Cette année n’aura pas manqué
d’évènements nombreux souvent inattendus.
Tout
d’abord une certaine sécheresse au printemps, qui a gêné une croissance
régulière de la vigne.
L’été fut aussi marqué, moins à
Mattes, par une fraîcheur certaine, et entrecoupé de quelques pluies.
Mais
les orages furent particulièrement importants à partir de début Octobre, avec
les épisodes sur l’Hérault, le Gard, et enfin l’Aude, début décembre, qui vit
les inondations à Sigean, et naturellement sur nos vignes en amont, notamment
le chardonnay qui a souffert beaucoup.
Toujours
dans le domaine des évènements déplaisants, les sangliers dévorant en une nuit
la parcelle de muscat.
La
récolte 2014 se situe dans la moyenne décennale, et naturellement en recul sur
2013.
Quant
aux ventes, si l’on a observé une reprise très vive aux USA, les autres zones
sont atones voire nulles, Japon, Chine, Danemark. Mais enfin, les prix se sont
raffermis, tant en vrac qu’en bouteilles, d’environ 10 %, pour la première fois
en quinze ans, et la seconde en trente ans (1988).
Certes,
nos ventes bouteilles ont subi une légère érosion, en ce qui concerne les
expéditions alors que le caveau a évolué de manière plus favorable. Nous avons
manqué de rosé, et les vins blancs seront bientôt en rupture. Nos stocks vins
sont au plus bas, et les cépages ont été vendus rapidement.
La
clientèle recherche des vins bons, de qualité, agréables, pas trop forts, à
prix intéressants, voilà notre cœur de cible, alors que les grands crus
s’envolent, et que la concurrence s’accroît. Dans une zone de prix de 5 à 10 €,
parfois légèrement plus, pour des vins exceptionnels.
Tous
nos vins se situent actuellement dans cette zone-là, les rendant accessibles et
intéressants au plus grand nombre.
C’est
notamment le cas du CLOS REDON, qui n’a sans doute pas d’équivalent syrah dans
toute la vallée du Rhone, du CHEVREUSE bien meilleur que de grands Crus
Bordelais, pour un prix dix fois moindre, du rosé à l’heure ou les Provencaux
lancent un peu trop loin le cochonnet, du viognier qui rejoint ses aînés.
Encouragé
par cette conjoncture clignotante, nous avons accru nos investissements,
garants de l’avenir. D’abord, 3 ha de nouvelles vignes (30.000 €), un pressoir
(60.000 €), des cuves inox (15.000€), sans compter les investissements
courants, type barriques (19.000 €). Les taux d’intérêts le permettent, l’avenir
le justifie.
2015
devrait voir un programme important sur les bâtiments (toit cave, gîtes), et la
continuation des plantations, au moins aussi important.
D’ailleurs
que serait tout le Midi de la France sans le Vin et la Vigne ? ou trouve
t’elle de meilleurs terroirs ? C’est une carte importante à l’heure de la
mondialisation, et de l’occidentalisation des habitudes alimentaires. Il est
courant de voir arriver des Russes au caveau. Et contrairement a ce que
beaucoup pensent en haut lieu, il n’est pas si simple de faire de bons vins,
d’avoir le personnel expérimenté, et l’industrie parallèle (tracteurs, etc).
Castel qui plante ex nihilo des vignes en Ethiopie s’en rend compte.
Les
résultats comptables sont à venir, ils devraient j’espère positifs, malgré les
complications administratives qui se multiplient et pèsent de plus en en plus
lourds. Se rend on compte que les impots fonciers pèsent 12.000 € par an, que
les cotisations « volontaires » obligatoires, les taxes en tous
genres, dépassent 10.000 €, sans compter la surcharge transport qui n’a pas
disparu…..Nous sommes plus chargés que l’âne de la Fontaine, et la collectivité
a long terme n’en tirera pas profit…
Meilleurs
Vœux pour 2015.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire