Les hasards de la cave m'ont fait ouvrir le dimanche 15 décembre une bouteille presque oubliée aujourd'hui, à savoir l'essai 1996 de la cuvée CHEVREUSE. à savoir la cuvée HONORE de LAREINTY.
Cet essai, sur lequel je n'avais pas mégoté, achetant 2 foudres de 40 Hl, en bois, "pour faire comme à Bandol", fut moyennement concluant.
Il s'agissait en effet de pur mourvèdre, qui est resté un peu plus de 12 mois en foudres de chêne. Cela devait faire environ 4 ou 5 ans que je n'avais regouté ce vin. Le dernier essai mourvèdre pur fut en 2000 la cuvée François MAURIAC.
Ce vin a donc 18 ans.
Le bouchon, un Trescases, pourrait tenir encore 20 ans je pense, il est souple, entier. C'est du liège naturel.
Le vin lui même n'est pas passé. Sa couleur est celle d'un vin vivant, le nez aussi. La bouche est encore fraiche, non passée, et toujours typique. Le reproche qu'on peut faire à un tel vin est qu'il est évident que le mourvèdre n'a pas été ramassé à maturité, donc un certain déséquilibre. A l'époque, nous ramassions le mourvèdre beaucoup trop tôt, vers le 15 septembre.
Mais le vin est très buvable, agréable même. En le dégustant, je mesure les progrès faits, car à l'époque, un tel vin apparaissait comme un phare. Aujourd'hui, à part son âge, et d'avoir tenu, il serait considéré comme médiocre ou moyen. Enfin j'exagère un peu, et suis injuste, car bu sur deux jours, à bonne température, il révèle des arômes délicats de cerise confite, et a un bouquet assez extraordinaire, typique des vieux mourvèdres, confiture cuite.
sur cette photo, apparaissent les deux foudres maintenant vieillissant au soleil.