Depuis le 9 mars, les choses n'ont pas été plus simples, mais l'avancement s'est poursuivi. Nous sommes maintenant dans les comptes de 2020, avant de plonger plus avant dans les choses commerciales, car en ce début, si les vins sont vendus sur le papier, l'argent part plus qu'il ne rentre.
et chose étonnante, 2021 semble ressembler exactement à 2020. Voilà déjà un an que les choses durent ! quels sont les secteurs qui tournent encore comme avant : l'immobilier, qq services type comptables,es, les ventes aux enchères, mais combien d'autres a l'arrêt : tourisme, restauration, voyages, sans compter les impacts insoupconnés type trouver un container entre la chine et l'europe, sans parler des vaccins !
Néanmoins, le printemps revient, avec la vie éternelle, les jonquilles sont là, les rosiers aussi, malgré ces témpératures en bascule, et une sote de nostalgie me revient, en voyant les changements de la Vie, en soixante ans.
Le côté religieux des jours était plus marqué. Les vacances scolaires, certes, 2 semaines toujours. Mais une foule d'obligations que ma mère encadrait et marquait ! confession obligatoire - faire ses Paques - cérémonies diverses, avec l'église pleine, comme le jeudi saint, ou la procession des Pénitents, achats d'oeufs pour quelques connaissances et la maîtresse d'école. Les patissiers changeaint aussi leurs gâteaux, comme maintenant les couturiers font leur saison. IL y avait d'abord des brioches spéciales, appelées pantins, ressemblant à une silhouette humaine. Les etals s'emplissaient de nids, de gâteaux a la creme au beurre, ou s'égayaient des oiseaux et des oeufs. Les plus sages et les plus riches avaient parfois droit à des oeufs garnis, ou des cocottes, choses qui sont devenues populaires après 1968 dans la sté de consommation. Paques était aussi l'occasion d'un déjeuner familial, les familles des trois soeurs, soit de 13 à 22 personnes. Ma mère se chargeait habituellement des entrées (vols au vent en general), ou de la viande (civet). Paques aussi était la saison des étrennes pour les enfants, comme pour le Nouvel An. En général, 1F, voire 5FF, voire 10 FF, c'est à dire l'équivalent de 30 €. IL était aussi de coutume de toujours porter quelque chose de neuf pour Paques, et en general, c'etait chaussures ou veste. Mon père, un pull ou un costume nouveau. Ma mère, souvent un chapeau.
Pâques était aussi la saison, parfois, des morilles. Profitant de mes vacances scolaires, ma mère m'emmenait vers ses coins d'enfance, où, si la pluie et la chaleur avaient été suffisantes, il n'était pas rare de trouver de magnifiques morilles, tandis que pas très loin, un vieux train passait. La morille frâiche qu'on faisait simplement en omelette ou à la crème avait un goût incomparable.
Plus tard, les expéditions se feront plus lointaines, soit vers la Vallée du Rhône ou la plaine du Forez. Sur les montagnes quelque neige coiffait les sommets. et peu après, vers les prés du chambon sur Lignon, c'etait de longues colonnes de ramasseurs de jonquilles ! Il y avait une sorte de coutume d'aller le lundi de Paques manger une friture d'éperlans sur la Loire, bordée de restaurants. Le cuisinier prenait sa barque au moment du repas, jetait ses filets, et revenait pour nous régaler. Jamais mangé qq chose d'aussi bon ! sans écolo !
C'est dire si aujourd'hui, covid ou pas, la vie est bien différente !!
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