Certes, cette paranoIa est sans doute facteur de caractères, et d'appellation. Les champenois - dont je connais peu de représentants directement , mais que je croise parfois dans les bons restaurants discrets qui jalonnent leurs vallées - doivent être des gens heureux. Mais en Corbières, la dernière appellation de France, que de larmes jusqu'a présent !!
Bref, l'année viticole se finit, et je vais regagner mes quartiers d'hiver, Paris. Curieusement, je quitte ici alors qu'arrivent les nouveaux vacanciers de Toussaint.
Mais si le vigneron a des craintes, parfois a t'il des récompenses, ou plutôt des satisfactions. A midi, pour déjeuner, j'en ai éprouvé une grande en ouvrant sur un magret au poivre vert, de bonne nature, une bouteille de CHEVREUSE 1998. A vrai dire, je cherchais un vin du Minervois que j'avais acheté, mais l'absence d'électricité dans la cave vénérable m'a découragé, et en outre je pensais qu'il fallait boire ce vin avant qu'il ne soit devenu imbuvable, par son grand âge/
Oui, un vin très frais, faible en degrés, 12°5, mais bien coloré, le bouchon peu abîmé, un bouquet extraordinaire, la queue de paon en finale, je ne saurais le décrire précisément, charnu, vif, délicat, il est marqué par la syrah, mais elle ne domine pas, la bouche est nette, le nez typique d'un vieux vin mais non passé, riche de mille arômes, et très long en bouche. 1998 fut une très bonne année viticole, hélas marquée par le décès de ma belle mère quelques jours avant la Toussaint.
Est ce à dire qu'un vigneron boit toujours des bons vins ? Hélas, trois fois hélas, combien de m........dirait JP Coffe !! Par conscience professionnelle, et aussi pour suivre la notion marketing du benchmarking, je me suis astreint cet été, comme chaque année, à boire des vins dont j'ai entendu parler dans la région, ou goûtés au resto, ou dans les rares cavistes de la région....ou aussi les grandes surfaces..........
J'ai honte de gaspiller, je suis auvergnat, mais souvent, trop souvent, des vins sont imbuvables, ou pas du tout bien faits. pour être plus juste, disons qu'ils ne sont pas à mon gôut, mais bien souvent, je ne déguste pas seul, et je le fais en plusieurs fois.......ma pire séance fut dans le voisinage de Mattes, dans un resto dont la nourriture est plutôt bonne et appétissante, mais dont les vins sont une pitié pour la plupart, sauf peut être le ROCBERE en blanc. Pourquoi une telle fatalité ? pourquoi de telles merdes ?
Et ce qu'il y a de plus étonnant, en cherchant bien, ce n'est pas une question de prix. Des vins à 18 € peuvent etre des horreurs........mal boisés, ou manquant de maturité. Ni la provenance, super marché ou caviste ou achat direct.
Pour faire simple et court, je ne nommerai pas les bonnets d'âne, dont certains ont pourtant des caves modernes, et un grand nom.
Dans ce qui est bon,
en blanc, un monsieur de Luc sur Orbieu, mais qui vient d'abandonner le métier. M. LAGARDE.
en rosé, avis divergent
en rouge,
hors concours, Montus 2007 un madiran excellent, mais riche et puissant.
ensuite, le clos Bagatelle de St Chinian, vin trouvé chez Carrefour la Crau à 5.80
le Chaeau St Esteve.
Et examinant pourquoi ces deux sont les meilleurs, je pense que leur éncépagement est varié, peu de carignan, et les vins sont murs.
A votre santé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire