dimanche 9 décembre 2018

GILETS JAUNES ET FOULARDS ROUGES

Si je me grattais la tête, j'aurais sans doute quelque raison d'enfiler un gilet jaune. Il est vrai que je n'en ai pas dans ma voiture.

Chacun a ou aurait des raisons de se plaindre !! pour l'instant, je fais face à trois procès contre l'administration, et peut être bientôt un quatrième ! ce n'est pas par plaisir ! quand ce n'est pas la sécheresse, le gel, ou la grêle qui font des leurs, ce sont les pluies qui endommagent les toits anciens. Le gibier était absent, les sangliers prolifèrent. les raisons de se satisfaire sont rares : un salon qui marche, sans être encore rentable, les ventes plutot toniques, un temps plutôt clément. En face de cela, certes, les motifs de mécontentement sont innombrables et lourds !!!

Est ce à dire que j'irais me mettre à un rond point, pour interpeller ou gêner les voitures, en pensant y trouver la solution à tous mes maux ? si les chaînes TV, innombrables, sont nulles et abrutissantes, gâchent les soirées, font rire jaune, est ce la faute à Macron ? si la fiscalité française est non seulement lourde, mais absurde, que puis je faire pour la réformer ? si les librairies sont pleines de livres aussi stupides que rapidement promus comme phares de l'intelligence, est ce mon choix ? si beaucoup de jeunes français ont une orthographe nulle comparée a leurs homologues marocains du même âge, qu'y puis je ?? surtout quand les professeurs en France ont tendance à penser que tout est parfait dans ce bas monde !

Même plus modestement, suis je heureux de voir que les Corbières se traînent depuis plus de 35 ans comme la dernière appellation de France ? suis je heureux de voir les responsables enfiler les mêmes âneries ? et plus généralement, que bcp de vins français sont indignes de leur prix !! 

Bref, les motifs de mécontentement ne manquent pas, et sont sérieux !! cela me fait il emmerder le monde, et arracher les pavés ? en quoi incendier une voiture est il un progrès ? 

Pour l'instant, je me calme avec une citation de Rochefort, polémiste sous le second Empire : "la France compte 36 millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement"

Deux autres citations de mémoire, d'écrivains qui se sont frottés à la politique :

"borné dans sa nature, infini dans ses voeux, l'homme..etc"

"il est plus facile d'accorder les électeurs sur le désir d'aller au Ciel que de leur donner les moyens d'y aller".

Bon dimanche, en attendant que la Raison ou l'Immaculée Conception (oui, oui, il convient d'être ouvert à toutes les tendances) reviennent sur Terre.

vendredi 23 novembre 2018

PROGRES ??? OU stress inutile ?



Longtemps, j'ai pensé que le métier de vigneron avait changé, comme obligeant a "plus de soucis", a se "déménager", au fil du temps.

Je me fiais à ce que je voyais depuis que j'avais pris pied dans ce métier, en 1985. les premières années furent difficiles, puisque les choses allaient mal, très mal, dans un sens, et qu'il fallait "s'atteler". Mais maintenant, alors que les choses devraient "rouler" toutes seules, je m'aperçois qu'il n'en est toujours  rien.

Peut être est ce toujours vrai dans les autres régions, type Champagne, Bordeaux, que je n'approche pas de l'intérieur, même si l'on voit aussi que la vie y a changé. Mais qu'était la vie de propriétaire sous le Second Empire, Après guerre, et aujourd'hui, il me semble le toucher du doigt, et dire que la qualité de la vie n'est plus là !!

Je fis cette première observation, mais ensuite, me débarassant du fardeau viticole, je comparais - et le livre de Georgette Elgey sur la 4° republique me fit aisément remonter à la période 1958-1965, mon enfance, avec ma vie actuelle et celle de mon père, voire de ma grand-mère, née en 1880.

J'en tirais une seconde observation : ma vie dans bien des domaines n'est pas meilleure que la leur. Pas du tout, notamment qualitativement. Certes, j'habite une belle maison, chauffée, meublée, tranquille, mais les impôts locaux ont explosé, et les prix aussi. Ma voiture est plus grosse, confortable, moderne que l'antique 4CV, mais l'utiliser dans la plupart des villes -  même moyennes - tourne au casse tête, tellement il y a des bouchons. Jadis, par une mauvaise route, mais tranquille, nous mettions 45 mn , un peu moins qu'aujourd'hui par une route plus moderne, mais à vitesse limitée, pour atteindre le même point. Le telephone à domicile était rare, la télévision encore plus, mais au moins les nouvelles aussi délirantes les unes que les autres ne nous atteignaient pas - ex cette mère de famille qui a fermé son enfant pendant deux ans dans le coffre de sa voiture, les enfants qui braquent un pistolet sur leur professeur, et tant d'autres !! quotidiennes. sans regarder au dela de nos frontières. Exemple de faits du jour : les deux fraudeurs de la variété française, avérés, faisant l'objet d'un hommage public aux Invalides, par les autorités de la République !! et hier, une veuve d'un écrivain fameux, célébrant l'anniversaire de sa mort, en racontant ses entorses conjugales de toute une vie !! que sera le fait du jour ?

Peut etre parce qu'enfant, la vie m'apparaissait plus simple ? c'est vrai que le confort était spartiate, loin des normes d'aujourd'hui. a la maison, le seul luxe si j'ose dire, la seule différence était une machine à laver préhistorique, mais pratique. pas de frigo encore, et l'eau arriva plus tard, en 1963, apres le chauffage central mis pour ma naissance, en 1953. Un électrophone, un teppaz, fait à l'époque à Lyon. Globalement, on sentait les différences de fortune, la vie était simple partout,  mais l'atmosphère était différente. cela m'apparaît au travers de multiples souvenirs.

Certes, sur les routes, on voyait des sigles OAS, et des pilones sciés. Les journaux montraient aussi des nouvelles étranges, mais lointaines. surtout  les gens étaient bienveillants les uns envers les autres, simples, authentiques - dans le sens ne cherchant pas à donner une image d'eux mêmes artificille - sincères, durs et aussi délicats dans leurs mots. Les artisans étaient nombreux, et venaient à l'heure. Les lettres arrivaient le lendemain, les services publics fonctionnaient, ma grand mère travaillait encore, au moins l'apres midi, à 80 ans, pour l'équivalent d'un euro de l'heure. Les curés étaient nombreux, les infirmières aussi, venaient à domicile, comme les docteurs, beaucoup plus rares et chers, me semble t'il. La visite était elle à 12 FF, soit l'équivalent de 50 € ? les patates venaient du pays, à moins de 1 € le kg, et de nombreuses personnes s'échangeaient ou s'offraient des légumes, voire du cochon ou des saucisses. Les cars circulaient entre villages voisins, les trains étaient à l'heure et fréquents, la campagne était préservée, pure, ne serait ce que parce  les égouts étaient inexistants.

Ce qu'on appelle aujourd'hui la délinquance n'existait pas. ni même l'immigration, même si déjà des étrangers arrivaient au pays, ainsi nommait on d'abord les portugais, puis les turcs venus nombreux dans les années 60. Oui, il y avait quelques algériens, mais suivant le mot d'alors, l'Algérie c'est la France, donc.. Le premier noir arriva je crois à st just en 1972, dans les bagages d'un aventurier local.

Les réunions de famille, ou les fêtes de village, étaient nombreuses et animées. La kermesse du 14 juillet réunissait tout le village, la vogue aussi. On ignorait la vie dans la ville d'à côté. J'y allais la première fois à 7 ans, quand il me fallut une veste pour la communion privée. J'y vis des plus grands magasins, des choses plus nombreuses, mais on trouvait dans mon village presque tout ce qu'il fallait, le catalogue Manufrance permettant tout. sauf peut etre les livres, mais la bibliotheque paroissiale me suffisait. J'ai l'impression que les gens lisaient plus de journaux qu'aujourd'hui, ou étaient abonnés. Nous recevions par exemple le quotidien local, porté tous les jours. Mon père achetait Match et Point de Vue, ma mère recevait le Petit Echo de la Mode, le Pèlerin, et moi même tintin, apres fripounet et marisette ! les gens s'échangeaient les journaux, qui circulaient. Les miens allaient aux cousins.

La nourriture était simple, moins élaborée que maintenant. On ne trouvait pas toutes ces choses préparées, de la pizza aux surgelés. les gâteaux étaient bons et nombreux, même dans les plus petits villages. Les glaces venaient exclusivement du patissier local. et la viande était souvent bien meilleure, notamment le lapin, poulet, agneau et veau qui ne connaissaient pas encore l'élevage industriel.

50 ans plus tard, les contrastes, et même oppositions sont nombreuses. Faut il parler néanmoins de progrès ? le monde va t'il mieux ? est il plus rationnel et calme ? Les intellectuels et les gouvernants plus intelligents et plus rationnels ? Matériellement, le monde a changé. Souvent quand on montre aujourd'hui l'intérieur de gens pauvres, je suis effaré, car le confort semble être là, et parfois mieux que chez moi. Je me souviens d'une visite faite avec mon père, chez une femme pauvre qu'il aidait en partie, "la jeanne ravel", la pièce était noire, chauffée par un maigre fourneau au bois,  sans lumière, a peine une chaise et un grabat dans un coin ! Si l'on veut se convaincre de la réalité des choses, j'eus la même impression en visitant la cuisine de François Mauriac, à Malagar, grand propriétaire terrien, et auteur à succès, cuisine sans doute de la meme période, des années 1960

Ce qui m'est ensuite apparu, en dehors de ce cadre de choses, c'est que la vie, dans bien des aspects, est devenue compliquée, stressante, et souvent les gens la rendent stressante, chose qui n'existait pas jadis. Les règlements ne se melaient pas de tout, et ne voulaient pas tout controler !! désormais, si je prends mon telephone mobile, google me harcele pour avoir mon point de vue, adobe veut me vendre ses logiciels, sans compter le reste. Le préfet de l'Aude me fait misère pour deux malheureuses enseignes, les gilets jaunes ont retardé mes livraisons, les comptables et la MSA me font sans arrêt des rappels, le vin n'augmente pas, voire baisse, alors que les charges augmentent, et qu'il faudrait revoir les salaires, les routes sont bondées le plus souvent !! les journaux télévisés débitent chaque jour des incongruités permanentes, des attaques des professeurs par les élèves aux prêtres pédophiles, les émissions de variété font défiler des beautés fades aussi stupides et convenues que des barbies, les journaux même le Monde et le Figaro sont remplis d'imbécillités invraisemblables, et ne parlons pas pas des impôts qui même informatisés arrivent ou en retard ou faux, et des cartes grises inaccessibles, là ou on les avait le lendemain !! Ce matin, par exemple, presque aux aurores, j'ai reçu un appel téléphonique d'une municipalité relatif à l'entretien d'un jardin qui ne les regarde pas !! et ma mauvaise humeur fut immédiate et forte !! a quoi bon emmerder les gens ???? est ce que le management (ou l'injonction) par le stress marche ?? le japon est il efficace ? la police française avec ses suicides ? et bcp d'entreprises !! ne parlons pas de l'autostress du genre "partir en week end, et ne pas rater le train". Pire dans une autre direction : hier trois "cadres supérieurs" n'auraient pas eu le certificat d'etudes primaires de la 4° republique : ils ne savaient pas et se trompaient pour dire le nombre de mètres carrés dans un hectare. mais Pina Bausch n'aura bientot plus de secrets pour eux. Je ne parle des horreurs de la mode, avec Dior mettant des brodequins militaires à ses mannequins femmes !

Enfin je me demande sincèrement comment une societé aussi peu solide et structurée pourra affronter les défis rééls de demain. si je n'étais pas objectif, il suffirait au graphologue amateur de se pencher un peu sur les écritures d'il y a un siècle, de cinquante ans, et d'aujourd'hui, pour voir les fossés. Même en comparant celles de deux normaliens : Pompidou et Wauquiez ! parmi d'autres. Ita missa est.

samedi 3 novembre 2018

2 NOVEMBRE 2018

Comme il y a l'année scolaire, l'année fiscale, il y a aussi l'année viticole ! Ce n'est pas une vaine notion, car Octobre marque en general la récolte de l'année, et le début d'une autre, avec le repos de la vigne, puis la taille qui va reprendre, etc. Un nouveau cycle.

le 2018 s'achève en quelque sorte. Grâce soit rendue à Dieu, après deux années très difficiles à tous points de vue, 2018 fut "normal" malgré une pluviométrie record, et des excès de chaleur. Plus de 1000 mm déjà cette année, en 10 mois, alors qu'en général il pleut 400 mm, et que le précédent record, 2011, etait de 800 mm.

Malgré la pression des maladies, l'année a été très correcte avec une production de 2950 hl. ce qui représente une hausse de 25 % sur l'année précédente, marquée par le gel et la secheresse. Pour l'instant, je n'ai pas de comparaison locale ou regionale, ou nationale.

C"est dès cet été que la marche en avant a été reprise. Deux apprentis, dont l'un en dernière année, ayant une expérience professionnelle, ont été embauchés. Malgré le cout non négligeable - environ 24.000 € l'an prochain pour un mi temps - il faut préparer aussi l'avenir. Les emplois sont nombreux a pourvoir en viticulture, d'apres les enquêtes faites. mais très faibles sont les candidatures. Je ne sais pas si toutes les régions sont à la même enseigne (Bourgogne, Champagne, etc), mais nous souffrons ici de nos prix bas, et bien sûr de la répugnance pour les travaux manuels. Voilà pourquoi il faut repenser entièrement notre système fiscal, notre système social, et parallèlement la hauteur des charges sociales, bref, s'orienter vers une solution à l'allemande ou les entreprises ont moins de charges et les salariés de meilleurs salaires. Et côté chômage, il faudrait avoir la lucidité et le courage de constater la réalité, c'est à dire qu'une entreprise agricole ne licencie pratiquement jamais, bref que ses 5% de cotisations chômage ne servent qu'à alimenter les entreprises qui abusent, et en premier lieu les intermittents du spectacle !

5% d'augmentation du salaire ne serait pas négligeable, surtout qu'il y a encore  des "niches inutiles" 
type cotisations professionnelles, taxes diverses. Bref, notre système cache et dévoie les réalités économiques, par un empilement de vieilles habitudes multipliées à l'exces.Quand est ce que le ménage sera fait ?? Ne faut il pas faire d'abord son menage chez soi avant de vouloir le faire au Mali ? vaste question....

dimanche 30 septembre 2018

ST MICHEL - 29 SEPTEMBRE 2018

3 semaines plus tard, les vendanges ne sont pas finies. Il reste 4 rouges à faire : les deux cabernets, le carignan, le mourvèdre.  soit environ 10 à 15 ha à ramasser , 20 % des surfaces. Mais le temps s'est maintenu, samedi, il a fait plus de 30°c.

Trop tôt pour tirer une conclusion de ses vendanges qui seront sans doute "normales" apres deux ans ravageurs.

Déjà, sans traîner, il faut envisager les investissements de l'année prochaine, et les choses à faire . Machines, plantations, hommes.

Pour vous faire patienter, qq photos de cette période de 3 semaines, qui va bientot s'achever dans la fraicheur.






























dimanche 9 septembre 2018

9 Septembre 2018, vendanges et autres

Les vendanges ne battent pas encore leur plein, un peu en retard sur les autres années. A ce jour, seuls le viognier apres le muscat ont été faits. en blanc, reste le chardonnay qui d'ordinaire aurait été fait.

Pourtant l'été a été chaud ! dès le 14 juin, les chaleurs ont accéléré, atteignant je m'en souviens, un samedi vers fin juillet 37 °C; pas de pluies en aout sur les vignes que je n'ai pas revues depuis le 7 août.

Ete bizarre a tous les points de vue. "Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre". Autant que les variations météo, ou la grêle, j'ai craint, je crains encore les tweets impromptus et inquiétants, les cris italiens, les divagations françaises, l'abrutissement par la tv, la pression fiscale sans doute renouvelée avec cette histoire de prélèvement a la source sans utilité - il suffisait de mettre le prèlevement obligatoire a partir d'un montant x, sans impliquer des millions d'entreprises, dont ce n'est pas le job de collecter des impôts - est ce que moi je fais payer mes factures clients par prélèvements garantis par le fisc ? - bref, le bon sens est de plus en plus absent de ce monde, à mon grand regret, et même Poutine, le sang froid, se risque à envoyer des tueurs en Grande bretagne, sous le nez des cameras anglaises !! 

Il faudrait par curiosité faire une liste de tous ces faits, propos et stupidités que la vie moderne nous réserve. oh certes, jadis il n'en manquait pas !! mais désormais, "ça vole en escadrille".

Hulot voulait nous faire monter au Ciel, intention louable, mais soulever le Monde a cette hauteur, même Atlas s'y perdit. Je crois pourtant qu'une politique de petits pas simples serait plus utile et déterminante. Dans x domaines. faire en sorte que les élèves sachent lire, écrire, compter à 5 ou 6 ans, que la justice soit rendue dans les deux ans du crime (l'allemagne ou la grande bretagne le fait dans les six mois), que le système fiscal soit revu, notamment par la suppression de beaucoup de niches fiscales, que la ss, vaste monde, soit rendue efficace....14% des retraites, dixit la cour des Comptes, sont liquidées avec une erreur aux depens du retraité...etc, bref mille choses à faire sans révolution, et qui améliorerait grandement la vie des gens. Bref, faire du Pompidou, au lieu de Melenchonner à tout vent.

J'étais à l'hopital vendredi dernier, pour la première fois depuis longtemps. Une immersion rapide.  On m'a fait lire des livres entiers sur la préparation à l'anesthésie, signer au moins des documents 50 fois, demandé mon nom en moins d'une heure plus de quinze fois (avec la date de naissance !), alors que tout était marqué sur mon poignet depuis l'entrée !!! mais personne ne m'avait dit, ne m'a dit ce qui se passerait apres, et le médecin n'a pas répondu à la moindre de mes questions - banales - alors que je l'avais attendu presque 3 h. Ne parlons pas de la collation dite obligatoire ! ni du questionnaire de satisfaction "volontaire obligatoire". oui, un monde fou, sans garde fou !!  

Ne croyons pas que le monde vigneron, dans ses souliers paysans, soit exempt de ces défauts. J'ai lu hier qu'un producteur de champagne avait laissé 40 vendangeurs polonais, sans salaire, sans abri, et presque sans nourriture. Parcourant le guide Hachette 2018 qui distingue un peu Mattes, je vois avec effarement beaucoup de vins atteindre des prix stratosphériques !! indécents, voire scandaleux. Les vins à plus de 100 € la bouteille sont légion !! certes, le marché est maintenant mondial. Et il n'y a que 10.000 bouteilles de romanée conti par an. Mais se vendre à de tels sommets ! Je lis que Petrus a un nouvel actionnaire, et que les 11 ha auraient été valorisés plus d'un milliard d'euro ! soit 100 millions l'hectare , soit pour parler francais, 10.000 € le M2 !!!

Dans ce monde aussi saugrenu, Mattes a plus prosaiquement engagé deux apprentis. Il faut que la profession devienne attractive, attire de jeunes capacités, et beneficie d'une formation ad hoc. Dans vingt ans, ce sera le point faible de la viticulture française  : le manque de main d oeuvre qualifiée,  et je ne suis pas le seul à le dire. le diagnostic a été posé depuis plus de 15 ans. La formation de base doit s'etoffer, et surtout le métier devenir attractif à beaucoup. Est ce que les ouvriers de Latour, de Rothschild, ont droit à la buvette ??? dans ce cas, leur salaire doit atteindre des sommets avec qq litres par semaine !

Autre folie ! le prix des barriques explose, plus de 30 % de hausse en un an. Je finirai par planter des chênes.


vendredi 3 août 2018

3 aout 2018, en pleine canicule !!









Me voila depuis une dizaine de jours, vigneron par intérim !! bientot au terme de ce séjour, à la fois inattendu et utile.

C'est le 26 juillet que nous avons pris la route pour arriver ici, partant d'un endroit presque frais à 28° habituellement pour tomber ici apres Montpellier ou il faisait plus de 36° à midi ! que calor. Heureusement la vieille maison a peu d'ouvertures, et des murs épais, donc conserve la fraîcheur.

Au moins les premiers jours, car ensuite !! pour ma part, ayant pas mal de travail de bureau impératif à faire, je me réfugie au bureau ! prison volontaire, mais supportable.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, pas mal de gens au caveau, et qui n'achetent pas spécialement du rosé, vin de l'été, au contraire. Les vins les plus vendus sont des rouges puissants, me semble t'il !

Ce midi, alors qu'il faisait deja 32°, j'ai vu arriver deux belges grands et forts, la trentaine, dans une belle voiture, et c'est leur question qui m'a surpris : qu'avez vous comme vin pour faire un coq de vin ?

J'en fis un délicieux cet hiver, mais je ne me souviens du vin employé. Il faut surtout faire réduire longuement et lentement le vin, éventuellement à part. Je crois que j'avais employé un BB de 2009.

Oui, je ne suis pas sorti pendant ce séjour, ou si peu !! juste une diagonale mattes-peyriac minervois, et le minervois que je découvrais, pays pourtant voisin, ou j'etais allé "une paire de fois" comme l'on dit ici.

mais la comparaison avec les corbieres est frappante. Le pays est presque plat, les vignes sont bien entretenues, et raisonnablement chargées. On sent une prospérité qui s'affirme.

Les Corbieres, qui ont recu l'AOC la même année, en 1985, qui étaient alors en prix un peu plus chers, sont désormais incomparablement plus en danger. Les territoires ici sont en friche, ce qui n'est pas le cas la bas, les vignes sont moins bien entretenues, les parcelles plus dispersées et plus petites.
Bref, me semble t'il, les Corbieres ne vont pas dans la bonne direction.

Cela rejoint une réflexion que je poursuis depuis fin mai : qu'est ce qui fait qu'une nation à un moment se développe, se renforce, s'affirme (cas de la Chine aujourd'hui) ou au contraire s'enferme dans une spirale funeste, voire dangereuse (cas de l'aArgentine, du Vénézuela). J'ai vu la GBretagne se réveiller sous Thatcher, mais y perdre toute son industrie. et pour les individus, c'est un peu pareil : qu'est ce qui fait qu'un individu "avance" ou au contraire "recule".

Ma santé a souvent été mauvaise depuis le 7 juin, et je n'ai jamais vu autant de médecins, qui d'ailleurs m'ont paru ne pas avoir la même compétence, l'un obsédé par un fait, le deuxième par un point opposé. Mais là aussi on doit s'en remettre au ciel.

Oui, le ciel chauffe et par toute la France. Les convulsions et bavardages liés a la Coupe du Monde ont cessé, il faudra que je m'intéresse désormais à un nouveau tracteur, et que je me remette au jardin.

jeudi 7 juin 2018

7 juin 2018

J'écris ces lignes, en fin de journée, en regardant d'un oeil la tv donnant un reportage tres intéressant sur les vignobles de prestige français, dont hélas je ne fais pas partie (Romanée Conti, Petrus, Salom, Lafitte, ), c'est à dire ces vins dont on parle et qu'on ne boit pas.

Je dédie ces lignes à la nouvelle habitante de Mattes, née hier soir, et qui découvrira peut être dans 100 ans, ce que fut son jour de naissance, au domaine, et pour moi.

Temps presque ensoleillé, jour annoncé comme le dernier d'une série pluvieuse. Il fait presque frais. autour de 20°C; Je commence par des e mails, apres 8H. La nuit fut mauvaise, dieu sait pourquoi, et j'ai dévoré un livre tres intéressant, sur le monde à la mort de Louis XIV; 400 ans. On voit deja que l'Inde ou la Chine ont les mêmes problemes qu'aujourd'hui, et que l'Iran sous la poussée de ses shahs voulait repousser ses frontières.

Bref, rien de nouveau sous le soleil, la Russie existait deja et titillait la Chine, qui entreprenait sous l'empereur Kanxi sa rénovation, entre Chinois, Mandchous et Moghols !! Apres avoir travaillé sur les statuts d'une société à venir,  Vers 10 h, je suis allé à la mairie de Portel, fait qq courses, et retour. En arrivant, il y avait le camion d'enlèvement pour un client hollandais.

j'ai fini la matinée en revisant la trésorerie jusqu'a fin aout. Nous partons de 100.000 €, nous aurons 86.000 € de flux entrants sur la période, soit assez pour couvrir 3 mois. Puis de nouveau e mail pour expliquer les résultats 2017 à notre principal banquier, et envoi d'une dizaine de factures.

L'après midi, je recois un vieux client, M. GIBERT de Cajarc, qui m'avoue boire le chevreuse que sur des becasses !! et je lui propose un vin plus adapté. Belle commande.

Breve averse de 20 mn puis travail de bureau, les salons, la fosse pedologique, puis discussion avec un professeur de géologie sur la nappe des corbières, et le caractère préservé de Mattes. Sur un domaine qu'il connait bien , a st emilion, le clos Fourtet ! les vins la bas sont vendus 4 ans à l'avance !! non non Mattes est différent. le clos Fourtet, 18 ha, 100 € la bouteille !

Un peu apres 17h, je file humer l'air et voir les vignes sur Fitou. Y a de tout, peu d'herbe, peu de plantations, mais des arrachages, et surtout des vignes complantées. La bas, les palissages sont plus rares.

Derniers e mails, et contact avec un homme de loi, puis e mail, il est presque 20 H.La journée s'achève. Je pense à un tres bon pâtissier, faisant à bon prix des gâteaux de qualité, de très grande qualité, et qui doit fermer faute de clients à fin juin. Mon Destin ? les Corbières ne se developpent pas, et j'ai été frappé par la myriade de petits domaines inconnues dans un rayon de 30 KM; A l'heure d'Amazon, de la pub, et du gigantisme, qui subsistera ???Même dans Sigean, qui se développe, les commerces semblent péricliter !!!

dimanche 20 mai 2018

L'AVENIR DE L INTELLIGENCE

On ne finit pas de faire le tour de MAURRAS, écrivain si ignoré aujourd'hui, parmi tant d'autres qui connurent  la gloire il y a à peine un siècle. Qui lit encore Barrès ? et Loti, et Bourget et Léautaud....Rentrant un jour chez Gallimard, vers le bas du bd Raspail, je fus étonné de tous ces noms ignorés aujourd'hui, qui fleurissaient les murs de  la nécropole des lettres !!

Maurras a écrit un livre assez intéressant, l'Avenir de l'Intelligence, dans lequel il recherche les tendances du monde, et donc l'Avenir. Il décrit par exemple que les premiers hommes de pouvoir furent des orateurs (les grecs par exemple), puis avec l'écrit, ce furent les écrivains (de Voltaire à Thiers, etc). Puis il note bien que la lecture "glisse" vers les journaux, les éditorialistes, dont il fut l'un deux. mais il observe aussi que cette évolution s'est accompagnée d'une baisse de l'intelligence servie aux lecteurs ou consommateurs.

Mort en 1951, il a pu connaître les débuts de la radio, du cinéma, mais pas la présence de la TV. Il serait sans doute effaré - je le suis aussi - que plus les média "descendent" et nous envahissent, plus l'intelligence en est absente. Le dernier exemple en étant le mariage Windsor bassiné toute la semaine. 0n nous fait prendre des vessies pour des lanternes, et de partout, sans souci de faire appel ou d'éclairer notre intelligence.

Ceci est général. La Chine célébre Karl Marx, alors qu'elle compte déjà 370 milliardaires en dollars. L'Amérique sous la direction - non pas direction, disons la présidence de Trump arrivé au pouvoir par la téléréalité, sinon le mensonge - diminue les impots des plus riches alors que la sécurité sociale n'y existe pas, que le budget s'enfonce, que les infrastructures défaillent,  glorifie les armes, alors qu'elle perd chaque année plus d'écoliers que de soldats, et enfin se veut "le maître du monde" alors que depuis un siècle elle est fondamentalement isolationniste...Sans compter Israel qui tire sur des gens désarmés pour prétendre faire la paix !! oui, il semble loin le temps où Israel éait un modèle, et une victime !

Le comble actuel étant sans doute ici les pilotes d'AIR FRANCE qui sont en train de scier la branche sur laquelle ils couvent, et qu'ils prétendent sauver  !! Sans compter l'Education Nationale qui persiste à ne pas voir que 20% de sa production - et ce depuis 50 ans - ne sait pas écrire, ni lire, ni compter, et donc....quel vigneron accepterait de voir chaque année 20% impropre à la consommation ?

Donc pour prolonger Maurras, et son regard, deux grandes tendances jouent beaucoup dans notre monde. La première, qu'on pourrait qualifier de societé du spectacle - pas uniquement la TV, mais aussi les fausses vedettes, les modes, les fashion designers etc, les tendanceurs -. Elle favorise sans nul doute l'apparence, la betise, le superficiel, l'inculture, etc.  La seconde qu'on voit moins est aussi la Vitesse à laquelle le monde tourne, ou veut tourner. Sous Louis XIV, par exemple, les navires partaient pour le Siam, et revenaient deux ou trois ans plus tard, sans donner de nouvelles. Sous Napoléon, sa lettre mettait 8 jours pour franchir Moscou-Paris. Désormais, 10.000 nouvelles arrivent chaque heure de toutes les parties du monde, dans tous les sens. Même à l'échelon familial. Je fus effaré d'apprendre que chaque utilisateur de telephone mobile envoie parfois 300 sms par jour !! le pire dans ce flot est de trier et de hiérarchiser ce qui est important, vital ou accessoire. Pour agir le mieux possible.

On voit la difficulté de l'exercice, car il y faut non seulement de l'intelligence mais du caractère. Le fonctionnement le plus proche est celui du commando, du militaire de base. Il faut que je retrouve le titre d'un livre  lu cet hiver, plein d'enseignements. Le soldat le plus efficace est celui qui a le plus de sang froid, le soldat autonome.

Le vigneron est un peu soumis aux mêmes tensions, surtout dans une région comme la nôtre ou là vie fut toujours difficile depuis 1900;

Que doit il planter ? sachant que c'est fait pour 30 ans . Quand doit il ramasser ? quel sera le temps ? à qui vendre ? a quels prix ? doit il investir ou se retirer ? son exploitation est elle dans la bonne direction ? faut il faire du bio, comme le veut la mode ? faut il faire des foires ? quelles sont les bonnes étiquettes ? ses vins sont ils deja bons ? etc. ou exporter ? quel négociant approcher ?  comment avoir les meilleurs ouvriers ? de quel niveau ? mille questions l'assaillent, sans qu'il ait la reponse ou même l'envie de réfléchir. et chaque étape est une montagne, on est tjrs à mi pente.

Quel est l'avenir de la viticulture ? que faut il faire ? Il est indéniable que le monde agricole français est foncièrement conservateur, sait ce que fut son expérience, son apprentissage, celui de ses pères, etc. I'Italien est plus novateur, sous la poussée de ses grands marchands. et les pays du nouveau monde, encore plus. autant de voies différentes.


lundi 7 mai 2018

DE LA FRANCE, de son évolution,

Ce long week end m'a conduit sur mes terres natales, où je n'etais pas retourné aussi profondément depuis 20 ans, environ, sans compter les brefs sauts de jeunesse.

Plusieurs choses  m'ont frappé au cours de ce périple qui m'a conduit de Paris, et ses embouteillages, aux sources de la Loire, en suivant la nationale 7, par une belle journée de soleil.

Il existe oui, plusieurs France humaines. Des régions se sont développées, d'autres s'enfoncent. Je ne saurais pas dire pourquoi, en prenant l'exemple de ma commune natale.

En 40 ans, elle  a doublé sa population, mais paraît vide, et bloqué dans sa torpeur. Choses frappantes, les commerces paraissent bien moins nombreux qu'avant : à mes 20 ans, il y avait tout un ensemble de commerces qui semblent ne plus exister, et n'existent plus. Epiceries, bistrots, j'en comptais au moins 4, je n'en vois plus, petits artisans, plombiers, garagistes, et même maréchal ferrant, mercerie, tout ce tissu social semble avoir disparu. Et notamment les patisseries, qui étaient six dans mon adolescence. sans compter les bistrots, qui m'étaient interdits.

Cela n'est pas particulier à ma ville. Je le vois aussi a Firminy, pourtant ville moyenne, ou Montrond, ou l'ex relais et châteaux de M. Randoing, 2 étoiles, est presque en ruines ! Pourtant, des villages coquets, vivants, existent, mais tous semble avoir des industries susceptibles de garder les jeunes. Il y a aussi un nivellement des prix, et des gouts. Cela se voit dans les restaurants notamment, ou le nombre de pizzas, kebabs tient de l'invasion, tandis que les restaurants moyens ou fins de mon enfance disparaissent. Bref, on distingue de grandes fractures par rapport au Passé. Si l'église est encore remplie le dimanche, et les communions frequentes, aucun assistant de moins de 40 ans, voire de 60 ans.

Oui, toutes ces maisons sans vie, peu fleuries, parfois négligées ou en ruines - frappant dans l'allier, le long de la N7 - pourtant, là haut sur les plateaux si difficiles, la vie s'accroche encore, et la nature parait entretenue. Que sera tout ca dans 20 ans ? les touristes sont peu combreux.. ..









Oui, un bon vin de M. Delas - il était temps - un gigondas de 2014. très mourvèdre !

samedi 21 avril 2018

ASTERIX 20 AVRIL 2018

J'aime beaucoup Hercule Poirot. Il observe, il note, puis il pense et déduit. Conduit dans trois restaurants agréables ces temps ci à l'occasion d'un séjour à Mattes - photos à suivre - sans cuisine, j'observais que la carte des vins était exclusivement locale, le plus souvent. Certes, il convient de faire connaître nos vignerons, surtout que les prix en sont modérés. mais j'ose penser que cet attachement local a d'autres raisons, l'entresoi, le manque d'ouverture et de regard sur le monde.

Cette observation est d'abord passée par les chemins de Dieu. La TV m'avait servi une émission sur les 100 PLUS BEAUX VILLAGES DE France. J'avais regardé la liste, en observant que sauf erreur, l'Aude n'était pas présente, et pourtant !!! j'avais vu que le Var, et le Vaucluse, en alignaient chacun 5, bien mérités. Mais rien dans l'Aude ??? même pas le pays de l'abbé Saulnières ? même pas Cucugnan, pourtant si pittoresque ? même pas Couiza ?? rien ...que diable..et Bages, et Peyriac ?

Mais les hasards de la route, encore, me firent passer sur le chemin de Mattes, par Charroux, village à deux pas de Chantelle !! Charroux fait partie des 100 PLUS BEAUX....pourtant je le trouve banal, certes, sans chose abîmante, ni Intermarché, ni éolienne, mais que c'est banal, à côté de Pérouges par exemple, ou de ce village que j'oublie vers Genève !! de la bibine.

Bref, l'Aude se retrousse t'elle les manches ?? veut elle se faire connaître ? ou se satisfait elle béatement de son monde ? souvent les cartes de vins reflètent non pas la curiosité du cuisinier et ses goûts, mais des portefeuilles de réprésentants, qui tournent, au gré de leurs commissions. quelques cuisiniers vont plus loin, et cherchent, mais ils sont rares.

Nous allâmes dans un restaurant pourtant connu pour sa cuisine agréable (mais abordable). Sa carte des vins débordait un peu la région, avec bcp de roussillon (mais pas un fitou), qq champagnes, pas un bourgogne (il est vrai qu'il n'en vendrait probablement pas, sauf aux estrangers), et rien en bordeaux, val de loire !!

mais qu'importe j'etais prêt à boire local. A ma demande, il me recommande un nom bien connu, avec un O et un R, une tête de la région.  Je lui dis surtout pas, c'est imbuvable !! nous nous querellons un peu, mais fermement. Il me recommande alors un autre, qu'il trouve très bon, et que je ne connais pas.

20 minutes plus tard, il me demande ce que j'en pense. "Très banal !! affreusement banal !!" ce soir là, je me suis fait peut être un ennemi par ma franchise, mais c'etait un simple grenache, oui, banal. Ni bon, ni mauvais, mais pas marquant, si bien que j'en ai oublié le nom ! Fontsainte je crois !

Il se trouve que sur le retour sur Paris, je boirais dans un restaurant agréable, à la carte disons assez éblouissante en appellations et en millésimes un verre de côte rotie à 12 €. Je l'ai jugé bon, plaisant, velours en bouche, mais sans attaque ni longueur, ni complexité. Le CLOS REDON 2017 de Mattes sera bien meilleur.

Toute cette classification des appellations, des vins, tient de l'aristocratie de l'Ancien Régime, où le nom faisait tout. Dire que les français aiment la liberté et l'égalité !!! Par chance, les marchés extérieurs n'ont pas ces oeillères, ils cherchent le bon au meilleur prix, sans sacrifier à l'étiquette..6 pallettes de clos redon 2016 vont partir au Japon.

Oui, pour revenir à l'Aude, je me souviens d'un bistro jadis vers Margaux, ou l'on trouvait bien sur tous les margaux du coin, mais où le propriétaire pouvait aussi apporter son vin. Mais tant que l'Aude s'imaginera comme Astérix qu'elle fait les meilleures cervoises et potions magiques du Monde, les domaines ne feront pas de progrès. Quand j'ai démarré en 1985, le Lubéron démarrait. Aujourd'hui ses vignes valent le double des nôtres....Soyons honnêtes, chaque région viticole a les mêmes travers. IL n'y a qu'a Londres qu'on trouve des cartes de vins éclectiques, voire meme encyclopédiques. Mais quand un local vous recommandera comme bons vins des vins lointains ( je m'y risque : PONTET CANET pour un bordeaux, parmi d'autres qui ne deméritent pas, VOSNE ROMANEE du comte de Vogue, et x champagnes, ou des blancs de macon ) peut être les Corbières seront elles sauvées !

samedi 24 mars 2018

AU FIL DES JOURS

Enfants, nous apprenions tous un poème, une ritournelle, et dont la fin était : "Mars ramène en secret le printemps".

En ce samedi matin, je vois sur meteoferrals.com qu'il fait 6.4°c à Mattes,  que la pluie semble tomber. Quant à Paris, le ciel est ce matin clair, mais il ne fait pas plus de 8°C. Il y a quinze jours, nous gelions !

Malgré cela, le monde continue de tourner. Les évènements n'ont pas manqué : certains montrant que le monde est resté tel qu'il y a cinquante ans. Elections italiennes, qui ne conduisent a rien. Elections russes à la soviétique. Enfin, la Chine revenant à la Présidence Mao, tout en combinant un parti communiste et des milliardaires, c'est à dire le grand écart. Serions nous rejetés en arrière ?

C'est le sentiment qu'on peut avoir, comme si les peuples ne changeaient pas. Pourtant que la vie, le mode de vie, la vie bien souvent, a changé en 50 ans. Je me rappelle assez bien le printemps de 1968, alors que j'étais en seconde. Mais les échos en parvenaient assourdis dans cette ville de Province qui s'est donnée désormais à Wauquiez. Oui, les universités remuaient, défilaient, contestaient. Mais si le bon prêtre nous avait dit - comme on le dit désormais - que tout avait commencé par des revendications de liberté sexuelle, nous aurions ouvert des yeux ronds. Nous percevions plutot le poids de trop d'académismes dans ce monde ancien, notamment éducatif. La vivacité d'une jeunesse, la tâche de la guerre du vietnam.

Est ce que 1968 fut une Révolution ? Certainement pas. Certes, beaucoup de l'ordre ancien sauta en éclat, mais ou voit on l'équivalent d'un saut en avant ? Beaucoup de choses, de gens, resterent en place, mais sans doute la génération de la guerre céda la place à la suivante, pour simplifier De Gaulle à Pompidou, Giscard, Mitterand et autres.

Néanmoins, 1968 marqua le début d'une ébullition qui dura longtemps. Tchéchoslovaquie, puis Pologne dix ans plus tard, et enfin Allemagne de l'Est,  effondrement du mur de Berlin, et explosion de l'ancienne URSS en x republiques. Ensuite deux évènements différents, la mort de Mao, puis l'élection du tandem Thatcher Reagan marqua le début du retour du libéralisme effréné.  Que de secousses en tout genre, et l'on ferait rire bien des gauchistes de l'époque en leur disant que leur résultat le plus apparent fut le retour en Russie de la religion orthodoxe, et l'enrichissement des milliardaires américains.

Beaucoup de choses ont néanmoins bougé - mais sont ce vraiment des progrès ? . Un certain éclatement de la famille, le poids de l'argent, un écrasement des valeurs anciennes au profit du fashion, de l'individualisme, d'un certain autisme, de la sphere individuelle, des égoismes. Quand j'ai commencé à travailler - 40 ANS -  il y avait une certaine éthique dans l'entreprise, des règles, un formalisme, un respect des uns et des autres, des choses qu'on n'aurait jamais faites. Là aussi, tout a disparu, au moins dans beaucoup. C'est vrai aussi de beaucoup d'institutions. Inversement, la confiance était plus grande, plus simple. Aujourd'hui, si vous n'avez pas de téléphone portable,, et de CB, vous ne pouvez rien payer !!! 

Le monde était relativement simple, pour qui en connaissait les règles. De Lille à Marseille, du grand bourgeois à l'auvergnat le plus reculé, on pouvait se parler et se comprendre, comme en témoignent Pompidou et aussi Chirac au cul des vaches. La France était restée paysanne.  L'ascension sociale était évidente, pour qui voulait. Aujourd'hui, les communautés sont nombreuses, quasiment fragmentées et éclatées : les CSP+, les bobos, les ghettoisés, les tradi, les fashion, les "français de souche", les gens ayant fait des études supérieures, les musulmans, les catholiques, les athées, les riches, les pauvres, les sans enfants, les sans maris, les divorces, les vieux, les jeunes, les geeks, que sais je !! les naturistes, les textiles, les bourreaux de travail, les relax, les corses, les continentaux, les fana de gym, de footing, les métal, les classiques,  on pourrait nommer des dizaines de catégories, chacune ignorant presque les autres, et restant assez hermétique.

Certes, il y avait des différences, très grandes, mais l'ADN était commun. Si on compare par exemple la réaction du peuple  face à la mobilisation en 1914, puis en 1939, déjà on voit des craquements, des changements. et la réaction après le Bataclan fut instinctive, certes, mais limitée à une population bien définie.

Comment Mattes a t'il évolué pendant la période ? est ce qu'il est sur les bons rails , dans la bonne direction ? que sera le Futur ? que doit on faire pour les 50 prochaines années ?

J'entends parfois quelqu'un m'affirmer que les entreprises françaises ne sont pas assez informatisées, que nous avons des progrès à faire. Je ne crois pas que ce soit le défaut majeur de nos entreprises. Par exemple, jamais les banques françaises n'ont été aussi informatisées. Est ce qu'elles rendent individuellement de meilleurs services qu'il y a 20 ou 40 ans a leurs clients ? Le seul progrès que je constate pour ma part est l'accès rapide aux comptes. Est ce qu'une expérience informatique aide à mieux monter une palette ? à planter des vignes ou des arbres ? à fouiller l'avenir ? au contraire, l'avalanche de données non classées perturbe la décision, et n'aiguise pas l'instinct ni la réflexion, à voir les fondamentaux.

La mécanisation sans doute a aidé l'agriculture, internet aussi, la globalisation aussi. Ce mois ci, nous avons expédié notre premier container - 14.400 bouteilles quand meme- sur la Chine. Hier, sont aussi parties des expéditions vers les USA, l'Allemagne, le Japon. Le boulot a aussi changé de nature, au moins pour le régisseur et l'exploitant. Mais la météo, l'état des vignes, font toujours la récolte. Ce qui a peut être le plus évolué, et qui doit le faire encore, c'est sans doute notre attention à l'environnement - même si les oiseaux et les écureuills n'ont jamais quitté Mattes, comme les chauve-souris - et j'allais dire le travail à faire après la récolte, c'est à dire l'élevage sans doute, et aussi le travail d'assemblage, qui est à la fois intuition et expérience. Pour la troisième année, la confusion sexuelle est pratiquée, permettant d'éviter des traitements chimiques et délicats.

Hier, a Carcassonne, à deux pas de Mattes, a eu lieu un évènement tragique résumant toute cette évolution. Dans l'Aude tranquille, presque millénaire,  un homme au nom d'Allah a tué 4 personnes plus que bêtement. Un colonel a donné sa vie. Il n'y a nulle explication rationnelle a ces crimes, sauf l'ignorance, la soif de revanche, et la bêtise ambiante qui monte encore.





samedi 10 mars 2018

VIEUX MILLESIMES

L'intérêt d'amateurs du Val de Loire pour une dégustation verticale - plusieurs millésimes - de CHEVREUSE en fin d'année, et leurs résultats, m'a fait regouter depuis fin janvier des vieux vins de Mattes.

J'ai regoûté tout ce qui était disponible, ou à revoir.. Je n'ai pas regoûté ni LE MILLENIUM ou le FRANCOIS MAURIAC, de 2000. Non plus le 2003, dont je ne dois pas avoir gardé une bouteille.

Au final ont été dégustés, souvent sur plusieurs jours, les vins suivants, qui ont aussi l'intérêt d'avoir été produits - ou vinifiés ou élevés - par trois régisseurs successif, dont la patte apparaît à l'usage. Il y eu aussi quelques modifications dans la façon d'élever en barriques, et quand mettre en barriques.

CHEVREUSE 1998
CHEVREUSE 2001, Massoud
CHEVREUSE 2004
CHEVREUSE 2007
CHEVREUSE 2008
CHEVREUSE 2011
CHEVREUSE 2013
CHEVREUSE 2015


¨Première chose, tous ces vins sont "buvables", ils ne se sont pas passés. Pourtant le premier a 20 ans.
Le boisé s'est estompé au delà de 7 ans. Les vins sont très différents, par exemple le 1998 est plutot un vin faible, à 12.5, tandis que les millésimes suivants sont plus concentrés et dépassent souvent les 14°. Mais quel bouquet !! sans faire tourner la tête.

Il est difficile de les classer, car tous ont un âge différent.  Le 2007, mon préféré, est remarquable de complexité et de fraîcheur, son équilibre est là, son excellence aussi.

Les autres ont chacun leur caractère, et leur intéret. Le 2001, que j'ai longtemps trouvé trop marqué par le bois brûlé, est maintenant fondu. le 2004, qui ne me plaisait plus il y a environ 5 ans, me convient très bien, alors que le 2011 semble désormais en arrière. Reviendra t'il dans le peloton ?

En tout cas, l'objectif est atteint, Mattes est capable de faire des vins qui tiennent 20 ans, et surtout ce qui est plus étonnant, vous pouvez les déguster sur plusieurs jours, ils n'évoluent pas rapidement à l'ouverture.

 


10 MARS 2018, apres le SALON de l'AGRICULTURE

Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.

Beaumarchais !

 

Dans une vie apparement sans relief, morne, boring, comme on dirait maintenant, les émotions et les indignations ne manquent pas. Je vais en livrer quelques unes à votre sagacité.

Tout d'abord, un mystère !! comme chacun sait, la récolte de vins a été dans le sud, disons trois bassins, Bordeaux, Provence et Languedoc, inférieure à celle de 2016 inférieure de 15 à  20 %. C'est quand même énorme !

 Les lois de l'offre et de la demande auraient laissé penser à un esprit rationnel type ... que le prix des vins devait augmenter ! aussi sûrement que la dernière peinture de Léonard da Vinci, par sa rareté, atteint des sommets.

 Voyons les faits. A Bordeaux, en moyenne, les prix ont augmenté de 17 %. Pour la Provence, citons des propos officiels :

La petite récolte de 2017, inférieure de 12 % à celle de l’année précédente, a inquiété les importateurs soucieux de s’assurer des volumes. De quoi échauffer les esprits et faire monter les prix. « Le prix du vrac a flambé de 26 % en janvier 2018, par rapport à l’année précédente, pour atteindre 2,6 à 2,7 euros le litre », affirme Brice Eymard, directeur du CIVP.

 EN Languedoc, il y a eu des tentatives de hausse, de grandes discussions, mais le message officielle des coopératives et des esprits relayés bien sûr par les acheteurs était prudence, engagement triennal, sauver les marchés, sous entendu, si hausse, tout s'effrondre.

 Résultat : les prix des vins de cépage n'ont pas bougé d'une année sur l'autre, à l'exception peut être du chardonnay. Le cabernet, qui part pour une part sous des cieux plus rémunérateurs, et était très demandé - nous l'avons vendu en deux jours - est resté stable.

Pour ce qui est AOP, là aussi, les marchés ont été rapides, en janvier, mais les prix n'ont quasiment pas bougé..disons le cout de la vie, quand l'acheteur fait partie du Cartel (les gros metteurs en marché, soit 3 à 5 groupes), et beaucoup, 7 à 15 % pour les négociants plus petits ou independants. 

Or, si on observe sereinement les choses, on voit bien que dans les bassins Bordeaux et Provence, les grands groupes type CASTEL, GCF, JEANJEAN et autres, n'ont pas ce pouvoir qu'ils ont dans notre région. et que les gens en face sont davantage des vignerons indépendants capables de vendre par eux mêmes, dont les marchés sont porteurs.

La conclusion est claire. POurtant, je persiste à penser que plutot que de se battre par le bas, notre région devrait se battre sur une qualité, et la faire reconnaitre.

C'est ce que j'ai voulu faire dès 1989, 1992, devant patienter jusqu'en 1998 pour tourner le volant, virage que j'avais préparé - ah l'audit de 1992 par le père Dubernet fut decoiffant - en plantant de la syrah, etc.

Le résultat est clair. Le Corbières vrac 2017 sortant de Mattes a été payé en moyenne 136 € par hl, alors que notre voisin et ancien metteur en marché payait 70 a ses coopérateurs...si l'on estime à 10 -15 € les frais de vinification, la différence est claire ! et si on inclut nos ventes bouteilles, le prix moyen de l'hl de vin vendu par Mattes monte à 206 €/hl

Il y a quarante ans - il faudra que je fasse un historique - les vins de Provence étaient sans doute aux memes prix que les vins du midi - aujourd'hui l'écart est du simple au double, un peu comme la France à l'Allemagne.


Deuxième épisode !!

Comme vous ne le savez sans doute pas, il existe un concours des vins de Corbières, dont le retentissement ne doit pas dépasser les portes de Boutenac, même si les échos en arrivent à Sigean.

Par contre, vous avez sans doute entendu parler des concours type CONCOURS GENERAL AGRICOLE ou MACON, qui ont pour eux l'ancienneté, et l'audience, bref un intérêt plus évident.

Je vous livre des choses étonnantes à méditer profondément, à l'heure où la Corée silencieuse semble avoir plus de résultats que les pantalonnades de M. TRUMP.

Nous avons présenté - ô faiblesse - les mêmes vins au Concours des Corbières, et au CGA, dont les dégustations ont eu lieu à un mois d'écart, certes pas par les memes dégustateurs !! 

Le Clos Redon et le Chevreuse ont été éliminés aux Corbières, et ont récolté deux médailles d'Or à Paris. 


 

 

vendredi 2 février 2018

HIVER 2017 et tourments ordinaires !!

Deux mois de date à date, pas vraiment de la vigne, mais certainement la vie du vigneron, telle que je ne l'imaginais pas, et que je la traverse. Une foule de souvenirs, d'épreuves le plus souvent, d'observations, dans beaucoup de domaines, de bas en haut, de gauche a droite.

1°) Tout d'abord, les ventes de fin d'année, qui sont relativement importantes pour le chiffre d'affaires, car elles se concentrent sur une courte période, dont, a priori, on ne sait rien à l'avance. Y aurait il un effet Macron par exemple ? ou des neiges sur les routes empêchant les livraisons ?

Cela tient aussi aux vins qu'on peut proposer, aux nouveautés. au total la fin d'année, presque 1000 caisses expédiées en France. Ce n'est pas mauvais disons.

Mais le chiffre d'affaires est en baisse, car forcément la récolte 2016 étant basse..nous avons eu moins à vendre, et les prix n'ont pas bougé.

2°) ensuite ce fut l'angoisse de l'indemnité assurance climatique, Groupama. Rappelons les chiffres. Les vignerons sont invités à s'assurer contre les risques climatiques en tout genre, secheresse, gel, etc, grêle bien sûr. Tout cela part d'un bon principe.

Nous étions assurés pour 360.000 € au maximum, soit la valeur de la récolte en vrac,  un cout de 6500 €. En 2016, le rendement a baissé, par suite de la sécheresse, de 20 %, soit 400 hl. Indemnité O.
2017, sécheresse identique plus couplé à 8Ha gelés, soit 400 hl, supplémentaires perdus. Indemnité 23.000 €, soit l'équivalent de 150 hl, pour une perte de 800 hl...

Ce qui est le plus étrange c'est le papier que l'on recoit pour arriver à cette somme. Je défie quiconque fut il normalien polytechnicien macronien d'y comprendre quoi que ce soit, et d'expliquer la facon de calculer.

J'en ai la confirmation, quand l'esprit fatigué, j'appelais la centrale telephonique pour avoir la confirmation. apres x minutes, environ 20 mn, la conseillere y perdit et son latin. Je recevrais le lendemain par mail le principe de calcul !!!

3°) le troisième poids, terminant l'année avec peu d'argent et peu de stocks, était de planifier une trésorerie pour l'année 2018. Forcément, être indépendant n'est pas simple, car les rentrées sont aléatoires. Je viens juste, ce 2 février cher à mon coeur, d'achever l'exercice, après moults nuits blanches et calculs. A peu de choses près, 2018 sera comme 2018. Mais autre inquiétude, il fait tjours sec dans le sud, donc petite récolte probable. Et l'assurance est passée à 10.500 €

4°) le 22 décembre, avec la famille de l'agent US, je goûtais les bruts de cuve de la récolte 2017. Il fut satisfait par le rosé !!
Pour ma part, j'ai noté que les grenaches étaient bien foncés et fruités, les cabernets superbes, les syrahs homogènes, et le carignan tourne meilleur au bout de quelques jours.

quelques jours de faux repos (obsédé par la trésorerie 2018)

5°) rentrée, de mémoire, le 3 Janvier.

une cocasserie tout d'abord. la Direction Départementale de l'Agriculture (ou de l'Environnement) nous fait un courrier salé concernant 4 petits panneaux signalant, sur nos terres, l'entrée de Mattes.
Ou la vertu va t'elle se nicher ?

Je lui répondis assez vertement !!!

Il semble d'ailleurs que nos fonctionnaires - qui ont été incapables de retrouver l'escroc nous ayant volé 8.000 € de vin il y a deux ans, alors que je donnais son adresse, son nom, et tout, - aient du temps à perdre. Un mien cousin vient d'être mis en demeure pour détruire une digue (rivière)..au motif que cette digue empêchait la remontée des poissons !!!
Cette digue a au moins 100 ans d'existence, et fut probablement solidifiée par mon grand mère. Or je peux certifier qu'en 1960-1970, avant que tous les francais ne chient dans les rivières de montagne, je veux dire à l'heure ou les rivières étaient pures,  cete rivière abondait en amont de poissons délicats comme la truite, et tout ! qu'on pechait à la main ! c'est dire l'abondance.

un pensum plus sérieux, la vente des cépages. faute d'un marché transparent - pas de bourse, pas de demande visible, pas d'offre visible, des statistiques en retard, c'est comme pisser dans un violon. c'est a à dire au hasard. cela avantage naturellement les négociants qui sont peu nombreux, disons 5, et font leur loi dans cette jungle. O macron stupide qui pense que l'angélisme va apparaître spontanément dans les relations négociants - GD - producteurs !! normalement, avec une récolte en baisse de 20 % sur tout le languedoc, les prix auraient du monter. Ils ne bougent pas !!!!

Et le cabernet excellent de Mattes part à 95 €, alors que si Rabelais le baptisait saumur champigny, ou bordeaux , voire medoc, il vaudrait dix fois plus au minimum. Dire que le Languedoc cherche encore à parler appellations, comme si on poussait la poussiere sous le tapis !! les grands pays viticoles, en expansion, n'ont pas ce systeme anti intelligence et gout.

6°) autre pensum, qui ne fut pas le moindre...une négociation commerciale avec des chinois particulièrement retors pour le moins.

Comme l'épisode n'est pas fini, attendons pour le dessiner. Mais j'ai appris à tenir tête , à bien compter, et surtout à voir que ce j'appelle Blanc peut être Gris pour un Chinois voire même Bleu. Bref, la vision du Monde est pour le moins très particulière. Je comprends pourquoi les grands groupes ont des problèmes en Chine, cela ne doit pas être "écrit" tous les jours. Il faut être capable de gérer l'inconcevable, par exemple qu'un transfert annoncé "clairement" ffait le 24 ne l'est pas encore le 31..et le sera peut etre jamais. Bref, Tintin au Tibet, si j'ose dire !

7°) dans cette tempete, il a fallu suivre aussi les salaires, les plantations, faites sur 4 ha très tôt cette année,

8°) qui dit plantation dit investissement, et donc en general demande de prêt...mais je raconterai cela dans un autre épisode, qui en dira long sur la banque dite de demain, et le bon sens pres de chez moi.

9°) bref semaine dure, que je clos sur une satisfaction, si j'ose dire, après avoir re gouté cette semaine un 2011, puis un 2008, puis un Mattes hors d'âge, probablement 1980. Celui ci imbuvable, mais le bouchon en bon état. Il était signé Benjamin Louis, maison qui a disparu, et qui vendait beaucoup le Mattes sur l'Allemagne, dans les années 1960-1980. Tout a été balayé, tout a changé.

Oui, une satisfaction, comme trois ou quatre dans une vie. En 2011, j'avais dit que la cuvée Chevreuse servirait à rénover une chapelle du même nom, près de cette ND des Landes, qui fait parler d'elle. Peut être cette chapelle a t'elle contenu le "Salvator Mundi" qui fut fameux ces jours ci, et dont j'ai retrouvé qu'il appartint en 1865 au Baron de Lareinty, enterré là, mais avant tout cette chapelle est très belle. Eh bien aujourd'hui, le toit a été refait, et j'ai reçu les photos aujourd'hui. Peut etre un jour cette chapelle retrouvera t'elle sa totale beauté ? je l'espère. Nous avons encore les objets religieux, et une Vierge très belle.

Mentalement, je calcule que en moins de dix ans, j'aurais fait refaire sans doute 1500 m² de toit.





 Je pense que dans quelque temps, une association sera créée, pour permettre la remise en etat de la chapelle, avec déduction fiscale.

Cela me fait penser que je n'ai pas fait de déclaration de travaux ni demandé de permis de construire.

10°) un mien ami m'avait fait remarquer que Mattes n'était pas sur la table des restaurants parisiens, ni fameux etc. Je vous l'accorde, Monseigneur.

Il me citait le château de Caladroy. Mon adrénaline fit le reste. Toujours est il qu'en examinant ce domaine, je trouvais une pepite, qui se révélait être la solution à un probleme insoluble depuis 4 ans.
Je ramassais la pépite, et aux beaux jours, je la ferai mienne.