De 1985 à 2000, je ne me souviens pas d'année très particulière, au moins pour le printemps et l'été. POur ce qui est des vendanges, les automnes étaient en général beaux, avec le fameux orage du 15 aout. Je me souviens par exemple de septembre 1996, qui fut magnifique !! peut être parce que le Pape visitait la France :) . Au contraire, les vendanges 1997 furent marquées par un crachin mouillant, dès début septembre. et plus tard, des inondations. Inondations mais post vendanges en 1999, très importantes.
2000 marqua le début des étés chauds et secs, notamment 2001, 2003, et surtout, ce qui est plus frappant, de brusques sauts de température ou des refroidissements, ou en toute saison. 2015 par exemple fut un été pluvieux, et les vacanciers ont dû souffrir. 2016 et 2017 connurent des étés très secs, une seule pluie a Mattes le 14 août, triste résidu des orages d'antan. Et surtout la température peut varier très vite. Je me souviens des 38° atteints trois jours de suite vers le 22 juin. Et que dire d'aujourd'hui, des 16°C à 11 h, alors qu'il y a moins de dix jours, il faisait 30°C.
La vigne est une plante de secheresse, elle est née en Turquie. Mais elle aime un temps régulier, sans grosses variations. Cette année, pour la première fois, Mattes malgré sa position près de la mer, privilégiée, a connu un gel important sur une surface étendue. Je me souvenais d'un seul gel, limité. Bref, ma question est : alors que la vigne avait trouvé une localisation optimale dans le Languedoc depuis les romains, est ce que ce principe est à remettre en cause ?
Il est difficile de délocaliser un vignoble, c'est même impossible. Mais mes observations m'inquiètent. Dans le Var, par exemple, le temps a lui aussi changé au fil des années. Le vent était jadis absent, les températures maximales de toute la france entre le 14 juillet et le 15 aout, là aussi des orages d'été marquaient la saison, qui se terminait le 29 aout par quelques jours de fort mistral, et l'automne s'installait plus frais.
Depuis quelques années, ce scénario n'est plus le même. Paris a plusieurs reprises fut bien chaud que le Var, et même le Cotentin que Nice. Mais aucune pluie, et un vent quasi permanent, changeant deux fois par jour. La température a été régulière en été, sans excès marqué, sauf fin aout. et depuis elle a chuté brusquement.
Dans ce département, beaucoup de vignes sont irriguées. Mais je me demande si c'est un investissement judicieux, car cet été, ce sont les vignes irriguées, aux racines moins profondes, qui ont semblé souffrir le plus par leur feuillage. Mais pour l'instant, aucun chiffre ne vient pour conforter ces impressions.
Bordeaux semble, de loin, avoir connu tout ensemble ces épisodes de froid, de chaud, de chaleur, de pluie.
Mais ou sont les neiges d'Antan ?
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