du plein ou de la bordure, pour obtenir un résultat intéressant. Toujours est il qu'il faut au moins passer trois ou quatre fois sur chacune, sans compter les retouches, pour obtenir un contraste convenable. Une autre difficulté vint aussi du platre et du mastic polymère que j'avais utilisés pour boucher les trous ou fissures, et qui peints en blanc, devinrent légèrement jaunes, obligeant à une nouvelle couche de laque. Mais qu'importe, les choses ont avancé, malgré la durée, malgré la chaleur, malgré la tendance naturelle.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, le soir, lors du "diner de travaux", j'ai eu la joie de découvrir une carte des vins "parfaite", à Bormes les Mimosas, au restaurant la Rasteque. Parfaite par les prix, ce qui n'est pas courant, et même dans les grandes appellations, ou champagnes, parfaite dans ses choix, parfaite dans sa longeur, assez courte, mais eclectique, et surtout dans sa présentation, avec des explications sur le type de vins, les cépages, le millésime, en quelques mots courts et choisis. Nous avons bu d'ailleurs ce soir là un assemblage grenache gris /grenache blanc du domaine des Schistes, à Estagel, dans les PO. Un très bon équilibre, une finesse, une longueur, même si j'aurais aimé sans doute une pointe de Bourboulenc, voire de maccabéo.N'hésitez pas à visiter ce restaurant, très intéressant, et pro. dans une région ou le touriste est souvent tondu. En plus, stationnement aisé. et un prix modéré pour cette qualité là.


mercredi 31 juillet 2013

ETE 2013 - 31 juillet 2013

Je me suis souvent demandé pourquoi je n'avais pas baptisé une cuvée du nom de "Guermantes", puisque ce nom est lié indissolublement à d'anciens propriétaires de Mattes, dont Alyette de Lareinty Tholozan, qui y naquit en 1890, et l'habita jusqu'en 1920, probablement, quand ce domaine fut vendu à la famille HOTTINGUER, dans le cadre de la succession de Louise, disparue en 1914, et d'Honoré, mort à la Guerre.

Mais c'est à ce monde de Proust, pour le côté mondain et de l'Abbé Mugnier, plus catholique si j'ose dire, que je pensais en entreprenant ce mois ci ma dernière folie, à savoir la remise en état de la grande salle à manger de la villa THOLOZAN, elle aussi issue de cette famille, et dorénavant peuplée de fantômes invisibles, car pas mal sont morts ici, ou y sont passés, Jules, Alyette, Sosthène, Monsieur de Dion, Elzear, duc de Sabran, Honoré, le savant, le duc de Chevreuse bâtisseur, en 1858. et tant d'autres....

Oui, défi un peu absurde, mais nécessaire, car son état empirait chaque année, mais devant lequel je reculais devant l'ampleur de la tâche. D'abord à cause des proportions, une salle d'environ 50 m², certes, mais surtout plafond à 4,50 m.

J'ai longtemps hésité, car le temps me manquait, et je ne "sentais pas" les choses. Comment faire ? que faire ? dans les années 20, au sortir de la guerre, tout avait été badigeonné d'une couleur verdâtre, mais épaisse, qui maintenant s'écaillait, sans doute par l'effet des variations de température. La décoration précédente, qu'on pouvait donc imaginer, était un faux bois, sans doute mise en place dans les années 1870-1880, par le duc de Sabran. En effet, plusieurs tableaux sont de lui, et la décoration est typique du style de cette époque. Mais qu'était la décoration originelle à la construction ?

A ce jour, nous n'en savons rien. Je n'avais pas la capacité de refaire des faux bois, sur une surface disons de 25 m x 1,50 de hauteur. En plus, cela avait un côté très sombre.

L'idée me vint d'harmoniser la salle à manger, avec la rotonde adjacente, et le grand salon, qui ont des tons blanc et gris, suivant les surfaces. C'est le samedi 13 juillet que je me mis à la tâche, en commencant par les fenêtres, bien âbimées par les ans, et les doubles volets.

C'est d'ailleurs les pas des artisans d'alors, plus que les fantômes de Proust, que je retrouve. Quelle qualité dans le travail, quel sens des proportions et de la beauté, quelle choix des matériaux. Voila des volets exposés depuis 160 ans a la lumière, et qui sont presque intacts. Les vitres ne sont pas mastiquées, mais fixées par des baguettes quart de rond, fines. Les doubles volets se replient et ont leurs niches. Une porte invisible dans la boiserie. Une autre encore plus discrete. Les plaques de sécurité sont fixées par des vis, et ces vis sont recouvertes de caches, semi sphériques, en ivoire......etc.
voila en quelque sorte AVANT













 PENDANT LES TRAVAUX, avec quelques parties achevées. Le changement est assez net, et satisfaisant.



La suite ou la fin, au prochain épisode.....cette maison retrouve un peu de sa beauté, "il faut imaginer Sisyphe heureux......." (derniere phrase, de mémoire, du "mythe de Sisyphe" d'Albert Camus).