Voila une belle combinaison de chiffres !! Mais que réservera 2016 ? pas encore d'impressions, d'intuitions, juste encore une immense fatigue qui traîne, malgré cette fin d'année tranquille, sans bouger, sans partir, sans bruit, quoi, et pourtant, les ressorts ne sont pas là.
Il pleut enfin. Mais j'ai vu que vers Perpignan, il n'avait pas plu depuis deux mois. Paris était vide, presque, enfin ce que j'en vois, sortant peu. Si, mercredi, une promenade m'a conduit dans le vieux Paris où tout grouillait. Mais ensuite, il a fallu bien s'atteler de nouveau aux choses à faire.
Au total, l'INSEE aura été vite, mais il semble bien que les comptes de la viticulture aient été bons en 2015. Le détail peut être apparaîtra au fil de la comptabilité, qui va s'y atteler. J'espère simplement qu'lle ira son train, en sortant dans les temps, et non pas fin juin, comme cette année. Surtout que j'y relève aujourd'hui plein d'erreurs !
Oui, demain, la vie va reprendre à son allure, et les jours se succéder. Mon premier acte de 2016 aura été de choisir les vins du déjeuner du 1°, et j'y ai vu à la fois un signe et une conclusion, sans m'en rendre compte sur l'instant.
Curieusement, le jeudi matin, en faisant les courses, j'avais pris un canard, pas un gros, mais plus qu'un caneton. 3 livres. Au moment de l'enfourner pour son heure, je suis descendu à la cave, et ai remonté une bouteille que j'avais mise de côté, qq jours avant, un SABRAN 2000, et une autre, au cas où son âge déplairait à Madame, un second vin du château MALECOT, la dame de MALESCOT, 2010. C'est pour moi un vin inconnu, jamais goûté.
Ce vin, acheté parce que il y a quelques mois deja, la cave du Lutetia, mise aux enchères, a des prix parfois vertigineux, trouva bcp de ferveurs dans les vins de MALESCOT. Pour ma part, j'acquis pas mal de demi bouteilles de Ladoucette.
Tres bon canard, sauvage, goûteux, point trop gras. Hélas, il manque le poivre vert, ou un condiment. Mais pas d'armagnac.
Les vins.........Ce margaux m'est inconnu, même si je les aime beaucoup en général. Dauzac, du Tertre, et bien d'autres. La contre étiquette me frappe immédiatement : assemblage de cabernet franc, cabernet sauvignon, et de merlot. A Mattes, nous avons tous ces cépages, sauf le merlot, arraché en 1998. Et pour la première fois, nous avons fait une cuvée de cabernet franc, que j'ai apprécié particulièrement, même si peut être j'ai une faiblesse pour le sauvignon
Naturellement, tout de suite, avant de goûter, est ce ce vin sera comparable a ceux de Mattes ?
Curieusement, on le sent immédiatement exceptionnel, même si on le voudrait un peu différent. Deux impressions : que le franc domine, que le vieillissement n'est pas suffisant, ou le boisé. Le vin fait tres jeune, et on a l'impression d'un déséquilibre, que le vin n'est pas encore fondu. Il faudrait avoir tous les détails de la composition, du vieillissement, de la longueur de l'élevage. Sur 3 jours, il sera de plus en plus fondu et complexe, ce qui montre bien qu'il avait un potentiel très élevé.
Mais j'ai eu aussi l'impression très nette que Mattes pourrait faire aussi bien ou mieux, avec peut être des vins plus mûrs et mieux élevés, et une pointe de syrah. bref, une révélation utile, a tout point de vue. Que les appellations sont largement une rente, mais que les vignerons doivent faire toujours et encore des progrès. L'Italie est plus ouverte.
Deuxième chose. 2000 avait vu deux vins produits par Mattes, assez exceptionnels. Le Millénium, et le Chevreuse 2000.
J'avoue ne pas me souvenir du Sabran, que je n'ai pas goûté depuis longtemps. C'est un vin à l'ancienne, c'est à dire "maison Ruffel". On dit généralement du Corbières que c'est un vin à boire vite (ce qui est vrai quand il s'agit de carignan, et quand les rendements sont trop haut). Mais voilà un vin disons de moyenne gamme de Mattes, à l'époque où beaucoup de progres restaient à faire (refrigérant, encépagement, etc), et qui après 15 ans de bouteille, est tout simplement magnifique, avec des arômes fondus, ternaires, complexes, une fraîcheur suffisante pour le faire accepter à Madame, un côté inédit - jamais bu avant - et long en bouche. C'est différent du Millénium.
Les deux vins vont tres bien l'un et l'autre sur cette viande, et je passe de l'un a l'autre sans probleme. Peut être une préférence pour le SABRAN, non parce qu'il est mien, mais parce que son arôme est rare, inconnu, à découvrir, alors que Malescot est un bon cabernet franc, sans reproche.
Oui, comme une rencontre riche, de ce qui a été fait, de ce qui peut être fait, des directions à tenter. Oui, il y a encore un avenir et des choses à tenter.
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