Naturellement, quand un vin est embouteillé, je souhaite le goûter, et voir ce qu'il donne en réalité, après son embouteillage, qui parfois malmène le vin pour quelques mois, et aussi pour me remettre le souvenir presque proustien de l'assemblage.
Car un assemblage, c'est très délicat, et souvent du travail sans filet. Souvent les avis divergent, en raison de mille facteurs, les personnes qui le font, leur expérience,leurs compétences, la chaleur, l'heure, l'endroit, l'humeur..et justement mes pires expériences sont comme jury de vins, dans un concours, avec des non professionnels, car les avis sont completement opposés souvent, et chacun tient au sien !!
Mais à Mattes, les choses sont moins disputées, même si je me souviens de plusieurs séances sans conclusion. D'abord parce qu'au fil des semaines, un classement intrinséque des cuves se fait, en février, puis mai, puis juillet, et souvent ca reste dans les clous initiaux (mais pas toujours........)
Mais faire un assemblage, même quand les matières premières sont excellentes, en l'occurence des barriques vieillies, est quand même exigeant, car il faut comme un parfumeur essayer de trouver par combinaison un goût unique...et mon nez me joue souvent des tours, moins ma bouche.
Bref, l'Apollon 2011 fut décidé ou construit qq part en aout, puis embouteillé début Octobre. Mais retrouverais je ce que j'avais aimé au bout de quelques mois ?
C'est donc dans une certaine anxiété - et même une anxiété certaine, car le lendemain avait lieu un rv important - que dimanche dernier, j'ouvrais une bouteille. Sur une cuisine de hasard, mais pas mauvaise, a savoir une pintade sautée, une échalotte, et je fis un risotto au safran, en catastrophe, car nous avions un invité inattendu.
Bien sûr, je recherche d'abord la tonalité de l'APOLLON 2008 (le 2° essai chronologique). Le vin est certes proche, mais sans être similaire. Tout d'abord, il supporte mieux la température ordinaire, ce qui est une qualité certaine, ensuite il est "tres net" même s'il est moins long (?) en bouche. Et surtout il fait la queue de paon, c'est à dire son goût revient en bouche et remonte une fois - qq secondes - après être bu. Comme un feu d'artifice qui illumine le ciel après avoir donné son bruit, et qui éclaterait.
C'est certainement un des meilleurs vins que Mattes ait produits, de ma vie. Comment évoluera t'il dans le futur, ce jh apollonien ? un autre mystère.....
Puisque vous m'avez lu jusque là, je vous en remercie tout d'abord, et je vous livre un second mystère. Aujourd'hui, sainte catherine, tout investissement ne prendra pas racine !! La Commission Européenne vient d'annoncer un plan d'investisements de 315 milliards !!! Cela tient de la franche rigolade........après quelque examen attentif, mais sommaire..comment des gens dits sérieux peuvent énoncer de pareilles conneries ? et en attendre le salut ?
Tout d'abord, le PNB européen représente 10.000 milliards par an, pour simplifier la valeur de notre activité annuel. Ca veut dire, globalement, une formation brute de capital fixe (FBCF) de 3.000 milliards, la somme des investissements annuels en Europe, a la louche..comme Mattes dépense pour renouveller ses plantations, son matériel, faire des améliorations, etc, environ 25% de son chiffre d'affaires..
315 donc représente environ 10 % de l'effort annuel ? pensez vous qu'un tel chiffre, réparti sur plusieurs années, car il y faut du temps, sauvera le Navire ?
Ensuite, il n'y a pas 315 milliards dans la caisse, mais seulement 21 milliards mis par la Communauté, le reste étant supposé venir des Banques, des stés privées ? mais imagine t'on une sté privée créant la nouvelle gare de Nimes (projet français mis en avant) ? deuxième connerie. Si les investisseurs privés avaient des projets rentables, ils investiront d'eux mêmes et sans la poussée de la CEE.
Troisième connerie, ou mystère si vous êtes plus policé, ce montant est supposé créé 1.000.000 emplois. De mon temps, en septième, on faisait du calcul mental. On aurait vu que chaque emploi dit créé couterait 300.000 €, et on dirait, il vaut mieux que les gens restent chez eux a etre payés...que de dépenser un tel montant..
Ah si je vous livre un autre tour budgétaire entendu ces jours. Le plan de sauvegarde de l'école va engager 50 millions d'€ supplémentaires pour rattraper les hors parcours. Sachant qu'il y a 10 millions d'éleves en france, que 20 % sont presque illetrés, soit 2 millions, l'effort national pèse 25 € par élève a rattraper, soit moins d'une heure par an d'un prof dit normal.
Ah, messieurs, si vous saviez un peu compter !!! Mais la Banque Centrale trouvera facilement 1.000 milliards si une banque devait sauter..
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