Quoi de marquant cette semaine ? Rien de marquant, mais des cailloux, à la façon du Petit Poucet. Non, je n'ai pas pu faire le film que je voulais tourner sur Mattes, les gîtes, bref..faute de temps sans doute, mais aussi parce que les circonstances ne s'y prêtaient pas. Jeudi, alors que je revenais de Narbonne où j'etais allé chercher la voiture, pluie brutale, même inquiétante par sa violence, apaisée au bout de 10 mn, mais au total, ce soir là, il a fait plus 18 mm.
Le mourvèdre est meuble, et l'herbe rare a reverdi. J'avais fait mercredi le tour des vignes. En général, bien pourvues, sauf celles qui n'ont pas trop de santé.
Mais ma satisfaction aura été limitée, quand traversant le plateau de Villefalse, tenu par les coopérateurs, je vois des vignes dont la charge m'étonne !! La plupart ont 20 ans, certaines sont bien tenues, mais quelles charges !!
La presse d'ailleurs cette semaine est remplie d'agriculture, et notamment de coopératives. En Bretagne, celle qui tient le marché du porc, la COOPERL, refuse de participer au marché "libre", et comme elle représente en temps normal 90 % des achats de ce marché au cadran, tout s'arrête. Certains mettent le doigt où ça fait mal, c'est à dire comment une entreprise, possédée par les éleveurs de porcs, leur propriété, dont en principe ils désignent les dirigeants, et dont la stratégie est faite pour eux, peut elle mener une politique qui - une réalité - a conduit les éleveurs à la faillite. Les dirigeants mettent en avant l'intérêt cette fois des salariés, une fois n'est pas coutume.
Mais je crois que le mal est plus profond, comme on en voit de multiples exemples - par exemple, le Crédit Agricole, le bon sens autoproclamé près de chez vous. Parce que les structures ne sont pas claires, les règles de fonctionnement fixées à la tête du président et ses sbires, parce que le contrôle est inexistant, que se tenir par la barbichette est le jeu préféré des instances, qui n'ont souvent pas d'autres ambitions que leur pouvoir personnel, au lieu de l'efficacité et du développement de l'entreprise, parce que finalement tout fonctionne dans un jeu digne d'un écureuil coréen, en dehors des réalités concrètes, que les décisions contradictoires s'empilent sans que l'action arrive, eh bien, au bout d'un moment, les réalités reprennent le pas !!
Hélas, plus qu'une autre, la coopérative peut rencontrer ce risque. Il y a eu dans cette région des coopératives autrefois prospères, qui ont approché la faillite......et c'est autant de retard que toute la région a pris dans sa marche. Et ici, plus que les grecs, certains producteurs n'ont pas été payés pendant trois ans, remède plus dur que celui des grecs.
Marche en avant ? parfois, j'en doute. Hier au soir, nous sommes allés dîner dans un assez bon restaurant du coin, à moins de 2 km de Mattes. Si la nourriture est correcte, un habitué m'a confirmé que beaucoup de vins proposés étaient infâmes. Celui que nous avons choisi hier par curiosité - ne le connaissant pas - était pire que tout. Produit à Sigean, donc a deux pas, vin de france, mais surtout portant fiérement la mention produit par L..........., vigneron oenologue ! C'est sans doute un carignan, dilué, pas mûr ! la bibine du midi comme on peut la craindre. Mais ce qu'il y a de pire, c'est que ce cuisinier plutot gourmet, mais très local, ne "voit" pas que ce vin est mauvais, voire imbuvable.
Justement, appel de notre oenologue, à qui j'avais demandé de me dresser une liste de dix domaines exemplaires du Languedoc Roussillon, juste pour en acheter les bouteilles au départ, et peut etre voir ce que nous devons faire désormais.
J'ai senti au départ ses réticences, et d'autres. Pour moi, tout part de la réflexion, et de l'émulation. Si X a fait une chose, quelle qu'elle soit, version latine, livre, oeufs au plat, a part le sport , pourquoi n'en serais je pas capable ?
Me voici donc en possession de sa liste. Beaucoup sont inconnus de moi. Et d'ailleurs lui aussi ignore des domaines qu'il ne couvre pas. Nous verrons. Mais il m'a soufflé une idée, que je sentais confusément, sous une autre forme, la sélection parcellaire, c'est à dire non seulement ramasser certaines parcelles, mais suivant un certain groupage et calendrier. Nous verrons. D'abord goûter les vins. On cite souvent dans le pays "Embres et Castelmaure", justement comme un modèle. Mais je suis loin d'apprécier tous leurs vins !
La Champagne, et la Bourgogne, les plus riches, auront sans doute cette année, si tout se maintient, un millésime d'exception.
Je découvre aussi des vues aériennes de Mattes, qui resteront sans doute, car on y voit la moitié du toit refaite. Un autre visage. Mais il est probable que dans dix ans, l'observation aérienne sera banalisée.
la 2° photo est identique à la première. C'est simplement un grossissement de la partie correspondante. Mais c'est vrai que le niveau de détails peut être impressionnant.
Pour ma part, avec moins d'altitude, j'ai revu des choses qui en avaient besoin, dont éclairage de la cour, et fleurs notamment. J'apprécie les chemins refaits.
Cette semaine, sur Fitou, des voisins, zélés ou pressés, ont vendangé leur muscat. Le temps des vendanges approche.
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