dimanche 3 septembre 2017

VENDANGES CODE DU TRAVAIL

Dimanche calme, le mistral est tombé, le ciel est lumineux. Les vendanges ont été semi décevantes pour les blancs, nulles pour le muscat, divisées par trois pour le viognier !! mais il est encore trop tôt pour se faire une idée générale.

C'est le Code du Travail, qui aura épuisé ma patience cette semaine. Excès des uns, cris des autres !! C'est vrai qu'il faut simplifier autant qu'il est possible ce monument, ce millefeuille indisgeste. Cela certes ne doit pas conduire à un écrasement des faibles par les forts, mais au soir d'une vie de travail, ou j'ai été à la fois salarié et patron, qu'en dire ? uniquement sur le plan pratique.

Patron, je n'ai eu qu'une fois à licencier un individu, d'ailleurs capable professionnellement, mais caractériel au possible. L'animosité entre le chef d'équipe et lui avait rendu le climat impossible, j'allais dire pour des bêtises, c'est à dire un sécateur !! qui de l'ouvrier ou du patron devait fournir le sécateur que parfois on utilise. Le régisseur soutenait que chacun doit avoir son sécateur, lui le refusait.

Je tentais longuement de calmer les choses, allant même jusqu'a avancer l'argent d'une voiture qui allait être saisie. Mais les choses empirèrent, le salarié se mit en arrêt maladie, a son retour, la médecine du travail, pourtant obligatoire, ne voulut pas se prononcer sur le type de travail qu'il pouvait ou non assurer, et au bout de quelque temps, je dus prononcer le licenciement. Malheureusement, il saisit les prudhommes, et avec un bon avocat, me fit condamner à l'époque à des dommages devant la cour de Montpellier, dont j'appris plus qu'elle etait systématiquement favorable aux salariés. 90.000 FF à payer. Mais quelques mois plus tard, cette personne eut un accident mortel.
 Mais je dois reconnaitre que ce litige empoisonna ma vie pendant deux ans, malgré ma bonne volonté initiale et pour une chose absurde. et je mesurais le poids des avocats de tout poil.

Comme salarié, au bout de 30 ans, alors que mes ventes atteignaient 5.000.000 € et les profits nets plus d'un 1.000.000, et faisaient marcher la boutique  Europe, je fus licencié en 2008 pour des raisons obscures, qui tenaient sans doute à la jalousie de certains incapables, mais bien placés, et à ma volonté d'indépendance que j'entendais préserver. Nul licenciement après des années d'harcelement ne m'a pas paru aussi absurde et inutile, car j'aurais été prêt à négocier tranquillement. Il n'en fut rien. Je savais qu'au contraire de Montpellier, aller devant les prudhommes de Paris n'aurait servi à rien, car l'avocat - a noter qu'ils travaillent à 95 % pour les entreprises et très peu pour les salariés - m'avait dissuadé de demander plus de 50.000 €, ce qui me paraissait négligeable compte tenu du dommage à cet age.

Mais je connaissais mes atouts. La partie japonaise, venue spécialement deux fois du Japon, n'offrit rien. ne formulait pas, n'avancait pas. Leur avocat, un célébre cabinet d'audit, un des big five, ne formulait rien de plus. Rien n'avancait.  Arriva la veille de mon dernier jour.. Mon avocat devenait pessimiste. Tout le monde était absent d'Europe. Personne n'était joignable. J'avais 3 bombes atomiques. J'en lâchais une, par mail à 10 H, que compte tenu du décalage horaire , le Japon ne pouvait pas "traiter" le même jour. Mais à 17 H, mon avocat m'appela : j'obtenais une capitulation sans condition, allant au delà de mes espérances initiales, et bien au delà de ce qu'entrevoyait mon avocat, qui ne fit pas grand chose, sinon de s'entremettre, et toucha pourtant 14.700 € d'honoraires.

Ces deux histoires me font dire que la matière est électrique, parce que les gens ou interlocuteurs sont de mauvaise foi et que les procédures sont hasardeuses, très hasardeuses. Le droit ne pouvait pas grand chose pour moi. Mais un an fut perdu en discussions inutiles. Je ne connais pas le détail des sommes payées par l'autre partie en charges, voyages, pertes de clientèle, avocats, mais ca depasse sans doute 1.200.000 €. Bref il eut été plus convenable, et rationnel de me laisser filer jusqu'a la retraite !! mais tout est affaire d'humeur dans ces histoires, et d'amour propre.

Je me dois de raconter une anedocte qui me fit longtemps rire. Le jour ou HITACHI me fit part de ses volontés lointaines, je rencontrais pres de moi LASPALLES. Presque un an plus tard, allant chercher le cheque, et quittant la maison, il repassa, tel un démon souriant de l'histoire.

 

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